COMMERCE
Le contrat, véritable levier économique

Interbev Auvergne-Rhône-Alpes organise trois journées autour du thème de la contractualisation. La première a eu lieu le 30 octobre dernier en Savoie. Objectifs : apporter des éléments d’information autour du contrat.

Le contrat, véritable levier économique
Le contrat, obligatoire pour les bovins allaitants depuis le 1er janvier 2022 et les bovins laitiers, les ovins, les caprins et les équins depuis le 1er janvier 2023. ©Pixabay

Face à la décapitalisation croissante de l’élevage français et aux fluctuations des prix, la sécurisation des approvisionnements et des coûts est devenue capitale. Le contrat, obligatoire pour les bovins allaitants depuis le 1er janvier 2022 et les bovins laitiers, les ovins, les caprins et les équins depuis le 1er janvier 2023 dans le cadre de la loi Égalim 2, est l’un des outils au service des acteurs de la filière pour répondre à ces enjeux de taille. « La contractualisation est en effet importante car elle permet une juste rémunération pour le producteur et elle apporte des garanties aux banques dans l’accompagnement de projets. Pour les distributeurs (artisans bouchers, grandes et moyennes surfaces…), elle garantit un approvisionnement à plus ou moins long terme », commente le président d’Interbev Aura et artisan boucher à Fourneaux en Savoie, Lionel Rittaud. Sur le terrain, les éleveurs sont unanimes : le contrat garantit en effet le débouché, permet d’anticiper le prix payé et de tenir compte des coûts de production grâce aux indicateurs interprofessionnels et enfin de se projeter plus sereinement. En Auvergne-Rhône-Alpes, l’éleveur peut, par ailleurs, plus facilement avoir accès aux mesures du plan de filière bovin viande régional (conseils techniques, mises en place en finition, investissements…). Côté aval, sécuriser son approvisionnement local, faire le choix d’un approvisionnement en viande durable pour préserver l’élevage sur les territoires, adapter l’offre à ses besoins pour mieux satisfaire ses clients et garantir l’activité de son entreprise pour les années à venir sont les principaux arguments avancés en faveur de la contractualisation.

Trois journées d’information

Alors, pour accompagner les acteurs des filières viande dans cette démarche, l’interprofession bovine, Interbev Auvergne-Rhône-Alpes, organise, cet automne, trois journées d’information (lire encadré) autour de la contractualisation. « L’objectif de ces trois rencontres est d’inciter le maximum d’acteurs à mettre en place des contrats, même s’il est vrai que certains artisans bouchers, comme moi, s’approvisionnent auprès de plusieurs éleveurs qui fournissent parfois seulement quelques bovins ou ovins par an et ce depuis plusieurs années. Il s’agit de très petits réseaux qui fonctionnent très bien pour les deux parties et ce sont eux que nous aurons le plus de mal à convaincre », reconnaît le président de l’interprofession.

En faveur du contrat

Pari relevé pour Interbev. Le 30 octobre dernier, lors de la première journée qui s’est tenue à l’abattoir de Chambéry (Savoie), 70 % des 13 participants (artisans bouchers-abatteurs et des éleveurs savoyards) sont partis avec l’intention de construire un contrat avec leur client ou fournisseur. « « Après une présentation de la conjoncture et du contexte réglementaire, et des outils à disposition des professionnels pour développer des relations contractuelles, les contrats sont apparus comme l’un des moyens de maintenir une production et d’assurer les engagements de chaque partie », souligne Romain Kjan, directeur d’Interbev Auvergne-Rhône-Alpes. En fin de séance, chaque participant s’est vu remettre une clé USB comprenant tous les outils utiles à la contractualisation. L’ensemble de ces outils et des témoignages de contractualisations réussies sont en ligne sur le site d’Interbev.

M.-C. S.-B. avec Interbev

Rendez-vous aux prochaines sessions :

Le 20 novembre dans le Rhône pour les départements de l’Ain, la Loire, l’Isère, la Drôme et l’Ardèche.

Le 30 novembre dans le Puy-de-Dôme pour les départements de l’Allier, de la Haute-Loire et du Cantal.

Inscriptions sur : contact@interbevaura.fr (merci de préciser la date de session, le nom, les coordonnées et la profession).