Aparr
La Bourgogne sur grands et petits écrans

Régis Gaillard
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Depuis plus de 15 ans, l’Aparr (Association des producteurs audiovisuels Rhin-Rhône) participe à la promotion des œuvres cinématographiques issues des talents régionaux. Covid-19 oblige, il est désormais possible de découvrir plusieurs documentaires de ses adhérents depuis chez soi.

La Bourgogne sur grands et petits écrans
Il est possible de découvrir à travers les documentaires de vrais destins comme ici avec "Cyril, ma part kanak".

Association des professionnels du cinéma et de l’audiovisuel de Bourgogne Franche-Comté, l’Aparr est née en 2005. Elle est ouverte à l’ensemble des professionnels de la filière, qu’ils soient auteurs, comédiens, diffuseurs, formateurs, prestataires, réalisateurs, techniciens, producteurs... Pilotée par ses adhérents et organisée en collèges, l’Aparr bénéficie de l’aide opérationnelle d’une équipe de salariées et du soutien financier du Conseil régional, de la Drac (Direction régionale des Affaires culturelles) de Bourgogne Franche-Comté et du CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée) pour la mise en œuvre de ses multiples missions.

Soutien aux professionnels

Parmi les missions, il y a le soutien aux professionnels. Cela se traduit par des rencontres formelles et informelles, des conseils et un site ressource. L’idée est de les accompagner dans le développement de compétences lors de journées d’ateliers, de rendez-vous individuels ou encore via la mise en œuvre du dispositif Talents en Court du CNC. Depuis deux ans, est programmée une journée professionnelle dans le cadre du Festival Chefs Op’ en lumière à Chalon. Alors qu’une formation autour des web séries documentaires devait se tenir en novembre à Montceau-les-Mines, le deuxième confinement a obligé à un passage en ligne. Quant à Talents en Court, trois artistes du département ont été retenus : Mathilde Soares, Margaux Bonin et Medhi Brahamd. Ce dernier a été sélectionné pour la seconde étape du dispositif Talents en Court qui consiste en deux résidences d’écriture ; lors de ces deux séjours de trois jours, dont le premier aura lieu à Montmort (a priori du 16 au 20 avril), il bénéficiera de l’accompagnement de Michel Meyer, scénariste expérimenté, pour l’écriture de son projet de court métrage de fiction intitulé En attendant le vide.

Au plus près du public

L’autre objectif de l’Aparr est de promouvoir la filière auprès du grand public. Cela passe déjà par le recensement des œuvres ayant un lien avec la région. D’abord via un annuaire de films en ligne (450 films référencés), consultable par tous gratuitement sur le site de l’Aparr. Mais aussi par un travail autour de leur diffusion, notamment par l’intermédiaire du catalogue Docs ici Courts là. Cela représente 140 films mis à disposition, à tarifs préférentiels, des structures culturelles, sociales ou médico-sociales pour des projections privées ou publiques, accompagnées ou non par les équipes des films.

En Saône-et-Loire, 65 structures sont inscrites dans ce dispositif de programmation ; parmi celles-ci, des médiathèques, des lycées agricoles, des Ehpad, etc. On soulignera, en outre, la mise en place et le développement de partenariats avec de nombreuses structures en région. Avec l’organisation très régulièrement de temps de rencontres, de projections ou de projets croisés. Sont par exemple proposées chaque année des projections-rencontres autour de films régionaux au cinéma La Palette de Tournus ainsi qu’au Festival Effervescence. Depuis le premier confinement, l’Aparr, avec la complicité des ayants-droits, propose une sélection gratuite de 46 films en VOD (sur simple inscription) depuis le site de Docs ici, Courts là.  Enfin, ont été initiées des rencontres en visio avec les réalisateurs. Trois ont déjà eu lieu et peuvent être visionnées en ligne en cliquant sur https://vimeo.com/user11712110

La Saône-et-Loire, terre de créativité
"Une plage au soleil" de Julia Pinget offre de bien belles images.

La Saône-et-Loire, terre de créativité

Qu’ils soient natifs du département ou qu’ils aient trouvé en la Saône-et-Loire une terre d’accueil propice à leur créativité, plusieurs réalisateurs sont à découvrir. À commencer par Simon Panay, originaire de Mâcon, qui a réalisé son premier court métrage de fiction, "Drôle de Guerre", à 19 ans. Il enchaînera avec des documentaires très remarqués : "Tontines", une affaire de femmes, "Waiting for the (t)rain" et "Ici personne ne meurt". Actuellement, il développe un projet de long métrage intitulé "Jour 26" produit par Xavier Castano, le producteur de Jean-Jacques Annaud.
On citera aussi Julia Pinget, qui s’est distinguée avec son premier long métrage "Une place au soleil" et son dernier documentaire en date "After Work", et Virginie Saclier qui a livré des documentaires tels que "Cyril, ma part kanak", "Décrochage" ou encore "L’interne de garde". Sans oublier Jean-Michel Dury avec notamment "François Mitterrand, une vie en Bourgogne" et "La Part de rêve". Ou encore Clovis Tacaille, spécialisé dans les films d’animation avec "Les inséparables". Coté société de production, on évoquera "Folle Allure" qui a réalisé des films tels que "Les rosiers grimpants, mes vacances normales" ou encore "La ronde". Une société en pleine expansion, actuellement en cours de production de son premier long métrage "Les Truites".