Photovoltaïque sur bâtiments agricoles
Passer à la vitesse supérieure

Le ministère de la Transition écologique a annoncé une série de mesures pour accélérer le développement du photovoltaïque. 

Passer à la vitesse supérieure

L’objectif que s’est fixé le gouvernement est de passer d’une puissance de 12 gigawattheures (GW) aujourd’hui à une fourchette de 35 à 44 GW en 2028. Au cours du premier semestre 2021, le rythme des installations s’est accéléré puisque 1,3 GW nouveaux ont été raccordés au réseau. 

C’est ce rythme que les pouvoirs publics souhaitent maintenir, sans toutefois artificialiser des terres agricoles. La priorité est donc donnée au développement de l’énergie solaire sur des terrains dégradés. Ces friches non utilisées pourraient accueillir un potentiel de 8 GW de panneaux photovoltaïques. Depuis août dernier, la loi Climat et Résilience oblige par ailleurs l’installation de panneaux solaires (ou toitures végétalisées) sur les nouveaux entrepôts, hangars et parkings couverts de plus de 500 mètres carrés ainsi que sur les nouveaux immeubles de bureaux de plus de 1.000 m². Ces installations profiteront d’un tarif d’achat sans appel d’offre au prix de 9,8 centimes le kW, conformément au nouvel arrêté qui porte de 100 à 500 kilowatt-crête (kWc)* la limite pour bénéficier de ce soutien. Depuis sa parution en octobre dernier, 5.000 demandes ont été déposées. Au-delà de 500 kWc le principe de l’appel d’offre est maintenu. 

Annonces sur l’agriculture

L’État va également recenser ses propres terrains et bâtiments susceptibles d’accueillir 300 installations photovoltaïques d’ici 2025. Des projets seront aussi encouragés sur le reste du foncier public, comme les aires d’autoroutes.

Les projets de petite taille sur les bâtiments existants et les ombrières de parking, inférieurs à 300 kWc, ne seront plus soumis à évaluation environnementale. Pour les communes dotées d’un Plan local d’urbanisme, les autorisations pour ces projets seront délivrées par le maire. Des mesures seront prises pour diminuer leurs coûts de raccordement au réseau. Un audit sera lancé en 2022 auprès des porteurs de projets (particuliers, collectivités et agriculteurs) pour identifier des nouvelles mesures de simplification.

Sensible aux attaques qui se manifestent contre les énergies renouvelables, notamment l’éolien et la méthanisation, le ministère souhaite favoriser les concertations locales et favoriser l’intégration paysagère. Le ministère de la Transition écologique a rappelé que cette mobilisation sur les terrains dégradés privés et le foncier public a pour objectif de protéger les terres agricoles et d’éviter toute artificialisation.

* Puissance électrique max. dans des conditions standards