Le 24 septembre à Maltat
15e rencontre technique ovine régionale

Marc Labille
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La 15e rencontre technique ovine régionale aura lieu en Saône-et-Loire. Avec pour cadre l’exploitation d’une jeune éleveuse de 400 brebis, cette demie journée technique dira comment « s’adapter pour durer après quatre années d’installation ».

15e rencontre technique ovine régionale
La 15e rencontre technique ovine de Bourgogne Franche-Comté aura lieu le 24 septembre prochain 14 h à Maltat (lieu-dit Les Godards), près de Bourbon-Lancy. Elle se déroulera sur l’exploitation de Laurence Pellenard, installée avec 400 brebis depuis 2015.

La 15e rencontre technique ovine de Bourgogne Franche-Comté aura lieu le 24 septembre prochain à Maltat (lieu-dit Les Godards), près de Bourbon-Lancy. C’est sur l’exploitation de Laurence Pellenard, installée avec 400 brebis depuis 2015, que la réunion débutera à 14 h. Cette ferme ovine avait déjà reçu la rencontre technique ovine régionale en 2012. À l’époque, l’exploitant était Henri Plet qui espérait voir reprendre son élevage… Directement inspiré de l’expérience de la jeune agricultrice, le thème de l’après-midi sera « s’adapter pour durer après quatre années d’installation ».

Six ateliers thématiques

Six ateliers seront proposés aux participants. L’atelier 1 est intitulé « abreuver au pâturage sans contrainte ». Laurent Solas de la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire y détaillera les techniques d’abreuvement pour assurer de l’eau en quantité et de qualité dans chaque parcelle. Au programme de l’atelier 2 « maîtriser la finition des agneaux d’herbe », sujet développé par Aurore Gérard de la chambre d’agriculture de Côte-d’Or et Christophe Rainon de la chambre d’agriculture de la Nièvre qui donneront les clés de réussite de la production d’agneaux d’herbe, avec ou sans complémentation au pré. L’atelier 3 traitera de comment « choisir le bon bélier pour répondre à la filière ». Francis Leblanc de Sicarev et Morane Cassoti de l’OS Mouton Charollais expliqueront les critères de choix des béliers en termes de génétique et de phénotypes pour produire des agneaux de qualité.

Protéger son troupeau des prédateurs

L’atelier 4 abordera un sujet brûlant d’actualité puisqu’il s’agit de « protéger son troupeau face aux prédateurs ». Catherine Bonin de la chambre d’agriculture de la Nièvre et Rémi Bahadur du réseau des experts « chiens de protection des troupeaux » décriront les mesures mises en œuvre dans le plan national d’action sur le loup. Prenant l’exemple de Laurence Pellenard qui s’est équipée de deux chiens de protection, ils diront aussi comment introduire un chien de protection dans un troupeau dans de bonnes conditions.

Qualité de vie et évolutions climatiques

Animé par Dominique Regnier de la MSA Bourgogne et Jean-François Decloix de Sicarev, l’atelier 5 proposera des pistes pour « préserver sa santé avec 400 brebis ». S’équiper et s’organiser pour travailler dans de bonnes conditions. L’atelier 6 présentera une initiative collective originale, en l’occurrence la constitution d’un GIEE pour réfléchir ensemble sur l’adaptation de ses pratiques face aux évolutions climatique en Saône-et-Loire. Un thème qui sera développé par Anne-Marie Bolot de Terre d’Ovin.

Rendez-vous le 24 septembre 14 h à Maltat, lieu-dit Les Godards.

Laurence Pellenard à Maltat : « s’adapter pour durer »

Après un parcours de formation exclusivement bovin et plusieurs années passées comme technicienne génétique à Bovins Croissance 71, Laurence Pellenard a fini par s’installer avec des ovins à Maltat. Une ferme s’était trouvée à reprendre dans un secteur que la jeune saône-et-loirienne connaissait bien. Particularité : l’élevage comptait 350 brebis et une vingtaine de vaches allaitantes… « Après tout pourquoi pas ? », s’est dit la jeune femme qui n’avait pas imaginé élever des ovins. Le fait que cette production nécessite moins d’investissement que des bovins, que l’exploitation en question était bien équipée et que le cédant était un éleveur compétent et prêt à conseiller son successeur a été décisif. « J’ai repris la structure à l’identique et depuis mon installation, le système n’a pas vraiment changé (400 brebis – 20 vaches allaitantes). Je n’avais pas la connaissance en moutons, mais je me suis formée par moi-même et je suis allée voir Henri (le cédant) pendant un an. J’ai passé un hiver à ses côtés », confie Laurence. Et le premier hiver après l’installation de la jeune femme, l’ancien éleveur lui a rendu régulièrement visite pour l’épauler.

Au bout d’un système…

Quatre ans après son installation réussie, Laurence reconnaît tout de même se poser des questions sur l’avenir. « J’ai vécu trois années de sécheresse. Tout était bien calé autrefois, mais aujourd’hui, le système est arrivé au bout. Cela ne peut pas continuer comme cela. Il faut des solutions », confie l’agricultrice. La rencontre technique du 24 septembre s’est donnée comme objectif de répondre à cette problématique que connaissent beaucoup d’éleveurs d’ovins. Faire face à la perte d’autonomie alimentaire ; à la charge de travail propre à la production ovine en préservant sa santé… ; tels sont quelques-uns des thèmes chers à l’éleveuse qui seront développés à Maltat.

Au programme, six ateliers : 1 - abreuver au pâturage sans contraintes ; 2 - maîtriser la finition des agneaux d’herbe ; 3 - choisir le bon bélier pour répondre à la filière ; 4 - protéger son troupeau face aux prédateurs ; 5 - préserver sa santé avec 400 brebis ; 6 - avancer collectivement au sein d’un GIEE.