NUMÉRIQUE
La French AgriTech présente sa feuille de route

Jérôme Leroy, président de la Ferme digitale a remis au ministre de l’Agriculture le livre blanc « Agriculture et numérique » de la French AgriTech. Le document trace la voie à suivre pour déployer le numérique auprès de l’ensemble des acteurs de la profession agricole.

La French AgriTech présente sa feuille de route
Au Salon de l’agriculture, Jérôme Leroy, président de la Ferme digitale, a remis un livre blanc intitulé « Agriculture et numérique » à Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture. © iStock-Igor Borisenko

Dotée d’une feuille de route six mois après son lancement, la French AgriTech prend un nouvel élan. Le 28 février dernier, au Salon de l’agriculture, Jérôme Leroy, président de la Ferme digitale a remis un livre blanc intitulé « Agriculture et numérique » à Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture. Cette feuille de route est le fruit de six mois de travail mené en concertation avec l’Acta, l’APCA, la FNSEA, l’Inrae et Jean Marc Bournigal, coauteur du rapport Agriculture Innovation 2025. Au mois d’août 2021, la French AgriTech avait en effet été mandatée par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation et le ministère de l’Économie pour « définir les actions nécessaires à mettre en place pour soutenir, accompagner et promouvoir les pépites de la French AgriTech au service de la souveraineté agricole et alimentaire française ».

Formation au numérique

Dans ce livre blanc, huit actions majeures à mettre en place pour développer le numérique ont été identifiées. Il s’agit par exemple « d’accompagner les entreprises Ag Tech dans leur process d’innovation et d’industrialisation » en dotant les appels à projets de 200 millions d’euros (M€) sur cinq ans et « d’aider ces entreprises à lever les freins réglementaires ». « Gérer les données agricoles en créant notamment une plateforme d’échanges sécurisés et tracés » fait aussi partie des huit recommandations promulguées par la feuille de route remise au ministre de l’Agriculture. Par ailleurs, l’appropriation des outils du numérique par les agriculteurs imposera une offre de formation financée par Vivea. Et le numérique devra faire partie des disciplines enseignées dans les lycées agricoles.

Structurer l’offre

Une collaboration étroite des start-up avec les organisations professionnelles agricoles apparaît comme la condition sine qua non pour diffuser leurs innovations et leurs solutions auprès des agriculteurs engagés dans la transition agroécologique. Aussi, les chambres d’agriculture devront se doter d’un pôle numérique avec des conseillers formés à cet effet. Sébastien Windsor, président de l’APCA a d’ores et déjà promis de recruter dans les deux prochains mois « la perle rare » qui structurera l’offre numérique au sein du réseau des chambres d’agriculture, acteurs sur le terrain de la révolution numérique au service des agriculteurs.