PRÉDATION
Des élus se mobilisent contre le loup et pour le pastoralisme

Alors que la pression du loup devient intenable pour les éleveurs, des élus de la région se mobilisent comme le conseiller régional drômois Didier-Claude Blanc pour la sauvegarde du pastoralisme, ou la sénatrice LR de l’Isère, Frédérique Puissat, qui soutient l’initiative du député Pierre Morel-À-L’Huissier de porter plainte contre l’État face à la hausse des attaques de loups. 

Des élus se mobilisent contre le loup et pour le pastoralisme
La sénatrice de l’Isère Frédérique Puissat (Les Républicains) soutient l’initiative de porter plainte au pénal contre l’État face à la hausse des attaques de loups.

La sénatrice de l’Isère Frédérique Puissat (Les Républicains) était l’invitée de la matinale de Public Sénat le 26 octobre dernier. Interrogée par la journaliste Oriane Mancini sur la présence du loup qui se multiplie, elle a répondu souscrire à une initiative lancée par le député de la Lozère (UDI) Pierre Morel-À-L’Huissier, qui entend porter plainte contre le gouvernement face à la hausse des attaques de loups. L’objectif est de pousser le gouvernement à augmenter le nombre de prélèvements, alors que la population a dépassé les 900 individus sur le territoire. « Aujourd’hui, nous sommes à plus de 900 voire 1 000 loups. Nous avons dépassé l’enjeu des 500. Pourquoi ? Parce que nous sommes dépassés », a-t-elle vivement réagi. « Le prédateur se multiplie et il y a, pour notre économie de montagne, un vrai danger », a-t-elle poursuivi.  « Une initiative a été lancée par le député Pierre Morel-À-L’Huissier, j’y ai souscrit. Un certain nombre de législateurs a décidé de porter plainte au pénal contre le gouvernement pour non-assistance et mise en danger d’autrui, car il ne prend pas ses responsabilités sur ce sujet. Cette plainte est en cours. Je trouve que c’est une très bonne initiative. Je considère qu’aujourd’hui, il faut passer un cap. Nos agriculteurs, nos éleveurs ne sont plus protégés. Les loups envahissent notre espace, de la campagne à la ville », a conclu Frédérique Puissat. 

Pour la sauvegarde du pastoralisme 

De son côté, Didier-Claude Blanc, élu drômois à la Région (divers droite), a adressé, le 26 septembre dernier, un long courrier au président de la République ayant pour objet : Mobilisation pour la sauvegarde du pastoralisme, la préservation de la biodiversité, le maintien de l’activité rurale. « Alors que la pression de la prédation est grandissante en Drôme, en Ardèche, en Isère, en Savoie et que la présence des loups est observée un peu partout sur le territoire national, il est urgent d’agir avant qu’un drame visible ne se produise », alerte-t-il. « La cohabitation avec le pastoralisme reste possible pour autant que la présence du loup soit régulée, car si la politique publique de sa réintroduction a réussi, il convient désormais de contenir sa prolifération [ ] », écrit-il. Pour l’élu de la Région, « il y a urgence à sauver des pratiques ancestrales, tel le pastoralisme, qui sont partie intégrante du patrimoine de l’humanité ». Pour lui, les urgences du moment sont « que la France multiplie les échanges avec l’Union européenne pour obtenir le déclassement du loup d’espèce super protégée à protégée ; la régulation des loups, selon la pression de la prédation observée par département ; et la nécessaire protection de l’espace pastoral ».

C.D

Réseau pastoral Aura / Emmanuel Huguet, élu président

Emmanuel Huguet, président de la Société d’économie alpestre de la Savoie, a été élu président du réseau pastoral Auvergne-Rhône-Alpes, le jeudi 20 octobre dernier. Il prend la suite de Philippe Cahn, président du service pastoral de la Drôme, qui restera vice-président du réseau pendant quelques mois encore. Jean-Michel Vigier (éleveur du Cantal), président d’Auvergne-Estive, service pastoral de l’Auvergne, sera l’autre vice-président qui accompagnera Emmanuel Huguet pour faire avancer et faire grandir encore ce réseau pastoral régional.     

B.C

Didier-Claude Blanc, élu drômois à la Région (divers droite). ©Région Aura