Sicarex Beaujolais - IFV
La face cachée des sols

Après le report des Entretiens du Beaujolais en 2020, la Sicarex Beaujolais et l’Institut français de la vigne et du vin feront à nouveau la part belle aux sols du Beaujolais, à travers plusieurs entrées. 

La face cachée des sols

En mars 2020, les 32e Entretiens du Beaujolais devaient se tenir au Lycée de Bel Air à Saint-Jean-d’Ardières. La Sicarex Beaujolais et l’Institut français de la vigne et du vin (IFV) proposaient d’explorer la thématique des sols, à travers plusieurs entrées telles que les microorganismes, la matière organique, la réserve utile ou encore le stockage de carbone. 
En raison de la crise sanitaire et du confinement général proclamé quelques jours auparavant, les deux organismes avaient, en toute logique, décidé du report de ces 32e Entretiens du Beaujolais à 2021. Promesse tenue !
Le sujet sera le même : « La face cachée des sols du Beaujolais ». Seul le format va changer avec la programmation de trois webinaires, les mardi 16, mercredi 17 et jeudi 18 mars, de 17 h à 18 h (lire le programme détaillé ci-dessous). 
Mardi 16 mars, la qualité des sols viticoles du Beaujolais sera le premier thème abordé, avec deux interventions, celle de Rémi Chaussod du laboratoire Semse, sur les outils d’évaluation de la qualité des sols. Et Jean-Yves Cahurel interviendra lui sur l’importance de la pédologie et des pratiques culturales. 
En matière de pédologie, sur les campagnes 2016 et 2017, et à partir des fosses creusées dans le cadre de l’étude des sols faite par le cabinet Sigales pour la caractérisation des terroirs du Beaujolais, l’IFV-Sicarex a sélectionné les grands types de sols représentatifs du vignoble et évalué plusieurs critères jouant sur la microbiologie des sols. « Nous avons pris en compte la matière organique, le pH, l’argile ou encore le cuivre. Cette étude vient s’ajouter à un précédent examen de la microbiologie des sols, réalisé en 2003 et 2004, à une époque où les cartes des sols n’étaient pas encore publiées donc. Nous avons analysé les variations en fonction des paramètres cités et elles sont importantes selon les types de sols », annonce Jean-Yves Cahurel, technicien à l’IFV à Villefranche. 

Au sujet des pratiques culturales, la Sicarex et l’IFV ont utilisé des résultats issus d’essais déjà menés sur les matières organiques, l’entretien du sol et les comparaisons de trois systèmes de production (conventionnel, raisonné, bio). « L’idée générale est de montrer l’impact des pratiques culturales sur la qualité des sols. Le viticulteur peut jouer sur cette biomasse microbienne de par la pratique culturale qu’il aura choisie. Naturellement, le type de sol aura également une influence. Sur un sol granitique par exemple, on constatera toujours une faible biomasse microbienne, même si un producteur peut relativement l’augmenter en fonction de sa pratique. Mais il est certain que le niveau d’une biomasse en sol granitique n’atteindra pas celui d’un sol argilo-calcaire ». Selon Jean-Yves Cahurel, cette étude est aussi l’opportunité de « montrer qu’il y a de la vie dans les sols », contrairement à certaines idées reçues. 
David Duvernay

Le programme détaillé 

Au lendemain du premier webinaire sur la qualité des sols viticoles, mercredi 17 mars, la Sicarex Beaujolais et l’IFV ont prévu un deuxième volet sur les sols et la matière organique en viticulture. Après la présentation de Nicolas Besset, conseiller viticole à la chambre d’agriculture du Rhône, Jean-Yves Cahurel interviendra de nouveau pour présenter l’intérêt de la gestion de la matière organique sur les caractéristiques du sol, avec des résultats en Beaujolais et au niveau national. 
Enfin, le troisième et dernier volet du jeudi 18 mars aura pour thématique le sol, la vigne et l’eau. Jean-Christophe Payan (IFV) abordera la mesure de la contrainte hydrique dans un vignoble. Et Jean-Yves Cahurel établira un état des lieux de cette contrainte hydrique subie par la vigne en Beaujolais, tout en donnant des perspectives pour la suite.