Variétés maïs
+ 1,35 q/ha/an
Le 18 septembre à Saint-Didier-en-Bresse sur l’exploitation de
Jean-Michel Bouley, Arvalis Institut du végétal en partenariat avec
Bourgogne du Sud organisaient "Les Variétales 2012". Un rendez-vous
technique sur les variétés maïs « pour produire plus et mieux ». Peu
après, le 25 septembre, la coopérative faisait deux autres visites
d’essais maïs à Crissey chez Alain Bert de l’EARL des 3 Epis et à
Romenay chez Nicolas Favre à l’EARL du même nom.
Jean-Michel Bouley, Arvalis Institut du végétal en partenariat avec
Bourgogne du Sud organisaient "Les Variétales 2012". Un rendez-vous
technique sur les variétés maïs « pour produire plus et mieux ». Peu
après, le 25 septembre, la coopérative faisait deux autres visites
d’essais maïs à Crissey chez Alain Bert de l’EARL des 3 Epis et à
Romenay chez Nicolas Favre à l’EARL du même nom.
« La Saône-et-Loire avance vite et bien ». Le bilan de Luc Pelce d’Arvalis est encourageant. Sur un des trois atelier consacré aux progrès au champs, les maïsiculteurs du département apprenait ce qu’ils constataient déjà, à savoir une hausse moyenne française des rendements de l’ordre de + 1,35 quintaux par hectare et par an. En prenant en compte également l’amélioration des techniques culturales, les rendements progressent même de 1,45 q/ha/an. Pour rappel, le blé a progressé dans la même période autour de 1 q/ha/an et connaît actuellement « une stagnation des rendements ».
A Saint-Didier-en-Bresse, les résultats en variétés précoces grimpent même à 2,7 qtx/ha/an et sont de 2,4 q/ha/an pour les variétés semi précoces cornées dentées. Même si le gain annuel est légèrement plus élevé pour les variétés précoces, le potentiel est supérieur de 8 q pour les semi précoces. La sensibilité à la verse baisse régulièrement : de 2,4 % de verse en moins tous les 10 ans. Également, -0,4 point d’eau (H2O) par tranche de 10 ans. Le progrès génétique s’est ressenti sur de nombreux caractères.
Sur cette plateforme d’essais depuis 20 ans, « c’est plus que la moyenne française » reprend Luc Pelce « sous les effets confondus du climat, de la conduite des cultures et du progrès génétique ». Il semble bien que ce soit les espèces estivales qui profitent le plus des effets à long cours du réchauffement climatique. « L’offre de degré jour utile est importante, 200° en plus permettant de cultiver des variétés plus tardives ». Comparativement à la période 1959-1988, entre 1989 et 2011, Arvalis comptabilise 22 mm de précipitations en plus en moyenne entre le 1er juin et 15 septembre.
La demande climatique, matérialisée par l’évapotranspiration (ETP), suit la même tendance : + 20 mm. Les sélectionneurs ne s’y sont pas trompés et accentuent leurs recherches pour essayer de réduire les cycles. La résistance aux mycotoxines dans les grains et la rentabilité pour réduire les frais de séchage, constituent également d’autres sources d’explications.
Les 70 agriculteurs présent aux Variétales ont donc pu constater que, plus que les améliorations en terme de techniques culturales, c’est bien la génétique qui a principalement évolué. « Pour preuve, la durée de vie des variétés en maïs est de 3 ou 4 ans », explique Arvalis.
Précocité risquée ?
« De plus en plus d’agriculteur tire sur la précocité. Ne nous enflammons pas. L’année 2012 est là pour le rappeler », conseille Luc Pelce sur un deuxième atelier.
Lors des visites d’essais du 25 septembre, Christine Boully de Bourgogne du Sud rappelait les « difficultés d’implantation » lors de cette campagne. Pour optimiser la date de semis, mieux vaut regarder la tendance à la levée. « Plus on sème tôt, plus il faudra de temps ». Des semis vers fin mars nécessitaient 20 jours pour que le maïs lève. Pour des semis fin avril, ce temps chutait quasiment de moitié (11 j). « C’est autant de temps en moins soumis aux ravageurs ».
