Les brèves du 10 février 2023

Mis en ligne par Cédric Michelin
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Voici les brèves du 10 février 2023

Les brèves du 10 février 2023

Programme nitrates : cadre assoupli face aux demandes des chambres et de la FNSEA

Près de deux ans et demi après le lancement des premières concertations, le septième programme national d’actions nitrates et le cadre pour les programmes régionaux ont été publiés au Journal officiel le 9 février. Ces deux arrêtés donnent partiellement gain de cause aux chambres d’agriculture et à la FNSEA en revenant sur plusieurs dispositions décriées par la profession. Si un taux d’argile minimal de 37 % sera imposé au niveau national pour déroger à l’obligation de couverture, les régions pourront toujours maintenir un taux plus faible « sans toutefois être inférieur à 31 % ». Certaines régions pratiquant le labour d’hiver avaient déjà fait le choix, sur le programme d’actions précédent, de taux plus faibles que celui recommandé par l’Inrae : 25 % pour l’Occitanie et 28 % pour les Hauts-de-France. Sur le colza, l’interdiction d’épandage est bien maintenue entre le 1er septembre et le 31 janvier, mais 30 unités d’azote minéral pourront être épandues sous plusieurs conditions (dont celle de semer avant le 25 août). La dérogation expirera après le 1er septembre 2027, sauf « si l’actualisation des connaissances scientifiques et techniques a démontré l’absence de risques de lixiviation ». Alors que cette disposition était réservée aux prairies dans la première mouture, les agriculteurs pourront par ailleurs épandre des fertilisants de type II « peu chargés » sur leurs couverts jusqu’au 15 novembre.

 

Fruits et légumes : les professionnels demandent 800 M€ pour le plan souveraineté

Les derniers arbitrages gouvernementaux sont en cours sur le plan de souveraineté fruits et légumes, a indiqué l’interprofession des légumes en conserve et surgelés (Unilet). L’Unilet espère obtenir « 200 à 300 millions d’euros » (M€) de financements pour moderniser les équipements et améliorer la compétitivité des maillons amont et aval (réduction des coûts de production et de la pénibilité, décarbonation, transition agroécologique), a détaillé sa directrice générale Cécile Le Doaré. L’Unilet demande aussi « 4 à 5 M€ par an » pour financer la recherche (protection des cultures, adaptation au changement climatique et au manque de main-d’œuvre). De son côté, l’interprofession des fruits et légumes frais (Interfel) espère obtenir 500 M€, dont la moitié en subventions, a indiqué son président Laurent Grandin le même jour. Dans un entretien en juillet, Interfel confiait vouloir renouveler les vergers, développer des variétés adaptées aux enjeux climatiques, développer la robotisation et la production sous abri. Le plan souveraineté, qui vise à relancer la production de fruits et légumes à horizon 2030, devrait être détaillé par Marc Fesneau lors du Salon de l’Agriculture.

 

Retenue d’eau contestée à Caussade : des ONG attaquent l’État pour « faute »

Des associations écologistes ont intenté une action en justice « afin d’engager la responsabilité pour faute de l’État » pour ne pas avoir empêché la construction du « lac de Caussade » puis l’exploitation, pourtant jugée illégale, de cette retenue d’eau agricole en Lot-et-Garonne. Dans cette requête, déposée le 3 février devant le tribunal administratif de Bordeaux, France nature environnement et ses fédérations Sepanso et Sepanlog réclament la réparation de leur préjudice moral, ainsi que celle du préjudice écologique. « Depuis la construction illégale du barrage de Caussade en 2018, l’État refuse de prendre ses responsabilités et de faire appliquer ses propres décisions. Du préfet aux différents ministères concernés […], l’État affiche une attitude fuyante qui profite pleinement aux agriculteurs délinquants », estiment les associations dans un communiqué le 9 février. Situé près de Villeneuve-sur-Lot, ce lac artificiel de 20 ha présente une capacité de stockage de 920 000 m3 d’eau destinés à l’irrigation pour quelques dizaines d’agriculteurs qui disent jouer la survie de leurs exploitations menacées par les sécheresses récurrentes. « L’État aurait dû mettre en œuvre ses pouvoirs de police pour faire cesser les travaux, qui se sont déroulés sans obstacles, et faire cesser l’exploitation », précise à l’AFP Me Alice Terrasse, avocate des opposants au lac.

