La Saône-et-Loire a mal vécu en 2020 le retour du loup. En quelques mois, il a tué une centaine de brebis et en a blessé une cinquantaine de plus. Un lourd bilan donc. À peine débarrassé (mi-novembre), les éleveurs craignent à nouveau sa présence suite à quatre attaques ces deux dernières semaines.

Ovins : de nouvelles attaques... de loup ?

 « Nous n’avons pas de photo mais c’est le même procédé… », soupire Alexandre Saunier. Le président de la section ovine de la FDSEA le redoutait et le problème semble à nouveau là. La Saône-et-Loire est en effet un front de colonisation. Pour Alexandre Saunier, la priorité des priorités est de mettre un maximum de brebis à l’abri. « Le loup ne sait pas lire les cartes ni les classements administratifs », quels qu’ils soient. Le loup attaque et tue impitoyablement. Détruisant des années de travail de sélection au passage. « Avec la FNO et le préfet, on continue de faire des études de non protégeabilité de nos zones d’élevage mais en attendant, le bon sens paysan commande de se protéger. Et de profiter de l’appel à projet pour tous ceux (classés en zone C2) ouvrant droit à des aides de financement de matériel de protection (clôtures, chiens…) », jusqu’au 1er avril. « L’idée n’est pas de grillager tous nos linéaires mais de se protéger rapidement sous 24h » en cas d’attaque. « Il ne faut pas oublier que le plus dur, c’est bien de le trouver et de le prélever ». Les louvetiers de la région semblent en tout cas « motivés » et ont fait une demande urgente de huit lunettes « spéciales ».

Dégâts de corbeaux

Dans un autre registre, la profession veut une régulation plus poussée des corbeaux qui font des ravages lors des semis. Un agrément « temporaire » de piégeur agréé pourrait se mettre en place afin de permettre aux agriculteurs de plus facilement participer. En échange, une adhésion à la Fredon BFC serait demandée. Cette possibilité serait ouverte au printemps 2022.