Le maïs a été semé du mois de mars mais « étalé » jusqu’au mois de juin. Des craintes pesaient sur les risques de fusariose mais peu de champignons se sont développés. Idem pour l’hématosporiose. En revanche, côté organisation, « la récolte est très échelonnés dans le temps », constate la technicienne de la coopérative. Le PMG s’annonce « moins catastrophique mais quand même, pas dans la moyenne », avance Christine Boully. En terme de rendement enfin, la période optimale - rendement sur humidité - semble atteinte autour du 20 avril pour les sols de limons. En limons sains, en sols argileux humifères, certaines années (2009 ou 2011 par ex.), les semis peuvent démarrer début avril.
A Saint-Didier-en-Bresse, les résultats en variétés précoces grimpent même à 2,7 qtx/ha/an et sont de 2,4 q/ha/an pour les variétés semi précoces cornées dentées. Même si le gain annuel est légèrement plus élevé pour les variétés précoces, le potentiel est supérieur de 8 q pour les semi précoces. La sensibilité à la verse baisse régulièrement : de 2,4 % de verse en moins tous les 10 ans. Également, -0,4 point d’eau (H2O) par tranche de 10 ans. Le progrès génétique s’est ressenti sur de nombreux caractères.
Sur cette plateforme d’essais depuis 20 ans, « c’est plus que la moyenne française » reprend Luc Pelce « sous les effets confondus du climat, de la conduite des cultures et du progrès génétique ». Il semble bien que ce soit les espèces estivales qui profitent le plus des effets à long cours du réchauffement climatique. « L’offre de degré jour utile est importante, 200° en plus permettant de cultiver des variétés plus tardives ». Comparativement à la période 1959-1988, entre 1989 et 2011, Arvalis comptabilise 22 mm de précipitations en plus en moyenne entre le 1er juin et 15 septembre.
La demande climatique, matérialisée par l’évapotranspiration (ETP), suit la même tendance : + 20 mm. Les sélectionneurs ne s’y sont pas trompés et accentuent leurs recherches pour essayer de réduire les cycles. La résistance aux mycotoxines dans les grains et la rentabilité pour réduire les frais de séchage, constituent également d’autres sources d’explications.
Les 70 agriculteurs présent aux Variétales ont donc pu constater que, plus que les améliorations en terme de techniques culturales, c’est bien la génétique qui a principalement évolué. « Pour preuve, la durée de vie des variétés en maïs est de 3 ou 4 ans », explique Arvalis.
Précocité risquée ?
« De plus en plus d’agriculteur tire sur la précocité. Ne nous enflammons pas. L’année 2012 est là pour le rappeler », conseille Luc Pelce sur un deuxième atelier.
Lors des visites d’essais du 25 septembre, Christine Boully de Bourgogne du Sud rappelait les « difficultés d’implantation » lors de cette campagne. Pour optimiser la date de semis, mieux vaut regarder la tendance à la levée. « Plus on sème tôt, plus il faudra de temps ». Des semis vers fin mars nécessitaient 20 jours pour que le maïs lève. Pour des semis fin avril, ce temps chutait quasiment de moitié (11 j). « C’est autant de temps en moins soumis aux ravageurs ».
Le maïs a été semé du mois de mars mais « étalé » jusqu’au mois de juin. Des craintes pesaient sur les risques de fusariose mais peu de champignons se sont développés. Idem pour l’hématosporiose. En revanche, côté organisation, « la récolte est très échelonnés dans le temps », constate la technicienne de la coopérative. Le PMG s’annonce « moins catastrophique mais quand même, pas dans la moyenne », avance Christine Boully. En terme de rendement enfin, la période optimale - rendement sur humidité - semble atteinte autour du 20 avril pour les sols de limons. En limons sains, en sols argileux humifères, certaines années (2009 ou 2011 par ex.), les semis peuvent démarrer début avril.