Pas toujours simple de vanter les mérites du renard dans la presse agricole ! Et l’ouvrage dont il est question ici donne la couleur dès le titre : Renards, les mal-aimés.
Pas toujours simple de vanter les mérites du renard dans la presse agricole ! Et l’ouvrage dont il est question ici donne la couleur dès le titre : Renards, les mal-aimés. On se doute donc que la volonté est de rétablir un peu la réputation de ce petit canidé chassable et classé régulièrement dans la catégorie des espèces pouvant occasionner des dégâts (les Esod). Il faut dire que nombre de poulettes sont victimes de sa ruse et de son appétit, surtout au printemps lorsque maman renarde a sa couvée à élever et nourrir.
Mais comme on ne perd jamais rien à mieux connaître ses « ennemis », au contraire, alors autant se laisser tenter par la lecture de cet ouvrage.
Déjà, c’est un très beau livre, aux photos particulièrement soignées, et dont la fabrication a recherché au maximum l’éco responsabilité et l’écoconception. Ensuite, son propos est basé sur les observations et les connaissances scientifiques que l’on a sur le renard. Sa vocation est de permettre de mieux appréhender cet animal et sa façon de vivre et pourquoi pas de changer le regard que beaucoup lui porte.
L’auteur s’est attelé à suivre la vie du canidé au fil des saisons. Il nous entraîne avec lui, le plus discrètement possible, dans les sous-bois, dans les champs et au bord des terriers, de jour comme de nuit, pour véritablement observer ces animaux dans leurs comportements naturels et relater tous leurs services rendus. Car oui, le renard roux est aussi très friand de petits rongeurs et ne refuse pas aussi quelques charognes au passage. Et s’il est vrai que leur adaptabilité et leur discrétion leur ont permis de conquérir tous les continents, les renards roux sont aussi sortis de leur campagne pour investir de plus en plus la ville.
Renards, les mal-aimés, par Pierre Rigaux, aux Éditions Delachaux et Niestlé, sortie le 14 octobre 2022. 240 pages, 34,90 €.
