Chambre d’Agriculture
Le 9 juin, l'engagement professionnel de Martine Marquet, Yvon Durupt et Françoise Morieux a été salué

Le 9 juin au soir, la chambre d’Agriculture mettait à l’honneur trois de ses salariés, Martine Marquet, Françoise Morieux et Yvon Durupt, tous trois partis à la retraite il y a peu. Retour.

 

Le 9 juin, l'engagement professionnel de Martine Marquet, Yvon Durupt et Françoise Morieux a été salué

Cérémonie sympathique jeudi 9 juin au soir, à la Maison mâconnaise des vins, à l’occasion du départ à la retraite de trois collaborateurs de la chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire, trois personnes qui ont toutes marqué de leur empreinte, « chacun à leur façon », la chambre, certes, mais plus largement l’agriculture du département.

« Le monde agricole est affecté par les événements tragiques et douloureux qui endeuillent nombre de familles agricoles et viticoles ces derniers mois », mettait en exergue Christian Decerle, président de la chambre d’Agriculture, rappelant les obligations de détection des difficultés qui s’imposent aujourd’hui à tous les acteurs, et en particulier aux salariés des organisations professionnelles agricoles. Il appelait ainsi de ses vœux « une nouvelle dimension du conseil en agriculture » dans laquelle le volet détection et le volet humain sont plus que jamais invitées à prendre une dimension.

Puis, tour à tour, les parcours de Martine Marquet, d’Yvon Durupt et de Françoise Morieux étaient salués par celles et ceux qui ont travaillé avec eux, mêlant histoire, anecdotes, réussites et parfois, aussi, déceptions.

Ce rendez-vous était l’occasion de retrouver de nombreux visages qui, eux aussi, ont marqué l’histoire de l’Agriculture de Saône-et-Loire, qu’ils soient issus des rangs de la profession ou de ceux des salariés. Tous étaient présents pour manifester leur sympathie à l’égard des trois jeunes retraités et pour rappeler que les valeurs humaines constituent le ciment même de l’histoire de notre agriculture et de ses organisations, au sein desquelles on ne vient pas travailler par hasard, comme le rappelaient plusieurs témoins, mais avec « un fond de militantisme indispensable ».

 

 

 

„Martine Marquet

Arrivée en 1982 à la chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire, Martine Marquet y a passé trente-cinq ans de sa vie professionnelle, elle dont le parcours a été jalonné d’évolutions multiples lesquelles lui ont permis de sans cesse repousser les limites de son action dans des champs nouveaux. De la mise en place du Centre d’élevage de Jalogny, aux côtés de Maurice Déry qui voyait en elle « une défricheuse », à la direction du Syndicat de contrôle, devenu par la suite Bovins Croissance 71 et, depuis peu, Alsoni 71, en passant par l’Institut charolais, dont elle fut la directrice, ou encore Charolais de Bourgogne. Ces dernières semaines sont pour elle l’aboutissement de deux dossiers importants alors que la fusion d’Alsoni est officiellement ratifiée et alors que l’IGP vient être accordée à ce qui aura été pendant dix-sept ans de procédures une démarche et une marque collectives…

« Je n’ai rien fait toute seule et toute seule je n’aurais rien fait », soulignait Martine Marquet rendant un hommage appuyé aux éleveurs engagés à ses côtés dans ces nombreux dossiers : Maurice Déry, Maurice Lebeau, Daniel Gobet, Bernard Pilorge, Dominique Vaizand, yves largy, mais aussi Gérard Frizot, Pierre-Yves Vanier, Henri Guillemot, Régis Taupin et les présidents de chambre : Jean Bourgeon, Paul Réthy, Gisèle Cornier et Christian Decerle. Elle mettait en avant son implication au sein de tous les maillons de la filière bovine, insistant sur l’amélioration génétique mais rappelant aussi son implication dans Bovitel et Boviclic…

 

„Yvon Durupt

Avec quarante années de carrière au sein, d’abord de l’Adasea de Saône-et-Loire, puis de la chambre d’Agriculture, Yvon Durupt a été une pièce maîtresse, une cheville ouvrière des grands dossiers nés des lois d’orientation des années 1960, notamment les indemnités viagères de départ à la retraite, les PAM (plans d’amélioration matériel) et les installations. Son relationnel, son sens de l’écoute, sa rigueur et son sens de l’organisation l’ont conduit à accompagner nombre de jeunes dans leurs études prévisionnelles ou dans leur PPP.

« Technicien généraliste, je me suis appuyé sur les compétences des différents partenaires », soulignait Yvon Durupt, insistant sur « le travail collégial que nécessite le montage de dossiers équilibrés et respectueux des jeunes en cours d’installation ». Pour ce faire, il a su tisser des liens de confiance, tout au long de sa carrière, avec le monde agricole et avec ses différents intervenants. Il saluait au passage ses anciens collègues de l’Adasea, mais aussi ceux de la chambre qui ont su l’accueillir, en 2000, alors que les Adasea étaient appelées à disparaître et que leurs missions étaient confiées à la chambre d’Agriculture. Et de saluer « les salariés impliqués et des professionnels qui, toujours, ont été tournés vers le soutien des candidats à l’installation ».

 

„Françoise Morieux

Recrutée en 1998 comme secrétaire de direction, Françoise Morieux ne venait pas du monde agricole, mais de la grande distribution, et pourtant, celle-ci souligne avoir trouvé dans ses nouvelles missions « un milieu qui m’est devenu familier », marqué par « l’implication, le métier passion où personne n’est là par hasard ».

Ayant succédé à Colette Zander et Françoise Sève, en dix-neuf ans, Françoise Morieux a connu quatre directeurs, Pierre Terrier, Régis Pauget, François Kockmann et David Barthe, et deux présidents, Gisèle Cornier et Christian Decerle. Son sens de la discrétion, son humeur égale, son tact naturel l’ont conduit à ce poste clé qui recouvre une grande diversité de tâches. Une responsabilité où il faut savoir "garder la tête froide". Pièce maîtresse soucieuse du bon fonctionnement de la chambre d’Agriculture, François Morieux a su se faire aussi discrète qu’efficace, tout en conservant un lien de proximité avec l’ensemble de ses collègues. Une prouesse.