Création d’un atelier bio

Des conseils toujours bons à prendre

Jean-Paul  Meulien s’est installé en 1985 au nord de Tournus, reprenant une ferme qui se cédait. Des 60 ha du départ en grandes cultures, sa ferme s’est agrandie progressivement au fil des opportunités de reprises, des envies de diversification, des débouchés qui se présentaient.
Ainsi, des vaches allaitantes et des chèvres ont investi un temps les parcelles le long de la voie ferrée. Pendant quelques années, une fromagerie a même officié avec vente des fromages de chèvre notamment sur le marché de Tournus…

Petit élevage en vue

Aujourd’hui, l’exploitation compte près de 200 ha, dont 50 ha sont en prairie naturelles permettant à l’agriculteur de vendre du fourrage. Le reste est conduit pour 100 ha de céréales en culture conventionnelle auxquels s’ajoutent 50 ha en céréales bio. Un hectare accueille les parcours extérieurs des quatre poulaillers.
« La mise en place de ces céréales bio a été motivée en 2018 par la création à venir de l’atelier poules pondeuses bio », explique Jean-Paul Meulien. « Et ce projet œuf est né de la volonté de créer un emploi sur la ferme pour ma compagne ». Parmi les critères qui ont conduit à ce choix, la volonté de trouver une activité permettant de limiter l’usage de produits phytosanitaires et donc l’impact sur l’environnement. « Nous voulions aussi un petit élevage, nous offrant la possibilité de mieux valoriser notre production », complète l’agriculteur. À l’époque, le marché des œufs bio est en plein boom et aucun producteur n’en propose dans le secteur. Le choix est donc validé.

De nombreux conseils

Si l’agriculteur avait déjà une bonne connaissance technique agricole de façon générale, lui et sa compagne ont été accompagnés par la chambre d’agriculture à plusieurs niveaux.
Tout d’abord, le couple a suivi la formation "je crée mon élevage de volailles" se concrétisant par trois journées alternant travail en salle et visites d’exploitation.

Ensuite, « la technicienne Julie Alcaraz a été d’un accompagnement précieux pour tout ce qui touchait à la partie réglementaire et sanitaire, toutes les questions de biosécurité en élevage de volailles et aménagement du centre de conditionnement », détaille Jean-Paul Meulien.
En parallèle, il a donc fallu réserver une partie des parcelles aux cultures bio. « La luzerne reste notre tête de rotation et nous faisons blé et soja ». Pour cette partie, le référent a été Antoine Villard « qui m’a surtout apporté des conseils pour l’achat de matériel ». Cela s’est notamment traduit par l’acquisition d’une herse étrille.

Une référence

Aujourd’hui, les céréales bio produites sur la ferme sont apportées à la coopérative Bourgogne du Sud, laquelle a comme client la minoterie du Doubs qui fournit l’aliment bio pour les poules pondeuses de Jean-Paul Meulien. La boucle est bouclée, même si les 750 poules ne consomment donc pas directement l’aliment produit sur place.

Au final, Jean-Paul Meulien ne juge pas la mise en place de cet atelier bio « si compliquée ». Tout en sachant qu’il peut, dès que nécessaire, obtenir conseils et renseignements auprès des techniciens chambres, des techniciens volailles de la coopérative et ceux de son fournisseur de poules pondeuses.

Aujourd’hui, La poule verte sert à son tour de référence lors des formations chambre sur les ateliers poules pondeuses.