Jeunes agriculteurs
Les JA veulent réformer le point d'accueil installation

Lors de leur congrès annuel, qui s’est tenu à La Baule fin octobre, les Jeunes agriculteurs ont proposé que le Point d'accueil installation puisse être utilisé par les agriculteurs tout au long de leur vie, et non pas seulement au moment de l’installation.

Les JA veulent réformer le point d'accueil installation
Donner au PAI un rôle tout au long de la carrière de l'exploitant et lors de la transmission.

« Nous pensons qu’il faut des agriculteurs formés et accompagnés, dans leur installation, mais aussi tout au long de leur vie », a indiqué François-Étienne Mercier, élu vice-président des Jeunes agriculteurs, au 54e congrès du syndicat, présentant le rapport d’orientation.

C'est une des raisons qui poussent les JA à proposer une réforme du Point d’accueil installation (PAI), structure qui existe dans chaque département. « Nous voulons que le PAI ne s’occupe pas seulement d’installation, mais aussi de formation tout au long de la carrière de l’agriculteur, et de l’accompagner lorsqu’il transmet son exploitation ».

La transmission, étape finale de la carrière d’un agriculteur, « doit se préparer bien en amont ». Le PAI « doit devenir un Point d’accueil installation, formation et transmission (PAIFT). Nous allons pousser cette idée auprès du ministère de l’Agriculture », a promis le rapporteur de JA.

Connaître toutes les voies

Autre préoccupation des JA, celle du contenu des formations qu'ils jugent parfois trop étroites. Que ce soit par une coopérative, un établissement de négoce ou un centre de gestion, un jeune agriculteur s'installant n’a souvent été formé qu’avec une méthode et par un seul organisme. La qualité des organismes n’est pas en cause, mais ce que voudraient les JA, c’est que le futur installé ait une connaissance de toutes les voies de formation, pour qu’il ait une vue d’ensemble avant de choisir son organisme accompagnateur. « Nous voulons proposer un modèle adaptable. C’est-à-dire un modèle proche du jeune qui s’installe, qui sait répondre à ses besoins et qui lui donnera les clés nécessaires pour s’adapter aux enjeux d’aujourd’hui et de demain », a précisé le jeune élu.

Plus généralement le niveau des formations est une préoccupation du syndicat : « nous sommes des professionnels, mais n’importe qui peut se prétendre agriculteur », s'est exclamé François-Etienne Mercier à l’issue du congrès. Les JA demandent « un diplôme de niveau 4 » (équivalent au bac) pour pouvoir prétendre s'installer.