Union viticole 71
Malgré le contexte de crise sanitaire de 2020, la filière viticole de Saône-et-Loire a su tirer son épingle du jeu…

Le 22 décembre 2020, le conseil d'administration de l’Union viticole se réunissait à la cave de Lugny pour faire un dernier point sur cette année 2020 plus que singulière. Après un tour de table de la conjoncture vitivinicole, axé sur la situation des marchés pendant cette période de crise sanitaire, les sujets d’actualité se sont enchainés.  

Après un tour de table, permettant de faire le point sur l’impact de la situation sanitaire sur l’ensemble des vignobles, globalement, il en ressort que notre région viticole traverse cette crise sans trop d’encombres pour le moment. À noter que le marché français s’est maintenu voire, a progressé par rapport à 2019, notamment grâce à la vente aux particuliers (en direct, en ligne ou via des livraisons) fortement présente. Le marché export, lui, recule d’environ 20 % du fait de la crise Covid-19 auquel s’ajoutent les effets de la Taxe Trump. Enfin, le secteur de l’hôtellerie-restauration, le plus touché, engendre une baisse des ventes estimée à environ 40 % du chiffre d'affaires des exploitations viticoles liées à ce secteur (CHR). 

Une nouvelle application "viti"

Encore faut-il pour vendre du vin, avoir des raisins. Deuxième sujet majeur en 2020, les suites de la mise en place de la Charte riverains. Pour rappel, la charte d’engagement départementale pour les zones de non-traitement (ZNT) riverains portée par la chambre d’agriculture, la FDSEA, l’Union viticole, la coopération agricole régionale, la Fédération des caves coopératives Bourgogne Jura, les Vignerons indépendants et la CAVB, a été validée par le préfet en juillet dernier. 
La chambre d’agriculture est responsable de la mise en œuvre des modalités d’information de cette charte auprès du grand public ainsi que des maires. 
Ainsi a été lancée, début décembre 2020, Agricivis, une application pour smartphone simple et gratuite au service des agriculteurs et viticulteurs afin que ceux-ci puissent informer leurs riverains sur la nature, le lieu et la date de leurs travaux dans l’espoir de prévenir les conflits de voisinage. Cette application est téléchargeable sur les "stores" des smartphones (iOS et Android). 
D’ajouter, que la chambre d’agriculture travaille actuellement sur la mise en place d’un fil d’informations à destination des maires des communes. L’objectif est d’informer sur les traitements, mais plus globalement sur l’ensemble des travaux à la vigne. 

Fin du glyphosate ?

En lien avec ce sujet, la fin programmée du glyphosate est pourtant toujours débattue.
Début octobre 2020, les conclusions des évaluations sur le glyphosate de l’Agence d'évaluation (Anses) ont été rendues publiques et sont prises en compte désormais pour renouveler ou délivrer les autorisations de mise en marché (AMM) des produits à base de glyphosate. Les restrictions d’usage entreront en vigueur dans les six mois pour les produits réévalués en France. 
Il est important de rappeler que l’objectif du gouvernement était initialement le 0 % de glyphosate à la fin 2020 malgré les impasses techniques reconnues par tous. Grâce aux mobilisations de la profession et notamment de la FNSEA, les usages essentiels ont pu être sauvés : autorisation de traiter sous le rang de vigne ; pour les vignes en pente ; pour les sols caillouteux et pour la dévitalisation des ceps de vigne.
Ce qui ne règle toutefois pas tout. C’est pourquoi les demandes actuelles de la profession  sont notamment qu’il y ait une approche cohérente pour les cultures pérennes (viticulture et arboriculture), c’est-à-dire, limiter la réduction à 60 % ; que soit mise en place une dérogation pour les vignes étroites (intervention sur au moins 50 cm au lieu de 20 cm comme recommandé par l’Anses) ; et enfin qu’une reconsidération de la gestion des adventices soit faite.
En parallèle, le gouvernement et l'Europe ont ouvert ce 4 janvier les téléprocédures pour certains dispositifs d’aides intéressants pour la viticulture (lire page HH). Un autre dispositif « bon bilan carbone » peut également être intéressant pour la viticulture. 
Les dossiers de demandes d’aides étant traités dans la limite des crédits disponibles pour chacun des dispositifs, il est nécessaire pour les viticulteurs intéressés d’engager rapidement leur démarche de dépôt de dossier. L’Union viticole 71 reste à votre disposition pour vous accompagner pour le dépôt de votre dossier, en cas de difficultés, notamment lors de l’utilisation de la téléprocédure.

Pénélope Garnier

2021 : l’Union viticole est à vos côtés ! 

Malgré les restrictions liées au contexte sanitaire, l’Union viticole 71 s’adapte pour garder le lien avec ses adhérents. Ainsi, les assemblées générales locales en « bout de cuvage » sont maintenues, tout en respectant les gestes barrières. Une nouveauté cette année : l’organisation courant janvier d’une visioconférence à thème, portant sur l’état des lieux du plan de sortie du glyphosate en France et des alternatives techniques et pistes en cours. Nous vous tiendrons informés de la date retenue.