Gilles Degueurce
Le grand merci de Gilles Degueurce !

Marc Labille
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L’ancien président de la société d’agriculture de Charolles Gilles Degueurce a voulu dire « un grand merci à tous ceux qui l’ont aidé et soutenu dans ses différentes responsabilités ». 

Le grand merci de Gilles Degueurce !
Gilles Degueurce entouré de tous ceux qui l’ont soutenu dans sa carrière et en premier lieu de son épouse et de ses trois filles.

Le 18 novembre dernier, une centaine « d’amis » a répondu à l’invitation de Gilles Degueurce qui tenait à remercier tous ceux qui l’ont aidé dans sa carrière de responsable. L’ancien président de la société d’agriculture de Charolles en a profité pour se prêter à une remise de médaille qu’il n’avait pas encore acceptée du temps où il était en poste. Et s’il consentait enfin à se plier au protocole, l’éleveur tenait à ce que ce soit un « paysan » qui lui remette la décoration (d’officier de l’ordre du mérite agricole). C’est à Paul Chevalier et Christian Decerle qu’est revenu cet honneur. « Ce sont les deux présidents avec lesquels j’ai le plus travaillé », justifiait Gilles Degueurce qui ne tarit pas d’éloges pour ses deux mentors. Ces personnalités sont celles qui ont le plus inspiré Gilles dans ses différents engagements, avouait-il. Paul Chevalier, son prédécesseur à la société d’agriculture, est une figure de la promotion de la race, « qui n’avait jamais assez d’ambition pour Charolles, toujours plein d’idées… ». Quant à Christian Decerle, Gilles le connaît depuis l’école de Ressins et c’est auprès de ce leader qu’il a construit des racines syndicales qu’il n’a jamais reniées.

Débuts au syndicat de Saint-Yan L’Hopital-le-Mercier

Car si Gilles Degueurce est devenu le président du prestigieux concours HBC de Charolles et l’artisan de l’énorme Festival du Bœuf, il a toujours su rester lui-même, fidèle à ses valeurs. Son parcours de militant débute dans les années 80 au syndicat de Saint-Yan L’Hôpital-le-Mercier, aime-t-il rappeler. Gilles se souvient des premières contraintes environnementales sur les bords de Loire et des déchargements de camions de viande à Digoin… Pendant une vingtaine d’années au moins, Gilles a été l’un des piliers de la section bovine…

Prêts à le suivre partout !

Son humilité dut-elle en souffrir, rares sont les personnalités de sa trempe à faire une telle unanimité. Et c’est en premier lieu une immense humanité que l’on retient de lui. C’est cette générosité qui a permis tant de belles réalisations. « Car Gilles, on est prêt à le suivre partout et quoi qu’il arrive ! », dit-on de lui. Ainsi en a-t-il été pour la montée en puissance du Festival du Bœuf, où l’ex-président de la société d’agriculture n’a eu de cesse que « d’essayer de fédérer tout le monde », comme il le confie lui-même. Aussi à l’aise parmi les sélectionneurs charolais qu’au marché de Saint-Christophe ou à une session chambre d’agriculture, Gilles a cette aptitude rare de « bien passer partout » comme on dit. Une aisance relationnelle naturelle qui lui a été très profitable dans ses nombreuses fonctions. L’expression d’une profonde bonté, d’un homme vraiment tourné vers les autres.

Trop de divisions…

Même avec une foi tellement engageante, Gilles a eu parfois fort à faire dans un monde agricole compliqué. « C’est dommage que le monde de l’élevage soit trop divisé dans des cases et que chacun passe son temps à faire porter la faute de tous les problèmes aux autres… », regrette Gilles.

Outre Paul Chevalier et Christian Decerle, d’autres personnalités avaient été invitées par Gilles : les ex-camarades du syndicalisme Yves Bonnot et Dominique Vaizand ou encore André Accary.

Les premiers de ses remerciements, Gilles les a adressés à sa famille. Son épouse « sans qui rien de tout cela n’aurait été possible ». Ses trois filles qui l’ont toujours soutenu dans ses activités extérieures et pour lesquelles le papa a toujours su se rendre disponible. Enfin, Gilles tenait à remercier ses précieux voisins dont il dit avoir eu beaucoup besoin durant ses absences…

En retraite, Gilles Degueurce ne parvient pas à se séparer de ses dernières vaches charolaises. Cet hiver, il fera encore naître une douzaine de veaux, "parce qu’il n’y a rien de plus beau !", avoue-t-il. Et le jeune grand-père est ravi de le faire pour ses deux petits-fils, « trop heureux de venir voir les vaches ».