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La b.bot recycle les bouteilles en plastique

La b.bot recycle les bouteilles en plastique
Installée dans les supermarchés, la machine b:bot collecte, broie et trie des bouteilles en plastique pour les transformer en paillettes prêtes pour le recyclage.

En France, 17 milliards de bouteilles en plastique, soit plus de 400 000 tonnes de polytéréphtalate d’éthylène (PET), sont jetées chaque année, et à peine plus d’une bouteille sur deux est recyclée. Le reste finit brûlé, enfoui, ou se retrouve dans les océans. Face à ce constat, Benoît Paget, président de la start-up normande Green Big, a conçu avec ses associés, Baptiste Danezan et Fabien Rimé, la b:bot, une machine qui donne une seconde vie aux bouteilles en plastique. « Sur le gisement des bouteilles jetées, 50 % sont transformées en produits divers et seulement 7 % redeviennent des bouteilles dans une vraie logique d’économie circulaire. Alors que les industriels de la boisson manquent désespérément de matière issue du recyclage, la création de b:bot nous est apparue comme une évidence. Pour fabriquer des bouteilles plastiques, les industriels ont deux options : utiliser de la matière recyclée ou du pétrole. Une bouteille recyclée a donc deux énormes avantages : d’une part, elle ne finit pas dans la nature et donc ne pollue pas, et d’autre part, elle permet de limiter notre consommation de pétrole, une ressource naturelle de plus en plus rare », explique Benoît Paget.

Comment ça marche ?

Installée dans les supermarchés, la machine b:bot collecte, broie et trie des bouteilles en plastique pour les transformer en paillettes prêtes pour le recyclage, sous vos yeux. Les magasins ayant en dépôt ces collecteurs revendent ensuite ces paillettes (600 € la tonne). Toutes les paillettes plastiques sont envoyées à des recycleurs français qui utilisent cette matière pour la fabrication de nouvelles bouteilles. Ainsi, les bouteilles incolores qui représentent 90 % de la collecte vont redevenir des bouteilles et les bouteilles colorées (10 % de la collecte) deviennent des fibres textiles. « Le concept est basé sur celui de la consigne : pour chaque bouteille déposée, le consommateur perçoit 1 à 2 centimes qu’il peut récupérer en bon d’achat, ou en faire don à une association. L’intérêt étant de créer un réflexe de tri chez les Français », précise Benoît Paget. Aujourd’hui, 400 machines ont été installées, 80 millions de bouteilles collectées et 800 000 € distribués sous forme de bons d’achat.

C.Dézert

Aujourd'hui, 400 machines ont été installées, 80 millions de bouteilles collectées et 800 000 € distribués sous forme de bons d'achat.