EXCLU WEB / Plan Eau : Accueil favorable des OPA

Partageant l'importance du dialogue et de la concertation et l'impérieuse nécessité de s’adapter  à l'urgence climatique, les organisations professionnelles agricoles s'inscrivent dans les objectifs de sobriété et de stockage et appellent les pouvoirs publics à accélérer les chantiers, à simplifier les réglementations et à combattre les blocages idéologiques.

EXCLU WEB / Plan Eau : Accueil favorable des OPA

 « Les organisations professionnelles agricoles prennent acte de l'ambition de l'Etat de mieux planifier la gestion de la ressource en eau », déclarent les organisations professionnelles agricoles (FNSEA, JA, Chambres d’agriculture, La Coopération agricole, Irrigants de France) dans un communiqué commun à la suite des déclarations du président de la République et du ministre de l’Agriculture sur le Plan Eau. Elles accueillent positivement la volonté des pouvoirs publics de stabiliser globalement les prélèvements de l’agriculture pour maintenir la capacité de production de la « ferme France ». Les mesures annoncées, telles que l’appui financier à la recherche et l’innovation, la modernisation des ouvrages existants, le développement de nouveaux projets de stockage, la valorisation des eaux non conventionnelles en agriculture et dans l’agroalimentaire ainsi que l’accompagnement des agriculteurs pour s’adapter aux évolutions du climat devraient permettre d’aller dans ce sens.

 


Mises en garde

 


Néanmoins, les OPA mettent en garde les pouvoirs publics contre le mur administratif et la volonté de réduire unilatéralement, à brève échéance, les autorisations de prélèvement dans les secteurs en tension, quand les retards pour retrouver les équilibres ne sont, en rien, imputables aux agriculteurs. Elles demandent également simplifier et sécuriser les cadres législatifs et réglementaires tant pour favoriser la réutilisation des eaux usées traitées en agriculture et en agroalimentaire, que pour remobiliser des ouvrages de stockage existants et développer de nouveaux projets d'hydraulique, climatique. Satisfaction également sur les aspects financiers, notamment la création d'un fonds d'investissement hydraulique agricole et la suppression du plafond des dépenses des agences de l'eau. Néanmoins, « au regard des besoins en termes de recherche et d'innovation en agriculture et agroalimentaire, d'accompagnement à la sobriété, d'augmentation des disponibilités en ressources en eau et de préservation de la qualité de l'eau et des écosystèmes, nous estimons cependant que les enveloppes annoncées restent insuffisantes », notent les OPA. Elles mettent également en garde les pouvoirs publics contre toute velléité d’augmentation des redevances des agriculteurs et de l’agroalimentaire aux Agences de l’eau.

 


 Vigilance

« Pour la FNSEA, la gestion durable de la ressource en eau passe par une planification et un renforcement de la concertation dans les territoires, avec en particulier les agriculteurs. Nous serons attentifs à ce que la concrétisation des mesures annoncées par le président de la République à Savines-le-Lac et par le ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire à Angers à notre Congrès préserve la capacité de production des agriculteurs et contribuent à notre souveraineté alimentaire. », estime Christiane Lambert, présidente de la FNSEA. « La stabilisation des prélèvements annoncée par le Plan Eau est une reconnaissance du travail déjà effectué par les agriculteurs en termes d'économie d'eau et d'adaptation des pratiques » pour Sébastien Windsor, président de Chambres d'agriculture. Enfin « la perspective d'une levée des freins règlementaires à la réutilisation des eaux non conventionnelles répond à l'une de nos attentes. Les coopératives entendent ainsi prendre toute leur part des nécessaires efforts de sobriété », explique pour sa part Dominique Chargé, président de La Coopération agricole. « Nous avons également entendu, avec une grande satisfaction, la volonté du président de la République de développer des solutions de stockage adaptées à chaque territoire. Nous attendons maintenant des règles claires, adaptées et transparentes ainsi que des précisions chiffrées sur cet engagement. », déclare pour sa part Eric Frétillère, président d'Irrigants de France.