 

Vétérinaire : 330 cabinets potentiellement hors-la-loi après un rachat par des investisseurs

Selon les chiffres communiqués par l’Ordre national des vétérinaires, 330 sociétés vétérinaires font l’objet d’une procédure administrative ou d’une radiation de l’Ordre après avoir été rachetées par des groupes d’investissement (lire notre enquête). Dans le détail, 135 sociétés ont déjà été radiées par les instances régionales. « Les autres procédures sont encore en cours », précise le conseil national de l’Ordre. Sur ces 135 radiations régionales, 79 ont été confirmées au niveau national. Mais elles ne sont, pour le moment, pas appliquées. En effet, en dernier recours, 75 sociétés vétérinaires concernées ont saisi le Conseil d’État. La profession attend depuis fin 2020 que la plus haute juridiction administrative se prononce sur la conformité de la structuration juridique de ces sociétés avec l’article L241-17 du Code rural. Cet article dit deux choses : la majorité des droits de vote et du capital social doivent appartenir à des vétérinaires en exercice au sein de l’établissement ; et la détention de parts du capital social ou d’actions par des acteurs de l’amont et de l’aval est interdite. L’Ordre considère que les conditions de rachat des cabinets litigieux contreviennent aux règles sur le contrôle et la détention des sociétés vétérinaires.

 

Assurance : sans recours « clair et efficace », les éleveurs menacent de ne pas s’assurer

Dans un communiqué commun du 9 février, les associations spécialisées d’éleveurs de ruminants de la FNSEA (FNB, FNPL, FNO et Fnec) s’insurgent contre le projet de décret « en circulation » sur les modalités de recours, en cas de désaccord sur les pertes de récolte indicielles sur prairies. D’après eux, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau « pourrait faire le choix de priver les éleveurs de tout recours efficace basé sur des pertes constatées sur le terrain ». Une décision qui serait « injustifiable » selon les éleveurs, qui questionnent depuis de longs mois la fiabilité du système d’évaluation des pertes réalisée par indice satellitaire. En cas de désaccord sur l’évaluation indicielle, les éleveurs exigent le droit à « un recours clair et efficace ». Ils veulent pouvoir obtenir, « dans des délais courts », une « réévaluation » des pertes basée « sur des évaluations de terrain réalisées sur un réseau de fermes suivies dans le cadre de l’Observatoire national de la pousse de l’herbe encadré par l’Institut de l’élevage ». Sans cela, « les éleveurs ne s’assureront pas », affirment les associations spécialisées. Prévue en décembre 2022, la parution du décret a été reportée le temps d’organiser un « groupe de travail flash » qui devait remettre ses conclusions à la fin du mois de janvier.

 

Directives européennes : Bergé promet une proposition de loi contre les « surtranspositions »

Présente aux Invalides durant la manifestation du 8 février de la FNSEA, la présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, Aurore Bergé, y a annoncé qu’elle souhaite faire « une proposition pour interdire les surtranspositions » de normes européennes. Contactée, son équipe précise qu’une « proposition de loi est en cours d’écriture », qui portera uniquement sur le secteur agricole. Son contenu n’est pas encore connu. La FNSEA demande, de longue date, la fin des « surtranspositions » de normes ou directives européennes. En 2016, Manuel Valls avait créé, de manière informelle, un Comité de révision des normes en agriculture (Corena), dont le gouvernement avait refusé l’institutionnalisation lors de l’examen de la loi Egalim en 2018. Son objet est « d’assurer le partage, en amont, de l’information et des impacts technico-économiques des réglementations, d’éviter les incohérences ou les redondances entre les réglementations et de faciliter la mise en œuvre ultérieure par les agriculteurs et les services de l’État ».

 

LOA : les Cuma proposent de créer un « volontariat agricole » dans le service civique

La FNCuma (coopératives d’utilisation de matériel agricole) propose de créer un dispositif d’engagement propre à l’agriculture dans le Code du service national, a-t-elle indiqué le 9 février. Ce « volontariat agricole » consiste en « une expérience de six mois auprès de groupes d’agriculteurs dans leurs exploitations ou dans les Cuma, et auprès des fédérations de Cuma ». Il est la déclinaison du « volontariat rural », lancé par l’association InSite. Une source d’inspiration pour le projet de Loi d’orientation et d’avenir agricoles (LOA), considère la FNCuma, dont l’expérimentation a été lancée fin 2022 avec l’association InSite et le soutien de la DGER (ministère de l’Agriculture). Ce dispositif d’engagement repose sur des missions en lien avec le développement agricole et rural, le développement de l’emploi, l’installation en agriculture. Trois territoires pilotes sont retenus : Aveyron, Pays de la Loire et Grand Est. Les premières missions des volontaires sont la création de liens entre maraîchers nouvellement installés et les collectifs d’agriculteurs ; une expérience d’immersion en exploitation agricole ; l’animation d’un « tiers-lieu agricole et rural ».

