Plan protéines : les professionnels marquent leur impatience

« Il ne faut plus tergiverser ! », s'impatientent, le 1er octobre, la FNSEA (et ses associations spécialisées en blé, maïs, aviculture, betterave, oléoprotéagineux, bovins, porcins, lait), les JA, des interprofessions (légumes secs, semences, céréales, huiles et protéines). « À quelques jours de l’annonce par le ministre de l’Agriculture du plan protéines, les attentes sont fortes », soulignent ensemble les organisations. Le 24 juin, les parties prenantes s’étaient rendues au ministère de l’Agriculture pour une réunion de restitution. Sept axes avaient alors été définis pour le plan protéines, à partir desquels les participants ont ensuite pu rendre leurs propositions. « Depuis, on n’a pas de nouvelles », s’étonne Laurent Rosso, directeur de Terres Univia.

À leur assemblée générale qui s’est tenue le 1er octobre, les amidonniers ont confirmé la forte attente des professionnels. Ce plan « saura mobiliser toutes les professions pour une production de protéines abondante en France », a indiqué Marie-Laure Empinet, présidente de l’Usipa (Union des industries des produits amylacés), récemment élue. « Nous rappelons l’importance de flécher les fonds publics nationaux et européens vers la recherche et la promotion de la consommation de protéines végétales en alimentation humaine pour ses atouts nutritionnels et environnementaux », a-t-elle déclaré. Les protéines végétales en alimentation humaine représentent un réel potentiel de croissance et d’innovation, selon l’Usipa : la croissance annuelle du marché, du fait de la demande de produits pour végans, végétariens et flexitariens est supérieure à 15 % en France, et la progression à l’échelle mondiale est estimée à 40 % d’ici 2030. L’amidonnerie produit des protéines. Les protéines représentent une fraction de ses productions, à côté de l’amidon et des fibres.