Philippe Drivon à Serley
1.000 mètres de haie replantés
A Serley, Philippe et David Drivon font partie des acquéreurs des terres mises en vente par la Safer en 2014 et que la Fédération des Chasseurs souhaitait protéger. Acceptant le cahier des charges imposé à la vente, ils replantent mille mètres de haie pour compenser l’arrachage de vieilles bouchures gênantes pour leur parcellaire. Une démarche environnementale qui chez eux s’inscrit dans une évolution des pratiques culturales entamée depuis plusieurs années.
Philippe et David Drivon exploitent 350 hectares sur la commune de Serley-en-Bresse. Spécialisée dans les productions végétales, l’exploitation possède un assolement assez diversifié avec du blé, du maïs, du soja, du trèfle semences, de l’orge, du colza, du tournesol, de l’avoine et même du sarrasin, planté pour la première fois cette année suite aux intempéries de printemps.
Comme dans beaucoup d’exploitations de ce secteur non remembré, le parcellaire des frères Drivon est assez morcelé et dispersé avec des surfaces allant de 1 à 33 hectares. Une contrainte qui les a tout naturellement poussés à se porter candidats lorsque des parcelles de terres se sont trouvées à vendre sur leur commune. Certaines étaient même « complètement enclavées au milieu des nôtres », confie Philippe Drivon.
Le Gaec est finalement devenu l’un des acquéreurs des parcelles en question. « Au moment d’acheter, la Safer nous a informés du cahier des charges. Certaines haies ne peuvent pas être arrachées. Pour les autres, si on les arrache, il faut en replanter en échange », explique l’agriculteur.
Améliorer le parcellaire
Soucieux d’améliorer leur parcellaire, les frères Drivon ont dû arracher un certain nombre de petites haies mal situées et gênantes. A la place, ils replantent un kilomètre de haie nouvelle en bordure de parcelle. Une première moitié de ce linéaire a été plantée l’hiver dernier. Pour ces travaux, le Gaec bénéficie d’une subvention de la Région à hauteur de 80% des frais de plants. Le choix des espèces et les modalités de plantation ont été dictés par la Fédération départementale des chasseurs qui suit de près les parcelles de la transaction. Les exploitants se sont chargés de la mise en œuvre, aidés par des voisins et des techniciens de la fédération. C’est une opération conséquente en termes de main-d’œuvre qui nécessite un passage de charrue, suivi d’un ameublissement à la herse rotative. Puis la plantation des nombreux arbustes se fait à la main. Trois rangées pour les futures haies basses et deux rangées pour les hautes avec des mélanges d’espèces variant selon l’humidité des terrains, indique Philippe Drivon. Les jeunes plants ont ensuite été recouverts aux pieds de copeaux de bois (plaquettes forestières). 500 mètres de haie supplémentaires vont être plantés l’hiver prochain.
Attirer les insectes pollinisateurs
Le fait de devoir replanter des haies et les contraintes cynégétiques imposées par cet achat de terrain n’ont pas gêné les frères Drivon. Loin d’être réfractaire aux arguments environnementaux, Philippe, lui-même chasseur, explique que cette démarche de préservation des haies s’inscrit dans l’évolution agronomique de son exploitation céréalière. « S’il n’y avait pas eu cette vente de terres, je pense qu’on aurait replanté des haies de toute façon », confie l’agriculteur. En effet, à l’heure où les exploitants utilisent de moins en moins de produits phyto, le rôle biologique de milieux naturels comme les haies retrouve de l’intérêt à leurs yeux. « Chaque année, on fait venir des ruches dans nos champs pour avoir davantage d’insectes pollinisateurs. On envisage d’implanter des bandes de fleurs pour les attirer. Notre trèfle semences est d’ailleurs conseillé pour les pollinisateurs », indique Philippe. Un exemple parmi d’autres qui s’inscrit dans un changement des pratiques culturales que les frères Drivon mettent en œuvre au quotidien, guidés par le bon sens.
