11.789 salariés dans la région
économique vient de publier une étude sur les industries
agroalimentaires en Bourgogne. 11.789 salariés y travaillaient dans la
région en 2010. Malgré un contexte difficile, ces résultats sont
semblables à ceux de 2009, que ce soit en chiffre d’affaires ou en
emploi. Les investissements sont en légère baisse. Les ventes à
l’étranger tirent cependant les résultats vers le haut, avec une
progression à 2 chiffres, en particulier grâce au secteur de la
volaille. A contrario, les secteurs de la meunerie et des produits
laitiers marquent le pas avec un chiffre d’affaires en baisse.
Les industries agroalimentaires bourguignonnes ont réalisé un chiffre d’affaires de 3.226 millions d’euros en 2010 ce qui situe la région au 14ème rang.
Privilégiant le marché intérieur (82 %), leurs ventes à l'étranger s’élèvent à 575 millions d’euros (18 % du chiffre d’affaires) et placent la Bourgogne au
15ème rang des régions. La majeure partie des ventes à l'étranger (88 %) se fait sur le marché européen. Un peu plus d’un tiers des ventes des entreprises agroalimentaires bourguignonnes vers l’Union Européenne est constitué par les vins et spiritueux et un quart par les produits laitiers. Les
ventes dans le reste du monde sont principalement réalisées par les producteurs de vins et spiritueux (56 %) et de produits à base de viande (26 %).
La valeur ajoutée par emploi (en équivalent temps plein) est de 50.986 € en 2010. Plusieurs secteurs bien représentés en Bourgogne dégagent une forte valeur ajoutée par emploi : condiments et assaisonnements, boissons et meunerie. En dehors de ces productions, le tissu économique repose sur de nombreuses entreprises dans des secteurs à plus faible valeur ajoutée, comme les industries des viandes, des produits laitiers ou de la panification industrielle.
En 2010, les investissements (corporels, incorporels et financiers) se sont élevés à 300,3 millions d’euros, en baisse de 1,3 % par rapport à 2009.
Toutefois, la région se situe au 9ème rang en terme d’investissement. Les principaux ont été réalisés dans l’industrie des condiments et assaisonnements,
des vins et spiritueux, des produits laitiers frais et des fromages et de la fabrication industrielle de pain et pâtisserie fraîche. Ces activités couvrent 85 % des investissements de l’agroalimentaire en Bourgogne.
Des établissements localisés
L’implantation des IAA sur le territoire est centrée sur les noyaux de population et les axes de communication. La plupart des établissements sont petits
ou moyens et répartis sur les axes de développement de la Bourgogne, entre les bassins de consommation que sont l’Ile-de-France et Rhône-Alpes. Située au coeur des flux de transit internationaux entre le nord, le sud et l’est de l’Europe, ses infrastructures de transport sont de premier ordre. Cette position favorable est aussi stratégique pour les marchés de l’Est de l’Europe. Cependant, la Nièvre, moins bien desservie, compte peu d’établissements.
Le tissu économique couvre l’ensemble des activités agroalimentaires, à l’exception de l’industrie des corps gras. Un peu moins de la moitié des
salariés (45 %) travaillent dans les industries des viandes et des produits laitiers. L’établissement le plus important est celui de LDC Bourgogne à
Branges qui est spécialisé dans la transformation et conservation de la viande de volailles. Il compte plus de 800 salariés.
Parmi les régions françaises, les établissements bourguignons arrivent en seconde position en terme d’effectif dans le secteur de la fabrication de
condiments et assaisonnements et celui de la fabrication de vins effervescents, en 3ème position pour la préparation de jus de fruits et légumes, au
4ème rang pour la transformation et conservation de la viande de volaille, au 5ème rang pour la fabrication de lait liquide et de produits frais et pour
la production de boissons alcooliques distillées et au 6ème pour la meunerie et pour la fabrication d'autres produits laitiers (produits dérivés comme le lait en poudre ou concentré, les lactosérums,…).
La Saône-et-Loire, premier employeur
Au 31 décembre 2010, les établissements localisés en Bourgogne emploient 11.789 salariés, situation presque stable par rapport à 2009 (- 0,5 %). Les principaux employeurs sont les secteurs de la viande (3.464 salariés) et les produits laitiers (1.766 salariés) suivis des boissons (1.065 salariés) et de la boulangerie pâtisserie industrielle (1.127 salariés).
