Lait
Lait : Les producteurs veulent une revalorisation des prix

Publié par Cédric Michelin
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Les producteurs de lait se sont mobilisés le 13 juin pour demander une revalorisation urgente du prix du lait. Alors que les cours sont nettement remontés dans la plupart des pays européens, la France est à la traîne. La FNPL demande une meilleure prise en compte des coûts de production, notamment par les coopératives, et a rappelé la situation au ministre de l’agriculture. 

Lait : Les producteurs veulent une revalorisation des prix

Si la conjoncture s’améliore et que les cours des matières grasses remontent, les producteurs de lait français ne voient pas encore le bout du tunnel. A l’appel de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), les éleveurs laitiers ont manifesté dans toute la France le 13 juin pour faire entendre leurs revendications. Avec une situation de crise qui s’éternise, les Etats généraux de l’alimentation, chantier que le gouvernement souhaite ouvrir cet été, devront donner à la filière laitière une place centrale. Serge Papin, PDG de Système U rencontré par la FNPL dans l’un de ses magasins parisiens, estime que ces états généraux « doivent avoir pour objectif de modifier la LME ». « Il faut maintenant que les pouvoirs publics changent le dispositif, sinon on restera dans le rapport de force », ajoute-t-il. Le PDG ne se dédouane pas pour autant et milite pour garantir aux producteurs de lait « à qui l’on demande beaucoup d’efforts », « un prix minimum de 35 centimes le litre pendant les périodes de crise ». Un engagement qu’il applique déjà de son côté, indique-t-il, preuve à l’appui. L’application de la loi Sapin 2 permet en effet de prendre en compte les coûts de production et d’obtenir des revalorisations de tarif au niveau des marques de distributeur (MDD). Côté FNPL, « on est venus rencontrer Serge Papin aujourd’hui pour montrer que les choses sont possibles », explique Thierry Roquefeuil, président de l’organisation, qui désespère d’observer un jour l’état d’esprit de Serge Papin chez les autres distributeurs.

Répartir la valeur ajoutée 

Cependant, pour mieux partager la valeur ajoutée au sein de la filière, encore faut-il savoir qui la détient. Si la FNPL a ciblé le 13 juin les coopératives, ce n’est pas pour les accuser, assure-t-elle, mais pour dialoguer : « on n’est pas venus les engueuler, on veut juste savoir où est passée la valeur ajoutée », insiste Yohann Barde, jeune agriculteur dans les Vosges. Ce dernier précise que les grands groupes mettent également la pression sur les coopératives qui « ne peuvent pas aujourd’hui afficher un prix plus élevé de peur de se faire appuyer dessus par les voisins ». La Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) s’était quant à elle exprimée en amont des manifestations par voie de communiqué, rappelant que « les producteurs adhérents d’une coopérative en sont également les actionnaires et les dirigeants ». Elle a par ailleurs ajouté que les hausses aux producteurs « ne pourront se confirmer que si les distributeurs jouent également le jeu dans les négociations en cours sur les MDD ». « Enfin, dans les coopératives où la rémunération est globale, les prix payés aux producteurs doivent se regarder en moyenne annuelle et non au mois le mois : les producteurs sont rémunérés selon le volume de production mais également en tant qu’actionnaires de leurs entreprises avec les ristournes et la rémunération du capital social », précise la FNCL. Dans leurs revendications, les éleveurs laitiers demandent notamment une revalorisation d’au moins 350 € / 1000 L sur les mois de juin, juillet et août. « Il y en a ras le bol : des gens qui bossent pour 450 € par mois, ce n’est pas possible ! » s’énerve Thierry Roquefeuil. D’autant que maintenir une filière laitière française correspond aux souhaits des consommateurs de plus en plus attachés à la qualité, à la durabilité et à la vie des territoires, dont les éleveurs laitiers sont en partie garants. La disparition de la filière française pour des raisons de prix trop bas se paiera plus cher, au final, si l’on tient compte de tous ces aspects connexes.

Lait : Les producteurs veulent une revalorisation des prix

Si la conjoncture s’améliore et que les cours des matières grasses remontent, les producteurs de lait français ne voient pas encore le bout du tunnel. A l’appel de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), les éleveurs laitiers ont manifesté dans toute la France le 13 juin pour faire entendre leurs revendications. Avec une situation de crise qui s’éternise, les Etats généraux de l’alimentation, chantier que le gouvernement souhaite ouvrir cet été, devront donner à la filière laitière une place centrale. Serge Papin, PDG de Système U rencontré par la FNPL dans l’un de ses magasins parisiens, estime que ces états généraux « doivent avoir pour objectif de modifier la LME ». « Il faut maintenant que les pouvoirs publics changent le dispositif, sinon on restera dans le rapport de force », ajoute-t-il. Le PDG ne se dédouane pas pour autant et milite pour garantir aux producteurs de lait « à qui l’on demande beaucoup d’efforts », « un prix minimum de 35 centimes le litre pendant les périodes de crise ». Un engagement qu’il applique déjà de son côté, indique-t-il, preuve à l’appui. L’application de la loi Sapin 2 permet en effet de prendre en compte les coûts de production et d’obtenir des revalorisations de tarif au niveau des marques de distributeur (MDD). Côté FNPL, « on est venus rencontrer Serge Papin aujourd’hui pour montrer que les choses sont possibles », explique Thierry Roquefeuil, président de l’organisation, qui désespère d’observer un jour l’état d’esprit de Serge Papin chez les autres distributeurs.

Répartir la valeur ajoutée 

Cependant, pour mieux partager la valeur ajoutée au sein de la filière, encore faut-il savoir qui la détient. Si la FNPL a ciblé le 13 juin les coopératives, ce n’est pas pour les accuser, assure-t-elle, mais pour dialoguer : « on n’est pas venus les engueuler, on veut juste savoir où est passée la valeur ajoutée », insiste Yohann Barde, jeune agriculteur dans les Vosges. Ce dernier précise que les grands groupes mettent également la pression sur les coopératives qui « ne peuvent pas aujourd’hui afficher un prix plus élevé de peur de se faire appuyer dessus par les voisins ». La Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) s’était quant à elle exprimée en amont des manifestations par voie de communiqué, rappelant que « les producteurs adhérents d’une coopérative en sont également les actionnaires et les dirigeants ». Elle a par ailleurs ajouté que les hausses aux producteurs « ne pourront se confirmer que si les distributeurs jouent également le jeu dans les négociations en cours sur les MDD ». « Enfin, dans les coopératives où la rémunération est globale, les prix payés aux producteurs doivent se regarder en moyenne annuelle et non au mois le mois : les producteurs sont rémunérés selon le volume de production mais également en tant qu’actionnaires de leurs entreprises avec les ristournes et la rémunération du capital social », précise la FNCL. Dans leurs revendications, les éleveurs laitiers demandent notamment une revalorisation d’au moins 350 € / 1000 L sur les mois de juin, juillet et août. « Il y en a ras le bol : des gens qui bossent pour 450 € par mois, ce n’est pas possible ! » s’énerve Thierry Roquefeuil. D’autant que maintenir une filière laitière française correspond aux souhaits des consommateurs de plus en plus attachés à la qualité, à la durabilité et à la vie des territoires, dont les éleveurs laitiers sont en partie garants. La disparition de la filière française pour des raisons de prix trop bas se paiera plus cher, au final, si l’on tient compte de tous ces aspects connexes.