Vigne et gel
Des dégâts importants et généralisés

Françoise Thomas
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L’optimisme n’est pas au rendez-vous, quel que soit le secteur du vignoble qui a subi de plein fouet ce gel printanier.

Des dégâts importants et généralisés

Il est évidemment trop tôt en ce mercredi 7 avril, à l’heure du bouclage du journal, pour évaluer les dégâts de l’épisode de gel, mais malheureusement tout le vignoble saône-et-loirien se montre pessimiste : « avec ces températures, il y a forcément des dégâts », avance fataliste Édouard Cassanet de la cave de Lugny. Il faut dire que le froid annoncé est bien arrivé et a fait descendre les températures jusqu’à -3, -4 ° C ces dernières nuits et la vague de froid est prévue pour durer encore quelques jours. « Le problème c’est que cet épisode de gel est arrivé après une semaine de très beau temps qui avait fait sortir les bourgeons », rappelle Adrien Desroches. Et le responsable administratif de la cave d’Igé de poursuivre « ça a globalement tapé de partout et la nuit dernière a encore fait plus de dégât que la précédente, car la neige présente a apporté encore plus d’humidité ».

« Les dégâts sont déjà là, avec des bourgeons qui tombent dès qu’on les touche », poursuit-il enfin.

Et même certains secteurs épargnés lors du précédent gros coup de gel de 2019 semblent cette fois avoir été atteints.

« Le suspense concerne désormais les pinots les plus tardifs, explique Nicolas Dewé, de la cave de Mancey, car les bourgeons en bout de baguette étaient sortis, mais pas les autres ».

Pour l’instant, le sud mâconnais semblerait un peu moins touché par ce gel printanier, les températures n’étant - par endroit - descendues « qu’à » -2 °C. « Il semblerait que seul un ou deux bourgeons par tige aient été touchés », avance ainsi Richard Goyat de la cave de Vinzelles, « mais l’estimation est encore très difficile à faire », précise-t-il encore.

Reste vraiment à espérer que les nuits suivantes soient plus clémentes, dans tous ces secteurs où aucun système de protection n’est mis en place. « De toute façon quelle pourrait être leur efficacité avec de telles températures », soulignent encore ces professionnels.