Communication
Agricultrices ET réalisatrices !

Françoise Thomas
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Déjà actives sur Facebook, les membres de la commission des agricultrices de Saône-et-Loire souhaitent aller plus loin et être au fait des dernières possibilités, relativement simples, offertes par certaines applications. D’où l’organisation d’une journée de formation lors de laquelle elles en ont plus appris sur le fonctionnement des réseaux sociaux et surtout, où elles ont pu s’essayer à la réalisation et au montage de mini vidéos à diffuser sur ces mêmes réseaux.

Agricultrices ET réalisatrices !
En route pour les Césars de l’agriculture ? En tout cas, les agricultrices ont participé à une journée de formation à la vidéo pour mieux communiquer sur les réseaux sociaux et auprès du grand public.

La question n’est plus « est-ce qu’il faut être sur les réseaux sociaux ? », mais bien désormais, « comment créer un contenu qui suscite des vues et interpelle le grand public ? ».

Les membres de la commission des agricultrices l’ont bien compris et pour cela, plusieurs d’entre elles ont suivi une journée de formation pour savoir comment réaliser et monter des vidéos à partir de leur smartphone. La formation était dispensée par Madina Benoumhani, arrivant de Rouen et travaillant dans le community management (soit en charge de la communication sur les réseaux) de sociétés du secteur agricole depuis plusieurs années maintenant. La journée s’est déroulée, fin avril, à la fois sous le soleil et dans la salle de réunion de la cave de Lugny.

Quelques secondes pour faire mouche

Le but recherché par ces vidéos, quel que soit le public, est de communiquer le plus positivement possible sur le quotidien d’un éleveur ou d’un producteur. Et ceci en expliquant les pratiques, en montrant des actions très concrètes, en filmant une naissance ou un moment spécifique ou amusant. Et pour capter et retenir l’attention du spectateur, il n’y a pas de secret : l’ensemble doit être le plus propre possible, avec un peu de musique, un son de qualité, des prises de vue correctes, des incrustations écrites informatives ou humoristiques, des effets visuels qui tombent à pic comme un ralenti ou au contraire un accéléré au bon moment, etc. « Il ne faut oublier que le temps moyen passé sur une vidéo est très court, de l’ordre de quelques secondes », a rappelé Madina. De ce fait, « l’information principale doit impérativement se trouver dans les dix premières secondes ! », a-t-elle poursuivi.

Si certaines des agricultrices présentes ont reconnu un usage des réseaux sociaux relativement limité, toutes en revanche y sont déjà, un peu actives, actives voire, très actives ! Leur participation à la formation témoignait surtout de leur volonté d’aller plus loin et de proposer des contenus encore plus élaborés, informatifs, drôles, surprenants, etc.

Théorie et pratique

Après une matinée lors de laquelle Madina a présenté les éléments techniques à connaître lorsque l’on veut filmer avec un smartphone dans le but d’une diffusion sur réseaux sociaux, l’après-midi a été consacrée à la présentation de l’application vidéo que la formatrice préconise « car gratuite et relativement simple d’utilisation ». S’en est suivie une séance de mise en pratique : chaque participante était « lâchée » à l’extérieur pour réaliser ses prises de vue (photos ou vidéos). Puis retour à l’intérieur pour s’essayer au montage. Évidemment c’était une première, mais des bonnes idées étaient présentes dans chacune des réalisations et sont forcément prometteuses pour la suite.

En tout cas, toutes les stagiaires étaient enchantées et rassurées sur les possibilités offertes par ces outils numériques, pour certaines très basiques et tout de suite qualitatives.

De la cour de ferme à la cour d’école

Cette journée de formation est aussi née de la nécessité de trouver une parade aux journées Fermes ouvertes annulées l’an passé et cette année pour cause de confinement ou de restriction de déplacement et de rassemblement. De ce fait, les agricultrices, qui ne sont jamais en manque d’idées et de volonté de trouver des solutions, ont imaginé proposer des films à envoyer aux écoles. En quelque sorte, puisque les écoliers ne peuvent pas venir jusqu’à leurs fermes, ce sont leurs fermes qui vont aller jusqu’à eux. Ainsi chaque membre est invitée à se filmer sur son exploitation, à faire des vidéos expliquant son quotidien, présentant ses productions et des aspects spécifiques de son travail. Sans vouloir spoiler (dévoiler trop en avance), on peut d’ores et déjà dire que les élèves vont très certainement avoir droit à un petit film sur la tonte des moutons et on peut compter sur Noëlle Renaud de Bourbon-Lancy pour faire des plans et une mise en scène tout à fait originaux !

Ces vidéos vont être réalisées dans les tout prochains jours et seront aussi visibles sur la page Facebook de la FDSEA 71.

Dix participantes, dix vidéos finales totalement différentes.