Ovinpiades : meilleurs Jeunes Bergers de Bourgogne
Claire Genette et Romain Rogemont en lice à Paris 2024 avant peut être de gravir le sommet mondial
Au Pôle régional ovin à Charolles (Saône-et-Loire), la finale régionale Bourgogne des Ovinpiades des Jeunes Bergers a réuni plus d’une soixantaine d’élèves, âgés de 16 à 24 ans, issus des établissements agricoles du territoire. Claire Genette du CFPPA Charolles et Romain Rogemont du Legta Challuy (Nièvre) sont les sélectionnés pour la finale nationale qui se tiendra le samedi 24 février 2024 au Salon international de l’Agriculture à Paris.
Pour figurer parmi les meilleurs jeunes bergers de Bourgogne, les candidats ont dû réaliser avec brio une série d’épreuves théoriques et pratiques, inspirées des gestes quotidiens de l’éleveur, comme trier des brebis à l’aide d’un lecteur électronique, apprécier la santé d’une brebis, évaluer son état corporel, ou encore lui parer ses onglons… La finale Bourgogne réunissait 65 jeunes issus de neuf établissements agricoles : CFA de Challuy, Lycée agricole de Challuy, EPL Auxerre La Brosse, Lycée agricole de Fontaines, CFA de Saône-et-Loire, CFPPA de Charolles, MFR Auxois sud Morvan, MFR Mazille et MFR du Charollais.
Romain Rogemont du Legta Challuy (Nièvre) et Claire Genette du CFPPA de Charolles (Saône-et-Loire) auront la chance de concourir au titre de Meilleur Jeune Berger de France 2024, lors de la finale nationale, le samedi 24 février 2024, au Salon International de l’Agriculture à Paris. Ils seront rejoints par les champions du territoire de Franche-Comté, la région Bourgogne-Franche-Comté sera donc représentée avec fierté par ces 4 finalistes face à 36 autres candidats.
Le retour d’Ovinpiades mondiales
Nouveauté : Après près de dix ans d’absence, la France relance les Ovinpiades mondiales. Une quinzaine de délégations étrangères sont invitées à participer à la 3ème « Coupe du Monde des Jeunes Bergers ». Ainsi une trentaine de jeunes âgés de 18 à 23 ans, suivant une formation agricole ou déjà en activité, se disputeront le titre de Meilleur Jeune Berger du Monde, du 25 mai au 1er juin 2024. Le Meilleur Jeune Berger et la Meilleure Jeune Bergère des Ovinpiades nationales 2024 auront l’honneur de porter les couleurs de la France.
Au programme : une compétition itinérante pour découvrir la diversité de l’élevage ovin où ils retrouveront les épreuves mythiques des Ovinpiades nationales et deux nouveautés : tonte et pose de clôture mobile. Après être accueillis à Paris, ils embarqueront dans un bus habillé aux couleurs des Ovinpiades vers le Limousin, l’Aveyron, l’Auvergne, la Bourgogne et la Bergerie Nationale de Rambouillet.
Un départ pour une arrivée
Les Ovinpiades des Jeunes Bergers sont une invitation à découvrir le métier d’éleveur de brebis, à travers des gestes concrets et d’échanges avec des professionnels. Ils sont organisés dans le cadre du programme Inn’Ovin. Interbev Ovins et l’ensemble de la filière ovine les organisent pour susciter des vocations. La filière ovine (lait et viande) la filière ovine cherche à recruter différents métiers : chefs d’exploitation, éleveurs, bergers, salariés… Dans les prochaines années, plus d’un éleveur de brebis sur deux partira à la retraite. En 2022, seulement, 46 % de la viande ovine consommée sur le territoire était produite en France, le reste était importé. Ce concours montre la volonté de la filière d’installer une nouvelle génération. Ce travail sur le long terme commence à porter ses fruits. Selon le recensement général agricole 2020 réalisé par l’Institut de l’Élevage (Idele), le départ de 500 éleveurs possédant plus de 50 brebis est compensé par 500 installations, chaque année, soit un départ pour une arrivée.
« Depuis 3 ans, nous avons atteint l’équilibre entre cédants et candidats à l’installation en ovins viande. Mais, les installations sont encore insuffisantes pour assurer la durabilité de la production de viande et de lait française. Les élevages sont en mutation. Les entrants s’installent avec des troupeaux de brebis plus petits. Cependant, les élevages sont plus compétitifs et produisent davantage sous signe de qualité. Ils représentent 18 % des élevages ovins/caprins, soit +6 % en dix ans. À noter aussi que ce métier est l’un des plus féminisé. Une ferme ovine sur trois est dirigée par une femme », analyse Patrick Soury, président de la section ovine d’Interbev et d’Inn’ovin.