Cette année, les Lauriers de l’Inrae ont récompensé six lauréats ou équipes. Les équipes des centres Grand Est-Colmar, Nouvelle-Aquitaine-Bordeaux et Occitanie-Montpellier ont été honorées pour la mise au point de variétés résistantes aux maladies pour s’affranchir des produits chimiques.
La traditionnelle cérémonie de remise des Lauriers de l’Inrae s’est tenue le 29 novembre à Paris. Six lauréats ou équipes ont été récompensés, des « réussites professionnelles et scientifiques qui incarnent des actions et des projets d’excellence dont l’Institut est fier » selon l’expression de Philippe Mauguin, P.-D.G. de l’Inrae. « Les récompenses mettent en lumière des parcours et des travaux remarquables au service de la science et de l’intérêt général dans un contexte de bouleversements que constituent la crise climatique, les tensions internationales et leurs conséquences sur l’énergie et la sécurité alimentaire » précise l’Inrae. La force du collectif a notamment été mise en avant. Ainsi, le prix « impact de la recherche » a été remis aux équipes Inrae des centres Grand Est-Colmar, Nouvelle-Aquitaine-Bordeaux et Occitanie-Montpellier.
Depuis plus de 20 ans, agronomes, généticiens, pathologistes et œnologues de ces trois centres travaillent à produire des vignes naturellement résistantes aux maladies pour s’affranchir de traitements chimiques tout en produisant des vins de qualité. Leurs travaux ont abouti à l’inscription au catalogue français de neuf variétés de vignes résistantes au mildiou et à l’oïdium. Une innovation majeure et une réussite française qui permet de réduire de plus de 90 % le recours aux fongicides. « C’est le travail de la recherche de trouver des solutions aux défis de la transition agricole et au changement climatique » a rappelé le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau qui a remis ce prix collectif. « La recherche, c’est du temps long, pas de l’immédiateté ». Ces travaux sur les vignes résistantes « permettent de sortir des produits phytosanitaires tout en offrant un produit à la hauteur de ce qu’est la France sur le plan viticole ».
Les autres lauréats
Les autres prix ont été décernés au Centre des sciences du goût et de l’alimentation, INRAE Bourgogne-Franche-Comté (Prix Défi scientifique), à Clara Tremberth, responsable du Service commun d’ingénierie contractuelle (Prix appui à la recherche), Didier Azam, directeur de l’unité expérimentale d’Écologie et d’Écotoxicologie aquatique, Inrae Bretagne-Normandie (Prix innovation pour la recherche), Claire Berton-Carabin directrice de recherche, unité Biopolymères, interactions, assemblages, Inrae Pays de la Loire (Prix espoir scientifique), Sophie Nicklausn, directrice de recherche et Thierry Candresse, directeur de recherche, équipe virologie de l’UMR Biologie du fruit et Pathologie, Inrae Nouvelle-Aquitaine-Bordeaux (Grand Prix).
