Festival du Boeuf
Le festival du Boeuf, lieu de rendez-vous de la boucherie française !
Au Festival du Bœuf se tenait cette année la neuvième édition du concours de vitrines des apprentis bouchers. En moins d’une décennie ce concours est devenu un pilier du Festival, un évènement incontournable pour la boucherie française, reconnu et attendu par toute une profession.
21 centres de formation d’apprentis ont participé au Festival du Bœuf cette année, soit 42 jeunes en deuxième année de CAP boucher. Dès l’ouverture des inscriptions au mois de juin, une trentaine d’écoles s’étaient d’ores et déjà préinscrites, confie le directeur de l’Institut Charolais, Frédéric Paperin. C’est un bon niveau de participation, commentait-il, sachant que l’organisation ne peut accueillir plus de 25 équipes. Cette année encore, le concours avait une envergure nationale avec des apprentis en provenance des quatre coins de la France dont la Corse et toujours plusieurs écoles venues de Suisse.
« Un métier qui forme encore »
Outre un pan de l’apprentissage de la boucherie en France, l’évènement a de nouveau drainé nombre de professionnels, des meilleurs ouvriers de France, le syndicat de la boucherie de Saône-et-Loire présidé par Pascal Moine, la Confédération Française de la Boucherie Charcuterie-Traiteur présidée par Jean-François Guihard, par ailleurs président d’Interbev.
Parlant au nom de la profession, ce dernier s’est félicité de la présence de 42 apprentis bouchers, reflet d’un « métier qui forme encore » (lire à ce sujet notre édition du 6 décembre en page 4). La France compte en effet 10.000 apprentis bouchers ainsi que 1.500 à 2.000 jeunes adultes en reconversion. Le président se félicitait aussi de voir la profession se féminiser et il était fier d’annoncer que « l’art de la boucherie à la française » soit désormais inscrit au patrimoine immatériel français.
Le niveau monte encore
Au moment de la remise des prix, le président du Jury Romain Lebœuf constatait que le niveau du concours avait à nouveau monté d’un cran. De plus en plus d’équipes prennent l’habitude de s’entraîner pour le festival. D’anciens compétiteurs accompagnent aujourd’hui de jeunes apprentis. Les jeunes candidats sont de plus en plus affûtés avec un peloton qui se resserre, observait-on. Cette montée en gamme a amené à renforcer le nombre de jurés qui sont désormais douze à noter le travail des candidats. Le classement final était de nouveau assorti de prix spéciaux mettant en exergue toute la dextérité des jeunes bouchers. Il y avait le prix de jugement de bétail sur pied, mais aussi les challenges côte de bœuf et épaule d’agneau. L’association des meilleurs ouvriers de France décernait quant à elle un prix spécial au meilleur jumeau lardé. Il s’agit d’une « pièce de bœuf extrêmement technique », décrivait Romain Lebœuf. Tous les jeunes qui ont participé à ce concours étaient invités par la CFBCT à la coupe du monde de la boucherie qui réunira 17 pays à Paris en mars 2025, annonçait Jean-François Guihard.
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« Pour avancer, on a besoin les uns des autres »
Pour son trentième anniversaire, le Festival du Bœuf a franchi un cap supplémentaire dans son désir « d’amener toute la filière et de rapprocher le monde de la boucherie avec les éleveurs », se félicite le président de l’Institut du Charolais Jean-Jacques Lahaye. Le Festival a drainé des opérateurs de la France entière dont certains n’étaient jamais venus à Charolles, rapporte le président. Plus que jamais, « le monde de la viande a rencontré le monde de l’élevage » et c’est bien ce que recherche l’association Institut Charolais. « Pour mettre en avant notre produit, il n’y a pas d’autre solution. Il faut se serrer les coudes. On a besoin les uns des autres. On ne peut avancer qu’ensemble », affirme Jean-Jacques Lahaye. Aux côtés de la société d’agriculture dans l’organisation du Festival, l’Institut Charolais ne peut pas concevoir la manifestation sans l’un de ses trois concours : bovins de boucherie, apprentis bouchers, viandes d’excellence. « C’est tout un ensemble, le reflet de la continuité de la filière », estime le président et d’ajouter, « on n’élève pas des vaches pour élever des vaches. Le but, c’est de nourrir la population, d’amener un produit de qualité aux citoyens ». Avec 21 binômes d’apprentis bouchers en lice dont les vitrines ont été difficiles à départager, les organisateurs sont ravis de cette édition. L’engouement des écoles pour le Festival du Bœuf grandit d’année en année et la pression monte du côté des compétiteurs. « Ils se prennent au jeu du travail de l’excellence. Ils se préparent pour cela », se félicite Jean-Jacques Lahaye. Le concours des viandes charolaises d’excellence comptait quatre échantillons de plus cette année pour un total de 20 morceaux de viande de qualité en compétition avec des concurrents de toute la France. Lors de la remise des diplômes aux neuf lauréats de bronze, argent et or, les trois maillons de la chaîne de valeur charolaise étaient récompensés : l’éleveur, le chevillard-abatteur et le boucher. Un triptyque auquel tient beaucoup l’Institut Charolais qui organise ce concours avec les signes officiels de qualité. Au lendemain de ce Festival, l’association se félicitait du partenariat qui règne au sein de la filière charolaise et qui a permis la tenue de cet évènement. Jean-Jacques Lahaye tenait aussi à saluer le conseil d’administration de l’Institut qui sait si bien rassembler la filière charolaise. Il rendait hommage aussi à toute l’équipe de l’Institut Charolais qui s’est beaucoup dépensée pour ce 30e anniversaire du Festival.
Palmarès concours des apprentis bouchers
1er Nathan Martin et Quentin Chapuis, CFA Le Fontanil (73) ; 2e Lilyan Baz et Raphaël Denambride, Campus de Groizy (74) ; 3e Clarissa Barthoulot et Dylan Huet, Ecole Professionnelle de la Boucherie de Paris : 4e Evan Bernard et Florian Poilvert, Campus de l’Alternance IMT Grenoble (38) ; 5e Hugo Mainchin et Jules Oppin, Campus des Métiers de Marzy (58).
Challenge jugement d’animaux sur pied : Edouard Breistenbach et Léo Durand, Centre de Formation Bernard Stalter (67).
Coup de cœur du jury : Evan Bernard et Florian Poilvert, Campus de l’Alternance IMT Grenoble (38).
Challenge épaule d’agneau : Clarissa Barthoulot et Dylan Huet, Ecole Professionnelle de la Boucherie de Paris.
Challenge côte de bœuf : Noa Aguenot et Maelys Colin, CMA Formation Mercurey.