Portrait robot des doubles-actifs
Des double-actifs plus âgés que leurs collègues éleveurs à plein temps

Plus âgés que leurs collègues exclusivement agriculteurs, plus souvent hors cadre familial, davantage tournés vers les circuits courts : voici le portrait-robot des éleveurs double-actifs ébauché dans une récente étude Idele/MSA/ministère de l’Agriculture. Ses auteurs ont épluché le profil des éleveurs de bovins viande qui se sont installés entre les deux recensements agricoles de 2010 et 2020. 

Plus âgés que leurs collègues exclusivement agriculteurs, plus souvent hors cadre familial, davantage tournés vers les circuits courts : voici le portrait-robot des éleveurs double-actifs ébauché dans une récente étude Idele/MSA/ministère de l’Agriculture. Ses auteurs ont épluché le profil des éleveurs de bovins viande qui se sont installés entre les deux recensements agricoles de 2010 et 2020. La moitié de ces 17.000 éleveurs se sont installés en exploitation individuelle et, parmi eux, 43 % étaient pluriactifs. Les auteurs de l’étude ont classé ces double-actifs en deux catégories, de part et d’autre d’un seuil de 20 vaches allaitantes. Dans ces deux « modalités », les professionnels s’installent largement plus tard que dans le modèle familial. Une différence qui peut atteindre douze ans dans le cas des plus petits élevages de pluriactifs (voir tableau ci-dessous). Autre résultat notable : parmi les double-actifs, on retrouve deux fois plus de hors cadre familial (autour de 30 %) que parmi les éleveurs exclusifs.

Quand on se penche sur les indicateurs de production ou économiques, les plus importants élevages menés par des double-actifs (modalité n°2) se rapprochent de leurs collègues 100 % agriculteurs. Ramenée à l’actif, la production brute standard (production potentielle, PBS) de ces double-actifs (62.000 €) est plus proche de celle des Gaec (73.000 €) que de celle des autres double-actifs (42.000 €). Une proximité que l’on retrouve avec le nombre de vaches par actif : 45,9 en Gaec et 35 pour les « gros » double-actifs, contre 19,6 pour les « petits » pluri-actifs. En revanche, en termes de surface, les trois catégories se retrouvent autour d’un même point d’équilibre, à environ 70 ha par actif.