La Saône-et-Loire est le premier employeur avec 4.969 salariés. Le département bénéficie d’implantations importantes dans le secteur de la viande, des produits laitiers, de la transformation de légumes, des jus de fruits, de la meunerie, de la boisson et de la fabrication d’aliments du bétail.
La Côte-d’Or compte 3.427 salariés principalement dans les condiments, le chocolat, les vins et spiritueux et la panification. Avec 2.812 salariés,
l’Yonne est spécialisée dans les produits laitiers frais et les fromages, dans l’industrie des viandes ainsi que dans la fabrication des plats préparés
et de la panification. Eloignée des grands axes, la Nièvre se trouve être le parent pauvre de l’agro-alimentaire bourguignon. Elle occupe moins de
5 % des effectifs salariés régionaux, essentiellement dans le secteur de la panification et de la viande.
Main d’oeuvre moins qualifiée et plus féminine
La main d’oeuvre employée par les industries agroalimentaires de Bourgogne est plus féminine que celle de l’industrie régionale (46 % contre 30 %). Les activités où les secteurs sont les plus féminisés sont la fabrication de plats préparés (61 %), le secteur de la viande (49 %) dont celui de la volaille (64 %) et le secteur des fruits et légumes (47 %). A l’inverse, les activités les moins féminisées sont les secteurs du grain (21 %), des aliments pour animaux (22 %), des produits laitiers (40 %) et des vins (40 %).
La main d’oeuvre des IAA est aussi moins qualifiée, comparée à celle de l’industrie régionale (76 % d’employés et d’ouvriers contre 68 %). Cette proportion est la plus forte dans les secteurs de la panification (87 %), des fruits et légumes (80 %) et de la viande (79 %).
Evolution des entreprises de plus de 20 salariés
Lorsqu’une entreprise a plus de 50 % de ses effectifs localisés dans une région, son implantation principale y est décidée et tous ses résultats y sont
alors affectés. Lorsque ce pourcentage n’est pas atteint, il n’y a pas d’implantation régionale et on parle alors d’entreprise polyrégionale. D’une année à l’autre, l’implantation régionale de l’entreprise peut-être modifiée en cas de fermeture ou vente d’un site, de création de moyens de production,...
Parmi les 95 entreprises de 20 salariés et plus principalement implantées en Bourgogne en 2010, 91 l’étaient déjà en 2009. Malgré un contexte économique difficile, l’année 2010 pour ces 91 entreprises agroalimentaires est en progression par rapport à l’année 2009. Le chiffre d’affaires a augmenté de 0,8 %, évolution plus faible qu’au niveau France métropolitaine (+ 4,7 % sur le même champ des entreprises implantées). Les ventes à l’étranger ont fortement progressé en valeur de + 11,5 % (+ 9,2 % en France métropolitaine). La part de ces ventes à l’étranger dans le chiffre d’affaires est aussi passée de 17,4 % à 19,3 % (de 19,4 0% à 20,3 % en France métropolitaine). Cette progression est cependant contrastée selon les secteurs.
Le chiffre d’affaires qui a le plus progressé est celui du secteur viande (+ 7,8 %) et plus particulièrement celui de l’abattage et de la découpe de volailles (+ 12,2 %). Le secteur de la préparation industrielle à base de viande évolue dans le même sens mais moins fortement (+ 5,0 %). Le secteur de la viande de boucherie est quant à lui plus stable que les deux autres secteurs (+ 0,6 %). Les ventes à l’étranger de ce secteur de la viande sont aussi en progression (+ 8,3 %) et plus particulièrement le secteur de l’abattage et de la découpe de volailles (+ 12,7 %). Les emplois dans ce secteur de la viande ont également progressé (+ 9,3 %). Dans la fabrication de pains et pâtisseries industriels et dans l’industrie des boissons, le chiffre d’affaires progresse de 4,2 % et de 1,2 % et les ventes à l’étranger de 15,3 % et de 1,0 % en valeur.
Par contre, pour le secteur «meunerie et aliments pour animaux» et celui des produits laitiers, l’évolution est à la baisse : respectivement de - 2,3 % et de - 3,2 % pour le chiffre d’affaires. Cependant, les ventes à l’étranger des produits laitiers progressent de 2,2 % alors que celles de la meunerie et des aliments pour les animaux sont en baisse (- 3,5 %).