Le bois français s’invite aux Jeux de Paris 2 024. De cet évènement sportif magistral naissent de nombreux équipements pérennes ou temporaires. Village olympique en Seine-Saint-Denis, immeubles, podiums, centre aquatique olympique, pour cette 33e édition, la filière bois est mise à l’honneur.
Du 26 juillet au 11 août 2024, Paris se parera de ses plus beaux atours. Et c’est tout de brun vêtu que la capitale célébrera les JO 2024, en valorisant la construction bois sur toutes les infrastructures prévues. Céline Laurens, déléguée générale de Fibois France, nous éclaire sur les enjeux de cet évènement, et ses nombreux avantages pour les producteurs français.
Un cahier des charges exigeant
Les jeux de Paris visent l’excellence environnementale en cette nouvelle année. « Le dossier de candidature s’est engagé à réduire de plus de 50 % les émissions de gaz à effet de serre, par rapport aux JO de Londres en 2012 », explique Céline Laurens, déléguée générale de Fibois France. La part du contrat sur les infrastructures pérennes sera remplie notamment grâce à l’utilisation du matériau bois, puisque sa particularité réside dans des atouts écologiques indéniables. « Pour les ouvrages olympiques, La filière s’est engagée à fournir du bois uniquement certifié FSC et PFC (certifications de bois issu de forêts gérées durablement) pour répondre au cahier des charges », ajoute-t-elle. De plus, « la Solideo a demandé la présence de 30 à 50 % de bois français, les 50 % sont quasiment toujours atteints dans le village olympique. Pour le centre aquatique, on atteint les 33 % », relate-t-elle. Pour une organisation irréprochable, la filière s’est organisée afin de créer France Bois 2024, un projet structurant et fédérateur. « Le bois a été utilisé massivement, il y a de nombreux savoir-faire, des techniques, des liens, qui vont se prolonger au-delà de l’évènement. Un évènement qui profitera à de nombreuses entreprises françaises, des PME, des TPE, qui constituent le cœur de la filière forêt-bois française », assure Céline Laurens. Une aubaine pour la filière bois, et un immense défi à relever : « les JO, c’est assez exceptionnel, on n’a pas le droit de se louper, ni sur les délais, ni sur les coûts », ajoute-t-elle. Une organisation colossale qui va de pair avec la visibilité attendue, la récompense ultime pour tous les professionnels concernés.
Une visibilité exceptionnelle
La construction en bois a le vent en poupe : les JO 2 024 seront une occasion supplémentaire de prouver que la filière bois est une filière fiable et durable, respectueuse de l’environnement, et que les professionnels réalisent ce défi avec brio. Céline Laurens le confirme : « pour ces professionnels, c’est une réelle fierté. D’autant plus qu’il y a un grand focus médiatique. Les jeux représentent un tournant pour la filière, pas seulement conjoncturel, mais bien structurel », déclare la déléguée générale de Fibois. Par ailleurs, cette exposition grandiose sera également l’occasion « d’essouffler les préjugés quant au manque de solidité du bois, dont la filière est toujours victime. En espérant que les jeux pourront démontrer au monde entier la durabilité, la qualité et le confort d’un bâtiment en bois », assure Céline Laurens. Par ailleurs, les plus grands fournisseurs français restent la région Grand-Est, ainsi que la région Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté. L’ouverture des JO sera donc une fierté immense pour tous les professionnels de la filière, qui ont prêté leur savoir-faire et la richesse de leurs territoires à cette 33e édition des JO, médiatisée à l’échelle internationale.
Charlotte Bayon
