Anthony Marmeys
« En cours d’écriture d’un règlement intérieur »

Régis Gaillard
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Associé du Gaec Laurency à Saint-Usuge et membre actif au sein du CIVB, Anthony Marmeys livre sa vision quant à la possibilité de découpe de la volaille de Bresse. Avec certes un potentiel mais aussi quelques limites.

« En cours d’écriture d’un règlement intérieur »

Alors que l’INAO a donné son feu vert, Anthony Marmeys rappelle, si besoin, que tout n’est pas encore ficelé. « Techniquement et administrativement, la découpe de la volaille de Bresse a été validée par l’INAO dans le Journal officiel. Mais, à l’heure actuelle, rien ne se passe. Nous sommes en cours d’écriture du règlement intérieur qui encadrera très précisément la découpe. Ce règlement doit être voté par le CIVB en assemblée générale. Or, avec la situation actuelle, difficile de savoir quand se tiendra en présentielle l’assemblée générale. L’avantage du règlement intérieur est qu’il peut être modifié à tout moment, contrairement au cahier des charges, beaucoup plus lourd et complexe à faire bouger ».

La niche d’un marché de niche

Mais la possibilité de vendre la volaille de Bresse découpée ouvre de nouvelles opportunités à la filière. « De manière générale, on constate au niveau de la volaille un attrait du consommateur pour la découpe. Pour notre part, il est hors de question de vendre d’un côté les cuisses et de l’autre les filets. C’est notamment pour des raisons de traçabilité. En termes de prix, le prix du kg de ces filets et cuisses devrait avoisiner les 35 €. Dès lors, à part une niche, cela ne devrait que peu concerner le grand public. Par contre, il y a un vrai marché potentiel du côté des traiteurs. Et, aussi, du côté de certains restaurateurs. Mais il est bien difficile de savoir quelle part cela va représenter dans la vente globale des volailles de Bresse. Mais il peut y avoir un transfert de valeur du poulet entier vers le poulet découpé ».