Des points de vue convergents suite à la visite du ministre de l'Agriculture
Le Ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume était en Côte-d'Or lundi, en ce début d'année 2019. Ses prises de paroles et ses positions ont été plutôt bien accueillies par la profession.

La Bourgogne attendait la visite du ministre de l'agriculture depuis de très longs mois. Cette expectative a pris fin lundi, avec la venue de Didier Guillaume à la ferme Fruirouge de Concoeur, à la Ferme de Laucy à Mavilly-Mandelot, toutes deux en Côte d'Or, puis au lycée viticole de Beaune. Le point d'orgue de cette journée s'est déroulé à la salle des fêtes de Mavilly, où la profession agricole s'est entretenue avec le ministre. Vincent Lavier, président de la Chambre d'agriculture, a ouvert les débats avec différents sujets, comme ceux des Zones défavorisées simples (ZDS), l'avenir de la Pac, le traitement réservé aux zones intermédiaires, le parc national des forêts de Champagne-Bourgogne, la gestion de l'eau, la méthanisation ou encore les États généraux de l'alimentation (EGAlim). Quelques minutes plus tôt, Cyril Jacotot avait illustré la problématique des ZDS sur sa ferme, vraisemblablement exclue du dispositif. Un sentiment partagé par les agriculteurs des huits communes en Saône-et-Loire toujours injustement exclues du dernier zonage, que la FDSEA et les JA de Saône-et-Loire continuent de réintégrer. Vincent Lavier a rappelé les spécificités de la zone de la vallée de l'Ouche et des Hautes-Côtes : « Deux hectares d'herbe sont nécessaires ici pour nourrir une vache, ce n'est pas le cas dans d'autres départements de France. Dans cette zone, les cailloux sont parfois plus haut que l'herbe ». Les échanges avec le ministre ont laissé entrevoir un léger espoir, comme l'indique le président de la Chambre d'agriculture : « Le gouvernement français aurait, peut-être, la possibilité de faire bouger la limite géographique des petites régions agricoles, cela pourrait permettre de sauver les communes intégralement vouées à l'élevage en les intégrant dans l'Auxois. Il y a encore un espoir, même s'il ne sera pas possible de résoudre la problématique des exploitations situées dans une commune où il y a de la viticulture ». En Saône-et-Loire, quatre Maires ont annoncé leurs intentions de démissionner publiquement lundi 14 janvier pour tenter de médiatiser au national leurs inquiétudes sur ce dossier des ZDS.
Vincent Lavier et les présidents des syndicats ont pris chacun leur tour la parole, relayant les revendications agricoles ayant fait l'objet de rencontres avec les parlementaires ces dernières semaines. Le retard des paiements des aides à l'agriculture biologique et l'agri-bashing ont également été abordés.
Aurélien Genest
Des points de vue convergents suite à la visite du ministre de l'Agriculture

La Bourgogne attendait la visite du ministre de l'agriculture depuis de très longs mois. Cette expectative a pris fin lundi, avec la venue de Didier Guillaume à la ferme Fruirouge de Concoeur, à la Ferme de Laucy à Mavilly-Mandelot, toutes deux en Côte d'Or, puis au lycée viticole de Beaune. Le point d'orgue de cette journée s'est déroulé à la salle des fêtes de Mavilly, où la profession agricole s'est entretenue avec le ministre. Vincent Lavier, président de la Chambre d'agriculture, a ouvert les débats avec différents sujets, comme ceux des Zones défavorisées simples (ZDS), l'avenir de la Pac, le traitement réservé aux zones intermédiaires, le parc national des forêts de Champagne-Bourgogne, la gestion de l'eau, la méthanisation ou encore les États généraux de l'alimentation (EGAlim). Quelques minutes plus tôt, Cyril Jacotot avait illustré la problématique des ZDS sur sa ferme, vraisemblablement exclue du dispositif. Un sentiment partagé par les agriculteurs des huits communes en Saône-et-Loire toujours injustement exclues du dernier zonage, que la FDSEA et les JA de Saône-et-Loire continuent de réintégrer. Vincent Lavier a rappelé les spécificités de la zone de la vallée de l'Ouche et des Hautes-Côtes : « Deux hectares d'herbe sont nécessaires ici pour nourrir une vache, ce n'est pas le cas dans d'autres départements de France. Dans cette zone, les cailloux sont parfois plus haut que l'herbe ». Les échanges avec le ministre ont laissé entrevoir un léger espoir, comme l'indique le président de la Chambre d'agriculture : « Le gouvernement français aurait, peut-être, la possibilité de faire bouger la limite géographique des petites régions agricoles, cela pourrait permettre de sauver les communes intégralement vouées à l'élevage en les intégrant dans l'Auxois. Il y a encore un espoir, même s'il ne sera pas possible de résoudre la problématique des exploitations situées dans une commune où il y a de la viticulture ». En Saône-et-Loire, quatre Maires ont annoncé leurs intentions de démissionner publiquement lundi 14 janvier pour tenter de médiatiser au national leurs inquiétudes sur ce dossier des ZDS.
Vincent Lavier et les présidents des syndicats ont pris chacun leur tour la parole, relayant les revendications agricoles ayant fait l'objet de rencontres avec les parlementaires ces dernières semaines. Le retard des paiements des aides à l'agriculture biologique et l'agri-bashing ont également été abordés.
Aurélien Genest