Marché bovins viande
Les éleveurs demandent un observatoire « officiel »

Cédric MICHELIN
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Dans un communiqué du 1er septembre, les éleveurs de bovins viande du Massif central demandent au ministre de l’Agriculture de mettre en place « un outil officiel d’observation du marché bovin », qui regrouperait « l’ensemble des indicateurs économiques utiles aux négociations, actualisés chaque semaine ».

Les éleveurs demandent un observatoire « officiel »

Cet outil « nous apportera la transparence nécessaire pour tenter, enfin, de concrétiser l’ambition des États généraux de l’alimentation dans notre secteur », estime Christian Bajard, coordonnateur du Berceau des races à Viande du Massif central. Le collectif, qui tenait une réunion le 31 août, dénonce des « baisses de prix injustifiées » et « l’enfumage permanent dans les cours de ferme dont font preuve certains acteurs de la filière bovine, y compris coopératifs ». En broutards par exemple, alors que les exportations vers l’Italie (premier débouché français) ont progressé de 1,1 % sur les trois premières semaines d’août, « le prix du broutard (déjà bas) continuait de baisser et perdait 13 centimes, sur la même période », déplore le Berceau.

Depuis fin juillet, la FNB (éleveurs de bovins viande, FNSEA) diffuse sur Twitter des indicateurs hebdomadaires de marché (cotations FranceAgriMer, abattages, effectifs et stocks, prix Insee). Le 27 juillet, l’association spécialisée de la FNSEA notait néanmoins « depuis sept semaines […] une hausse du prix de la viande bovine payé au producteur, sur les voies femelles ». « Quelques semaines après la fin du confinement, les ventes de viandes bovines françaises se maintiennent toujours à de hauts niveaux », se félicitaient les éleveurs bovins, pour qui « un sursaut collectif de la filière a eu lieu ». Ce qui n’empêchait pas certains opérateurs, notamment coopératifs, de rester « encore à la traîne ».