 

Porc : le prix au Marché du porc breton bat son record historique, à 2,13 €/kg

Le Marché du porc breton (MPB) a atteint le plus haut niveau de son histoire à l’issue de sa séance du jeudi 9 février, à 2,13 €/kg, sur fond d’effondrement de la production nationale. Le précédent record datait des 24 et 28 août 1989 ; le cours de référence avait été fixé à 13,66 francs (2,082 €). Inhabituelle à cette période de l’année, cette hausse est due au manque d’offre en sortie des élevages : l’activité hebdomadaire est en recul de « 20 000 porcs par rapport à l’an passé et de 30 000 porcs par rapport à 2021 », précisent les analystes du marché de Plérin, à comparer aux 359 095 porcs abattus la semaine du 30 janvier. Cette tendance étant à l’œuvre depuis le début de l’année, « le déroulement de la vente [du jeudi 9 février] a peu varié en comparaison avec les séances précédentes ». D’après le commentaire de la cotation, « d’autres hausses importantes sont attendues dans la plupart des bassins de production » européens. « La baisse de l’offre est encore plus forte dans le nord de l’Europe », note le MPB. Des « hausses importantes » ont été observées en Allemagne (+8 ct€ en semaine 5, du 30 janvier), aux Pays-Bas (+4 ct€ en semaine 5), ou encore en Autriche (+12 ct€ en semaine 6, du 6 février). Seule exception : le Danemark, plombé par l’engorgement à l’export.

 

Numérique : le spécialiste des données agricoles The Green data cesse son activité

Le spécialiste de l’analyse de données agricoles et agroalimentaires The Green data a cessé ses activités, apprend Agra Presse auprès de Jérémie Wainstain, l’un des deux fondateurs de la start-up avec Étienne de Rocquigny. Lancée en 2014 sur le modèle d’un bureau d’études, The Green data a d’abord fait ses armes dans l’optimisation de la logistique de collecte d’une coopérative sucrière. En 2019, la start-up avait levé deux millions d’euros, auprès de plusieurs financeurs, dont le Fireca, le fonds d’investissement et de recherche du Crédit Agricole. L’objectif était de « s’étendre à l’international, et prioritairement en Europe » notamment en « accélérant le développement » de sa plateforme en ligne. En 2022, Jérémie Wainstain avait publié l’ouvrage « L’équation alimentaire », un plaidoyer pour le développement de la modélisation mathématique en agriculture (voir notre entretien dans Agra Presse hebdo). En début d’année, il a lancé une nouvelle activité avec Patrick Asdaghi, cofondateur de FoodChéri, start-up de confection/livraison de repas, récemment vendue à Sodexo. Ils ont fondé ensemble la société Carbon maps, qui propose un service d’analyse et de pilotage des impacts climatiques des produits alimentaires.

 

Bio : les stratégies du leader de la transformation face à la baisse des ventes

« Quand nous nous comparons, nous nous consolons », résume Christophe Barnoin, président d’Ecotone, poids lourd de la transformation bio (Bjorg, Bonneterre, Danival) à l’occasion d’une conférence de presse le 9 février. Avec un chiffre d’affaires de 650 M€ en 2022, Ecotone enregistre une baisse de 4 % sur un an. Cette chute aurait été particulièrement marquée au premier semestre, alors que le recul de l’activité sur la fin de l’année ne serait que de 2 %. Pour « retrouver la croissance », Ecotone veut « rester sensible à la compétitivité prix », affirme Christophe Barnoin. L’exercice sera difficile face à la hausse des coûts des matières premières et de l’énergie, qui ont déjà conduit le transformateur à augmenter ses tarifs de 7 % en moyenne. Et une nouvelle hausse « plus importante » serait encore attendue sur 2023. Estimant le bio « durablement installé » dans les habitudes des consommateurs, Ecotone maintiendra son engagement pour une alimentation « plus végétale ». « Mes concurrents ne sont pas les autres transformateurs, mais plutôt les producteurs de lait, puisque j’espère attirer les consommateurs vers plus de boissons végétales », assume Christophe Barnoin. Le transformateur devrait enfin déployer l’affichage environnemental sur ses produits au cours du premier semestre avec l’aide du Planet score.

