Bibracte
Sortie d’un timbre signé Pierre Albuisson

Régis Gaillard
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Une nouvelle fois, La Poste innove en proposant un timbre célébrant l’un des fleurons de la région. En l’occurrence Bibracte. Une réalisation que l’on doit à l’un des maîtres en la matière : Pierre Albuisson.

Sortie d’un timbre signé Pierre Albuisson
Pierre Albuisson s'est vu remettre, lors de sa riche carrière, la décoration de Chevalier de l’Ordre de Saint-Charles par le Prince Rainier III .

Il faudra attendre jusqu’au 10 mai prochain pour découvrir l’une des dernières créations en date de La Poste. En l’occurrence un timbre de la série touristique sur Bibracte. L’occasion de mettre en exergue ce lieu chargé d’histoire labellisé, depuis 2007, Grand Site de France par le ministère en charge de l’Environnement. Avec, à la clé, un tirage de 495.000 exemplaires. Un timbre que l’on doit à l’un des maîtres en la matière : Pierre Albuisson.

Une pointure d’envergure mondiale

Alors que sa famille est d’origine vosgienne et son grand-père agriculteur, Pierre Albuisson est né à Madagascar à la suite de l’affectation de son père officier. Voyageant beaucoup en Afrique au gré des mutations professionnelles paternelle, il commence dès l’âge de cinq ans à dessiner. Par la suite, il sera fortement influencé par l’artiste allemand de la Renaissance Albrecht Dürer. Fort de sa passion pour le dessin et la gravure, il intègre les Beaux-Arts de Mâcon. Diplôme en poche, il s’inscrit à l’Institut National de la Gravure. Élève brillant, il décroche le Prix International de la Gravure accordé par Rank Xerox. Entre temps, à tout juste 18 ans, Pierre Albuisson fait une rencontre qui va bouleverser sa vie en la personne de l’essayiste, sociologue, poète, critique littéraire et sociétaire de l’Académie Française Roger Caillois. « Ce fut un maître à penser, quelqu’un de très subtil ». L’espace de cinq années, il dispense son savoir en tant que professeur de Beaux-Arts à l’Institut de Mâcon, enseignant dessin, graphisme, technique d’impression et gravure. Puis, à tout juste 25 ans, il décroche en 1977 le très prisé titre de meilleur ouvrier de France en réalisant une gravure sur cuivre. « L’objectif était pour moi de voir ce que je valais et de me mesurer aux autres ». En 1986, il renouvelle l’expérience avec un même bonheur en étant, cette fois, récompensé pour son travail sur cuivre et acier. Au fil du temps, sa réputation grandit avec, à son « palmarès », la création d’un nombre incalculable de timbres. Alors qu’il remporte à plusieurs reprises la Coupe du Monde du plus beau timbre, Pierre Albuisson expose dans le monde entier.