Festival du Boeuf

Au Festival du Boeuf, une belle vente de bovins de boucherie malgré tout

541 bovins de boucherie, présentés par 178 éleveurs, se sont affrontés lors du dernier Festival du Bœuf. Comme la conjoncture le laissait présager, la participation était en baisse d’une trentaine d’animaux par rapport à 2021 et le concours a perdu entre 60 et 80 bovins en comparaison de ses meilleures années. L’explication est connue. Lorsque les bêtes se vendent cher en ferme, les concours de bovins de boucherie perdent de leur attrait. Et quand le Festival battait des records de participation, le prix des vaches était au plus bas.

En dépit de cette conjoncture défavorable aux concours, la vente des animaux a été plutôt rapide. Les opérateurs étaient bien là avec des commandes à honorer. Le Festival du Bœuf demeure un évènement incontournable pour la filière et la distribution.

Plus value dans les vaches

95 % des animaux ont fini par trouver preneurs. Comme redouté, « les prix ne répercutaient pas la hausse des coûts de production », déplorait le président de la Société d’Agriculture David Pierre. Si les éleveurs étaient soulagés d’avoir pu vendre, ils ont dû se contenter de tarifs identiques aux années passées. Une plus value a tout de même été obtenue dans les vaches, moins nombreuses et très demandées. Elles se sont négociées entre 6 € le kilo de carcasse et 6€30. Les génisses premiers prix ont été payées de 7€ à 7€50 ; les bœufs 6€ - 6€50.

Une perte de près de 400 € par cularde

C’est pour les culardes que la déception est la plus grande. Dans ce contexte d’embellie des cours, le prix des femelles de la plus haute qualité ne décolle pas. 7€50 - 8€ seulement pour la plupart – à l’exception des championnes dont l’une a atteint 13€. Cette tendance inquiète les éleveurs. « Avec une hausse de + 30 % des aliments, c’est une perte de près de 400 € par bête pour des animaux qui mangent beaucoup pendant un an, sans oublier la charge de travail, les frais vétérinaires, les risques liés à ce type d’animaux », faisait état David Pierre. À l’heure où le « haché » absorbe de plus en plus de viande, le président de la société d’agriculture s’inquiète aussi de l’impact sur la boucherie traditionnelle, débouché naturel pour ces culardes.

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