Le groupe fruits de la Fédération française des industries d’aliments conservés (Fiac) a présenté récemment les résultats d’une enquête sur les usages et attitudes des Français sur les fruits élaborés (compotes, conserves, confitures, etc.). Avec les légumes, les fruits restent cependant la cible d’une certaine catégorie de détracteurs.
Il ressort de cette étude de la Fiac que ces produits sont présents dans quasiment tous les foyers du pays. 98 % des français consomment au moins un type de fruits élaborés : 93 % en confiture, 91 % en compote, 76 % en conserve ou en bocal, 61 % en surgelés. Les fruits élaborés (hors confitures) sont plébiscités pour leurs nombreux atouts ! Les Français reconnaissent leurs usages pratiques : pour 92 %, on peut en consommer toute l’année ; 91% des consommateurs considèrent que ces produits se conservent longtemps ; et 88 % estiment qu’ils sont adaptés à toute la famille. Ces fruits transformés sont aussi appréciés pour leurs bienfaits nutritifs. Ils permettent d’augmenter la consommation de fruits (pour 82 % des Français) et ils contribuent à viser l’objectif de cinq fruits et légumes par jour (76 %). Enfin, leurs qualités gustatives sont reconnues par 84 % des consommateurs. Les industries de transformation des fruits envisagent de capitaliser sur cette bonne image en préparant une communication sur le thème "Le fruit en +".
Le groupe fruits de la Fiac réunit 43 entreprises. Elles transforment annuellement, sur les 49 sites de production, tous en France, près de 680.000 tonnes de fruits : 56 % de compotes (444.414 tonnes), 33 % de confitures (162.848 tonnes), et 11 % de fruits en conserves (71 117 tonnes). Elles emploient 6.000 collaborateurs et réalisent, ensemble, 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires. En France, 27.600 arboriculteurs, produisent 2,7 millions de tonnes de fruits essentiellement des pommes (94 % du volume), mais aussi des poires, des pêches, des prunes, des abricots, du cassis, … Environ 420.000 tonnes sont destinées à la transformation.
Éléments de langage
Cependant, les fruits et légumes frais ont été récemment attaqués par une organisation non gouvernementale (ONG) européenne, Pesticide Action Network (PAN) Europe. L’objectif de cette campagne de désinformation répercutée par certains médias n’a d’ailleurs trompé personne : Favoriser le bio au détriment du conventionnel en démontrant que l’usage des substances phytosanitaires dites « candidates à substitution » a augmenté de 2011 à 2019. Reste que cette ONG a sciemment omis de préciser les quantités de pesticides et donc du risque pour le consommateur final, qui reste infinitésimal. De même, a-t-elle oublié de mentionner que l’Europe possède l’une des législations les plus rigoureuses au monde en matière de pesticides. Ce que n’a pas manqué de souligné le Collectif Sauvons les fruits et légumes qui, dans un communiqué de presse le 31 mai, a fustigé le « comportement de certains médias qui ne font que reproduire “des éléments de langage”, quand une minorité active est carrément partie prenante des plans de communication des ONG ».