Production de bois énergie
Ces haies restaurées vont aussi devenir productrices de bois énergie. En effet, le Gaec est équipé d’un lamier élagueur depuis de nombreuses années et il a pour habitude de conduire ses haies en haies hautes avec des tailles espacées dans le temps. En automne dernier, ils ont diversifié leur activité d’entreprise de travaux dans la production et la vente de plaquettes de bois. De quoi ajouter une vocation productive à des haies déjà bénéfiques tant au petit gibier qu’aux auxiliaires de culture.
Comme dans beaucoup d’exploitations de ce secteur non remembré, le parcellaire des frères Drivon est assez morcelé et dispersé avec des surfaces allant de 1 à 33 hectares. Une contrainte qui les a tout naturellement poussés à se porter candidats lorsque des parcelles de terres se sont trouvées à vendre sur leur commune. Certaines étaient même « complètement enclavées au milieu des nôtres », confie Philippe Drivon.
Le Gaec est finalement devenu l’un des acquéreurs des parcelles en question. « Au moment d’acheter, la Safer nous a informés du cahier des charges. Certaines haies ne peuvent pas être arrachées. Pour les autres, si on les arrache, il faut en replanter en échange », explique l’agriculteur.
Améliorer le parcellaire
Soucieux d’améliorer leur parcellaire, les frères Drivon ont dû arracher un certain nombre de petites haies mal situées et gênantes. A la place, ils replantent un kilomètre de haie nouvelle en bordure de parcelle. Une première moitié de ce linéaire a été plantée l’hiver dernier. Pour ces travaux, le Gaec bénéficie d’une subvention de la Région à hauteur de 80% des frais de plants. Le choix des espèces et les modalités de plantation ont été dictés par la Fédération départementale des chasseurs qui suit de près les parcelles de la transaction. Les exploitants se sont chargés de la mise en œuvre, aidés par des voisins et des techniciens de la fédération. C’est une opération conséquente en termes de main-d’œuvre qui nécessite un passage de charrue, suivi d’un ameublissement à la herse rotative. Puis la plantation des nombreux arbustes se fait à la main. Trois rangées pour les futures haies basses et deux rangées pour les hautes avec des mélanges d’espèces variant selon l’humidité des terrains, indique Philippe Drivon. Les jeunes plants ont ensuite été recouverts aux pieds de copeaux de bois (plaquettes forestières). 500 mètres de haie supplémentaires vont être plantés l’hiver prochain.
Attirer les insectes pollinisateurs
Le fait de devoir replanter des haies et les contraintes cynégétiques imposées par cet achat de terrain n’ont pas gêné les frères Drivon. Loin d’être réfractaire aux arguments environnementaux, Philippe, lui-même chasseur, explique que cette démarche de préservation des haies s’inscrit dans l’évolution agronomique de son exploitation céréalière. « S’il n’y avait pas eu cette vente de terres, je pense qu’on aurait replanté des haies de toute façon », confie l’agriculteur. En effet, à l’heure où les exploitants utilisent de moins en moins de produits phyto, le rôle biologique de milieux naturels comme les haies retrouve de l’intérêt à leurs yeux. « Chaque année, on fait venir des ruches dans nos champs pour avoir davantage d’insectes pollinisateurs. On envisage d’implanter des bandes de fleurs pour les attirer. Notre trèfle semences est d’ailleurs conseillé pour les pollinisateurs », indique Philippe. Un exemple parmi d’autres qui s’inscrit dans un changement des pratiques culturales que les frères Drivon mettent en œuvre au quotidien, guidés par le bon sens.
Production de bois énergie
Ces haies restaurées vont aussi devenir productrices de bois énergie. En effet, le Gaec est équipé d’un lamier élagueur depuis de nombreuses années et il a pour habitude de conduire ses haies en haies hautes avec des tailles espacées dans le temps. En automne dernier, ils ont diversifié leur activité d’entreprise de travaux dans la production et la vente de plaquettes de bois. De quoi ajouter une vocation productive à des haies déjà bénéfiques tant au petit gibier qu’aux auxiliaires de culture.