EXCLU WEB / L’agroécologie se redéfinit

Du 12 au 13 avril, près de 200 acteurs se sont rassemblés à Beauvais pour accélérer le déploiement de l’agroécologie. Parmi les résultats concrets : une définition rénovée par rapport à la loi de 2014, une feuille de route comprenant une quarantaine de chantiers, ainsi que l’annonce du rapprochement entre l’Itab et Pour une agriculture du vivant (PADV) pour un affichage environnemental « du champ à l’assiette ».

EXCLU WEB / L’agroécologie se redéfinit

« On a vraiment senti une envie commune d’aller dans le même sens », se félicite Anne Trombini, , directrice générale de Pour une agriculture du vivant (PADV). Chambres d’agriculture, industriels, coopératives, agences de l’eau et agriculteurs : à l’initiative de son association mais également de l’Agence bio et de l’initiative 4p1000, près de 200 acteurs se sont réunis durant deux jours du 12 au 13 avril à Beauvais.

À l’occasion des travaux organisés sur place, les participants ont souhaité réaffirmer leur définition commune de l’agroécologie. « Nous nous sommes entendus sur deux points principaux. Tout d’abord, l’agroécologie n’est pas un label, mais bien une démarche de progrès qui n’est pas figée. Et puis, cette transition se fera sur plusieurs axes dont la biodiversité et le stockage de carbone », précise Anne Trombini.

La définition de l’agroécologie introduite dans la loi d’avenir de 2014 mériterait donc pour elle d’être « précisée, notamment par des indicateurs plus clairs ». Autre résultat de ces « défis de l’agroécologie » : une feuille de route nationale détaillant une quarantaine de solutions et projets à mener à court ou moyen terme. « Une déclinaison par filière et territoire sera mise en place », prévoit Anne Trombini. Alors que s’ouvre un nouveau quinquennat, les participants ont également identifié plusieurs chantiers politiques prioritaires, dont une réforme de la Pac, ainsi qu’une réglementation facilitant le financement de l’agroécologie et valorisant ses atouts dans les comptabilités.

Un indicateur du champ à l’assiette

À l’occasion de l’événement, l’association Pour une agriculture du vivant et l’institut technique de l’agriculture biologique (Itab) ont également dévoilé le travail mené depuis septembre 2021 avec plusieurs entreprises sur « la complémentarité de leurs outils Indice de régénération et Planet score » pour accompagner la massification et la valorisation des pratiques agroécologiques.

Dans le détail, l’indice de régénération porté par Pour une agriculture du vivant pour évaluer les exploitations agricoles viendrait alimenter la partie amont de l’affichage environnemental porté par l’Itab et soutenu par les ONG, nommé Planet score. « Nous avons encore quelques points à travailler, mais nous observons une vraie convergence des critères », souligne Anne Trombini, évoquant une étude déjà menée sur une exploitation en viticulture et grandes cultures.