Union européenne
Green deal : Le Copa-Cogeca inquiets

Le Copa-Cogeca se dit inquiet de l’accélération de la production de textes liés à la stratégie De la ferme à la table initiée avant la guerre en Ukraine.

Green deal : Le Copa-Cogeca inquiets
 Le plus important c'est de réduire les risques des phytos et non leur usage », a affirmé Christiane Lambert, présidente du Copa. ©FNSEA

Alors que 2023 est la dernière année durant laquelle des initiatives législatives pourront être finalisées ou lancées (en raison des élections européennes du printemps 2024), la présidente du Copa (agriculteurs européens), Christiane Lambert, s'est inquiétée fin janvier, lors d'une conférence de presse, de voir la Commission européenne « accélérer la production de textes liés à la stratégie De la ferme à la table qui ont un impact immédiat sur la production agricole ». Elle a ainsi rappelé que « les objectifs fixés dans le cadre du Green deal ont été élaborés avant la guerre en Ukraine et que dans le contexte actuel, nous n'avons pas les moyens de les soutenir ». La responsable du Copa a notamment indiqué que sur le règlement relatif à l'utilisation durable des pesticides, « il ne fallait pas confondre vitesse et précipitation, nous attendons ainsi un réajustement de la proposition de la Commission en particulier sur l'objectif initial de réduction de 50 % de l'utilisation des pesticides d'ici à 2030 ». « Le plus important c'est de réduire les risques des phytos et non leur usage », a-t-elle prévenu. Sur ce dossier, Bruxelles devrait présenter en juin une étude d'impact complémentaire. Dans la perspective de la vaste révision de la législation européenne sur le bien-être animal (à la ferme, dans les transports et à l'abattage), attendue pour l'automne, Christiane Lambert a souligné qu'« il était important de prendre en compte les différents systèmes de production, la variété des zones géographiques ainsi que les différentes espèces ». Elle a également averti des « coûts et des énormes investissements que devront réaliser les éleveurs pour s'adapter à ces futures contraintes ». De son côté, Ramon Armengol, président du Cogeca (coopératives agricoles de l'UE), a souhaité rappeler à Bruxelles qu'« aucune autre région du monde actuellement n'a des normes de bien-être animal supérieures à celles de l'UE ».

R. M.