EXCLU WEB / Lait : Une charte des bonnes pratiques pour le bien-être animal

Dorénavant, la charte des bonnes pratiques d’élevage comprend un chapitre consacré au bien-être animal afin d’améliorer le bien-être des animaux et répondre aux attentes des consommateurs. La totalité des éleveurs laitiers devront l’avoir adoptée sous sa nouvelle version d’ici 2025.

EXCLU WEB / Lait : Une charte des bonnes pratiques pour le bien-être animal

A ce jour, 97 % des éleveurs laitiers ont adhéré à la Charte des bonnes pratiques d’élevage. Elle est devenue une démarche contractuelle entre chacun des éleveurs et leur collecteur de lait. Cette charte comprend six chapitres intitulés : traçabilité des animaux, santé des animaux, alimentation, hygiène de la production de lait, durabilité sociale et environnement. Le 2 mars dernier, Caroline Le Poultier, directrice du Comité national interprofessionnel de l’économie laitière (Cniel), entourée de responsables professionnels de la filière, ont présenté la nouvelle version de cette charte dorénavant dotée d’un septième chapitre consacré au bien-être animal.

Assurer la confiance

« Depuis 2020, la filière laitière évalue le bien-être des troupeaux selon seize indicateurs centrés sur l’animal et en cohérence avec l’efficacité technico-économique des fermes laitières », a expliqué la directrice du Cniel. « Cette année, ces seize indicateurs sont repris dans la charte ». Ces indicateurs répondent aux onze principes définis par l’Organisation mondiale de la santé animale et aux cinq libertés fondamentales de l’animal à savoir, par exemple, ne pas souffrir de la faim et de la soif. BoviWell est l’outil de mesure du bien-être des animaux dans les exploitations bovins viande et bovins lait. « Co-construit avec les filières et les acteurs économiques en concertation avec les organisations non gouvernementales Welfaristes, il s’agit d’un outil adapté du référentiel scientifique européen Welfare Quality® », précise le Cniel. Dans cette nouvelle charte, le sixième chapitre consacré à l’Environnement a aussi été doté de nouveaux indicateurs portant sur la gestion des déchets et leur recyclage. « Dorénavant, la charte avec ses sept chapitres permet à la fois d’assurer la confiance des clients et des consommateurs vis-à-vis des pratiques d’élevage puis de proposer aux éleveurs une démarche de progrès avec un accompagnement vers les bonnes pratiques de référence », défend le Cniel. A l’échelle nationale, la prise en compte du bien-être animal finalise la mise en œuvre des engagements pris au niveau collectif dans France Terre de lait.

Quatre niveaux de classement 

Adhérer à la nouvelle charte impose, d’ici 2025, la réalisation d’un nouvel audit dans chaque exploitation laitière en intégrant les seize indicateurs de bien-être animal. Toutefois, ces derniers feront l’objet d’un traitement particulier. Selon les résultats obtenus, les troupeaux seront classés selon quatre niveaux : excellent, supérieur, acceptable et non classé. Puis un plan d’actions sera défini avec l’éleveur pour améliorer les performances de la ferme en matière de bien-être animal. Auparavant, les techniciens laitiers auront été formés pour se familiariser à l’outil BoviWell afin que la charte devienne le support de l’évaluation du bien-être de chaque troupeau.

La Charte des pratiques animales a été créée en 1999. Elle est, depuis lors, en constante évolution. L’élaboration du septième chapitre de la Chartre des bonnes pratiques d’élevage est le résultat d’un travail co-construit avec l’ensemble des acteurs de la filière laitière. Le projet a été retenu lors des états généraux de l’alimentation lancés en 2017. A l’avenir, un nouvel outil informatique de saisie des évaluations du bien-être à la ferme sera développé pour compléter BoviWell. La nouvelle base de données nationale créée objectivera le niveau de bien-être des troupeaux et apportera des informations aux consommateurs sur la filière laitière.