Nos peines
Nos peines : Bernard Delaye nous a quitté

C’est avec tristesse et avec beaucoup d’émotions que nous avons appris mercredi 7 juillet dernier le décès à l’âge de 75 ans de Bernard DELAYE, Chevalier de l'Ordre National du Mérite, Chevalier de l'Ordre des Palmes Académiques et Chevalier de l'Ordre du Mérite Agricole.

Nos peines : Bernard Delaye nous a quitté

C’est avec tristesse et avec beaucoup d’émotions que nous avons appris mercredi 7 juillet dernier le décès à l’âge de 75 ans de Bernard Delaye, Chevalier de l'Ordre National du Mérite, Chevalier de l'Ordre des Palmes Académiques et Chevalier de l'Ordre du Mérite Agricole.
Homme de passion et de partage, Bernard Delaye savait fédérer autour de lui et emmener les autres vers des projets toujours riches humainement. Luttant longuement contre la maladie, après une rémission, il avouait se trouver la motivation à se battre contre la maladie en faisant ce qu’il aimait par dessus tout, organiser le Concours des Grands vins de France à Mâcon, qu’il a une dernière fois présidé d’une main de maître en avril 2022.
Né à Loché, Bernard Delaye est issu d’une très longue lignée de viticulteurs. Son grand-père était l’un des co-fondateurs de la Cave de Vinzelles et son père, Paul, a été président de ladite cave pendant un quart de siècle. Une structure dont il sera lui-même vice-président pendant douze années. Après avoir effectué ses études à Mâcon entre Ozanam et Lamartine, obtenu un bac de philosophie et poursuivi des études d’éducateur spécialisé à Dijon, direction le service militaire dans les "Para" à Toulouse.
Par la suite, il devient maître d’internat au lycée de Davayé en mai 1969. Au fur et à mesure des années, celui qui faisait fonction de surveillant général passe différents concours pour devenir répétiteur, puis conseiller d’éducation en 1979 et, enfin, conseiller principal d’éducation en 1984.
C’est au sein du lycée qu’il va pleinement s’imprégner du Concours des grands vins de France. « Depuis 1954 et jusqu’en 1972, le Concours des grands vins de France se déroulait à la Chambre de Commerce de Mâcon. Mais le lieu était devenu trop exigu », nous confiait-il dans un entretien paru l’année dernière. Sa nouvelle organisation est confiée, par le directeur Paul Delagarde, à Bernard Delaye. « Il fallait accueillir quelque 7.000 échantillons. Nous occupions l’ensemble de l’établissement auquel il fallait ajouter deux chapiteaux de 2.000 m². Il y avait une trentaine de personnes, bénévoles, du lycée pour préparer l’évènement. Nous installions tout dans la nuit du jeudi au vendredi et toute la journée du vendredi. J’ai le souvenir d’ambiances extraordinaires. Le concours rassemblait environ 2.200 personnes », se rappelait-il toujours avec passion. Un concours dont il prend la présidence en 1985, succédant à Michel Brun, et qui sera rapatrié à Mâcon en 2000 afin de disposer d’espaces plus appropriés à un tel événement. 
Lorsqu’il quitta l’établissement de Davayé en 2006 en faisant valoir ses droits à la retraite, l’emploi du temps de Bernard Delaye restait bien chargé pour lui qui aimait tant la vie. Outre son investissement auprès du Comité de jumelage en tant que vice-président chargé de la promotion du Mâconnais auprès des villes jumelles et de l’Office de tourisme, il n’hésitait pas à prendre de nouvelles responsabilités. À l’image de la présidence de la Société d’agriculture de Mâcon, organisatrice la Saint-Vincent du Mâconnais-Beaujolais, assurant la succession de René Duvert. Une présidence qu’il occupera pendant un peu plus d’une décennie. Et puis il y aura la présidence du Comité salon, concours et foire de Mâcon dès 2008 en remplacement de Paul Brunet avec le Salon des vins et le Salon des plaisirs gourmands « avec uniquement des producteurs ». Avec, à la clé, un franc succès populaire pour ce dernier événement à la fois qualitatif et festif.
Intronisé dans 39 confréries tant en France qu’à l’étranger, Bernard Delaye a été pendant 35 ans à la Confrérie des vignerons de Saint-Vincent Mâcon. Des investissements personnels et professionnels qui lui ont valu de recevoir bon nombre de distinctions, Bernard Delaye étant en effet Chevalier du Mérite Agricole, Chevalier des Palmes Académiques et Chevalier de l’Ordre National du Mérite.
Malgré un agenda copieusement garni, cet épicurien a toujours su se laisser quelques plages de temps libre pour assouvir l’une de ses grandes passions : les voyages.
À sa famille, ses amis, ses collègues et confrères, la profession agricole et viticole de Saône-et-Loire et votre journal L’Exploitant Agricole de Saône-et-Loire adressent leurs plus sincères condoléances.