Entretien avec Joffrey Beaudot, élu chambre d’agriculture
Accompagner toutes les agricultures

Françoise Thomas
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Accompagner toutes les agricultures

Pourquoi ce focus en 2022 plus précisément sur l’agriculture biologique ?

En fait peu importe le mode de production ou les signes de qualité suivis par les agriculteurs, la chambre d’agriculture a un rôle d’accompagnement et d’aide au développement de tous.

Malgré tout, même si c’était déjà le cas auparavant, nous sommes en devoir d’accompagner les agriculteurs bio. Nous avons donc décidé de nous emparer du sujet, de clairement afficher des référents bio, de démocratiser l’accompagnement technique et administratif de ceux qui s’installent ou se convertissent au bio et d’être en capacité de répondre à toutes les questions de ceux qui sont déjà en bio.

Comment cela va se concrétiser ?

Il y a déjà la création du point info bio et des rencontres spécifiques à l’agriculture biologique vont se multiplier en région, car il y a un vrai élan au niveau Bourgogne Franche-Comté. Il y a d’autres acteurs, mais l’avantage est que les conseillers et techniciens chambre sont en capacité de faire des parallèles par rapport à des systèmes et des méthodes plus conventionnelles qui, avec quelques aménagements, peuvent être utilisés en bio et inversement. Cela permet d’avoir ainsi une vraie transversalité dans le conseil et dans l’approche. Ce qui est valable pour les uns peut aussi l’être pour les autres.

Un budget va être spécifiquement dédié ?

Non il n’y a pas de montant défini, cela se fera en fonction des besoins. Les techniciens seront eux formés notamment par le réseau des chambres d’agriculture, ils iront prendre l’expérience dans d’autres régions pour conforter leur niveau technique et de conseils. Il s’agit avant tout de mettre un peu plus en lumière l’agriculture bio dans la continuité de ce qui était fait jusqu’à présent, mais avec un peu plus de communication et de sensibilisation de chacun sur la question bio.

Comment veiller cependant à ne pas opposer les systèmes ?

Chaque production a sa place, ce qui d’ailleurs se vérifie sur le terrain. Personne n’est à stigmatiser, et il y a autant de productions différentes qu’il y a de producteurs. La Saône-et-Loire a toujours besoin de productions traditionnelles, qu’elles soient en bio ou pas. Et le rôle de la chambre est bien d’accompagner tous ces professionnels quels que soient leur choix.