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Les parapluies Neyrat à Autun

L'entreprise des parapluies Neyrat à Autun fait figure de centenaire alerte

Certes encore loin de sa période faste, l’entreprise Neyrat reprend du poil de la bête en partant non seulement à la conquête du marché hexagonal mais aussi et surtout avec l’envie de grandir à l’étranger. Tout en faisant revivre, à petite échelle, le très qualitatif "Made in France".

L'entreprise des parapluies Neyrat à Autun fait figure de centenaire alerte

Au cœur du vingtième siècle, l’entreprise Neyrat n'était ni plus ni moins que le numéro un sur le marché du parapluie en France. Un colosse aux pieds d’argile qui n’aura toutefois pas résisté à la déferlante de la concurrence des pays à bas coûts. Avec, trois décennies plus tard, une plongée dans un coma profond dont il ne s’est réveillé qu’il y n'a que quelques années seulement...

C’est à François Neyrat, colporteur de son état, que l’on doit en 1852 la création de l’entreprise à Autun. Il ne faudra attendre qu’un quart de siècle pour voir surgir de terre, en 1875, la toute première usine alors dirigée par Léon Neyrat, la deuxième génération à la tête de la société. Le début du siècle suivant est marqué par la prospérité de la maison alors rebaptisée "Léon Neyrat et fils". A son apogée, l’entreprise employera alors quelque quatre cents employés et fabriquera un million de pièces par an ! Avec, côté curiosité, la présence dans la vallée de l’Arroux de monteuses à domicile. Un travail à la maison qui perdurera jusque dans les années soixante. Malheureusement, l’embellie ne va pas durer. A l’image de bien d’autres secteurs comme le textile ou la chaussure, l’arrivée de la concurrence chinoise notamment va sonner le glas - ou presque - de la prestigieuse maison Neyrat. Le tournant décisif prendra la forme de la suppression des barrières douanières avec la déferlante asiatique sur le marché hexagonal. Dès lors, plus moyen de lutter à armes égales et décision est alors prise de fermer l’usine locale et de transférer la production à l’étranger.

Une renaissance

Des années durant, Neyrat fait le dos rond, attendant des jours meilleurs. Alors que la famille Neyrat quitte définitivement l’entreprise en 2007, Michaël Renaud accède à la présidence en 2014 avec, derrière lui, une solide expérience dans l’univers bancaire.

Dix ans plus tard, Neyrat compte vingt salariés avec trois personnes dédiées à… la fabrication. Ce n’est certes qu’une niche - environ 1 % des volumes - mais elle a le mérite de prouver le savoir-faire de la société sur un segment haut de gamme. Bien évidemment, pour l’extrême majorité des 800.000 parapluies vendus annuellement par la maison, la fabrication est demeurée en Chine. Avec, comme maître mot pour Michaël Renaud, la diversification. Diversification des points de vente, allant des GMS aux maroquineries, des premiers prix aux très haut de gamme. On signalera également quelques collaborations prestigieuses comme dernièrement avec Jean-Charles de Castelbajac.

Alors que la France représente l’écrasante majorité de son marché, l’export ne cesse de prendre de l’importance. On est passé de 2 % en 2015 à 9 % en 2016 et sans doute 15 % cette année. Avec des marchés aussi divers que l’Allemagne, la Suisse, la Hollande, l’Espagne, le Portugal, les Pays Baltes ou encore l’Europe de l’Est. « Le marché du parapluie est un marché mâture. Néanmoins, d’ici à cinq ans, j’espère que nous serons à 25 % à l’export. » Avec un développement en direction de l’Europe et même du Japon. « L’ambition est de croître de façon intelligente et équilibrée ».

L'entreprise des parapluies Neyrat à Autun fait figure de centenaire alerte

L'entreprise des parapluies Neyrat à Autun fait figure de centenaire alerte

Au cœur du vingtième siècle, l’entreprise Neyrat n'était ni plus ni moins que le numéro un sur le marché du parapluie en France. Un colosse aux pieds d’argile qui n’aura toutefois pas résisté à la déferlante de la concurrence des pays à bas coûts. Avec, trois décennies plus tard, une plongée dans un coma profond dont il ne s’est réveillé qu’il y n'a que quelques années seulement...

C’est à François Neyrat, colporteur de son état, que l’on doit en 1852 la création de l’entreprise à Autun. Il ne faudra attendre qu’un quart de siècle pour voir surgir de terre, en 1875, la toute première usine alors dirigée par Léon Neyrat, la deuxième génération à la tête de la société. Le début du siècle suivant est marqué par la prospérité de la maison alors rebaptisée "Léon Neyrat et fils". A son apogée, l’entreprise employera alors quelque quatre cents employés et fabriquera un million de pièces par an ! Avec, côté curiosité, la présence dans la vallée de l’Arroux de monteuses à domicile. Un travail à la maison qui perdurera jusque dans les années soixante. Malheureusement, l’embellie ne va pas durer. A l’image de bien d’autres secteurs comme le textile ou la chaussure, l’arrivée de la concurrence chinoise notamment va sonner le glas - ou presque - de la prestigieuse maison Neyrat. Le tournant décisif prendra la forme de la suppression des barrières douanières avec la déferlante asiatique sur le marché hexagonal. Dès lors, plus moyen de lutter à armes égales et décision est alors prise de fermer l’usine locale et de transférer la production à l’étranger.

Une renaissance

Des années durant, Neyrat fait le dos rond, attendant des jours meilleurs. Alors que la famille Neyrat quitte définitivement l’entreprise en 2007, Michaël Renaud accède à la présidence en 2014 avec, derrière lui, une solide expérience dans l’univers bancaire.

Dix ans plus tard, Neyrat compte vingt salariés avec trois personnes dédiées à… la fabrication. Ce n’est certes qu’une niche - environ 1 % des volumes - mais elle a le mérite de prouver le savoir-faire de la société sur un segment haut de gamme. Bien évidemment, pour l’extrême majorité des 800.000 parapluies vendus annuellement par la maison, la fabrication est demeurée en Chine. Avec, comme maître mot pour Michaël Renaud, la diversification. Diversification des points de vente, allant des GMS aux maroquineries, des premiers prix aux très haut de gamme. On signalera également quelques collaborations prestigieuses comme dernièrement avec Jean-Charles de Castelbajac.

Alors que la France représente l’écrasante majorité de son marché, l’export ne cesse de prendre de l’importance. On est passé de 2 % en 2015 à 9 % en 2016 et sans doute 15 % cette année. Avec des marchés aussi divers que l’Allemagne, la Suisse, la Hollande, l’Espagne, le Portugal, les Pays Baltes ou encore l’Europe de l’Est. « Le marché du parapluie est un marché mâture. Néanmoins, d’ici à cinq ans, j’espère que nous serons à 25 % à l’export. » Avec un développement en direction de l’Europe et même du Japon. « L’ambition est de croître de façon intelligente et équilibrée ».

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