 

Légumes industrie : des rendements 2022 en repli en raison des aléas climatiques (Unilet)

En conférence de presse le 9 février, l’interprofession des légumes en conserve et surgelés (Unilet) a fait le point sur les conséquences de la sécheresse et de la canicule sur la production 2022. Concernant le petit pois, les volumes ont diminué de 8 % sur un an, avec un rendement technique en baisse de 5 %. Quant aux haricots (vert et beurre), les volumes ont reculé de 16 % par rapport à 2021, avec un rendement technique en repli de 6 %. « Nous avons eu des secteurs – et des périodes surtout – à moins 40 % de ce que l’on avait prévu. C’est du jamais vu », a souligné le vice-président d’Unilet Jean-Claude Orhan, représentant du collège producteurs (Cénaldi). De plus, la « pénurie d’eau » a altéré la qualité des légumes. « Pour prendre des exemples très concrets : les petits pois sont trop durs […] et vous avez des haricots avec du grain et avec du fil, donc ils sont immangeables », a ajouté Jean-Claude Orhan. « Ça a créé tout au long de la filière – notamment dans les outils industriels – beaucoup d’irrégularités dans les apports [et] certains arrêts de sites industriels », a complété le président d’Unilet Cyrille Auguste. Enfin, « faute de capacité d’irrigation », 3 % des surfaces qui devaient être emblavées n’ont finalement pas été semées par les producteurs, s’est inquiété Jean-Claude Orhan.

 

Céréales : Arterris veut enrayer une déprise agricole grâce à des filières durables

La coopérative Arterris, basée à Castelnaudary (Aude), mise sur des filières en agriculture durable pour enrayer une déprise dans sa région, a-t-elle indiqué le 9 février. « Depuis quelques années, la déprise s’installe tout au long de l’arc méditerranéen », a souligné le président Jean-François Naudi, l’expliquant par « un manque de rentabilité » des exploitations, soumises à une « pression sociétale ». Quelque 110 000 ha de grains ont été perdus en Occitanie entre 2010 et 2020, d’après ses chiffres. Pour enrayer le phénomène, Arterris (1,2 Mrd€ de chiffre d’affaires en 2021-2022) veut mobiliser des leviers économiques et l’innovation. « Il s’agit de protéger l’acte de production en soutenant une agriculture durable », explique le directeur Christian Reclus. Exemple dans le blé dur : la coopérative multiplie des contrats tripartites avec l’industriel Panzani, qui est à 100 % « blé responsable français ». Arterris veut par ailleurs encourager des cultures moins gourmandes en eau durant l’été. « On peut doubler nos surfaces de sorgho », indique Christian Reclus, intéressé aussi par le pois chiche ou les lentilles. En légumes frais, le groupe audois cherche à recruter de nouveaux producteurs, avec l’ambition d’augmenter ses volumes de carotte, navet et asperge.

 

Biochar : Stellantis, L’Oréal et CMA CGM entrent au capital de NetZero

Les entreprises Stellantis, L’Oréal et CMA CGM vont entrer au capital de la start-up française NetZero, spécialisée dans le stockage de carbone à l’aide de biochar, rapporte l’AFP le 8 février. Obtenu à partir de déchets agricoles non valorisés, ce charbon végétal est un amendement qui permet de stocker durablement le carbone de l’atmosphère dans les sols. Selon le Giec, il s’agit de l’une des seules solutions reconnues comme « capable de retirer du carbone de l’atmosphère pour des dizaines voire des centaines d’années ». L’entrée au capital de ces trois nouveaux actionnaires a permis à la jeune pousse de réaliser une levée de fonds de 11 M€, selon l’AFP. Depuis ses débuts en 2021, 33 investisseurs soutenaient d’ores et déjà la start-up cofondée notamment par le climatologue Jean Jouzel et le consultant Axel Reinaud du Boston consulting group (BCG). Une première usine a été construite au Cameroun en novembre 2021, et une seconde récemment au Brésil, où deux autres doivent y voir le jour en 2023. D’ici 2030, NetZero espère atteindre les 2 Mt de CO2e stockées dans les sols par ans. En France, la société Haffner Energy fabrique du biochar comme produit du biohydrogène (voir notre enquête).

 

Crise alimentaire : cinq agences internationales appellent à renforcer les aides d’urgence

Pour éviter une aggravation de l’insécurité alimentaire dans le monde dans un contexte de crises multiples (changement climatique, conflits, Covid-19), les dirigeants de l’OMC, de la FAO, du FMI, de la Banque mondiale et du Pam ont appelé le 8 février dans leur troisième déclaration conjointe les gouvernements et les donateurs à soutenir les efforts déployés au niveau local pour répondre aux besoins dans les points chauds tout en renforçant la préparation aux crises. Ces organisations ont également réitéré leur appel à la fois à soutenir les mesures de facilitation des échanges afin d’améliorer la disponibilité des aliments et des engrais dans les pays les plus vulnérables et à appuyer les initiatives de financement du commerce de manière transparente et non discriminatoire. Enfin, elles invitent les pays à réformer et réorienter les subventions vers des programmes temporaires mieux ciblés pour la sécurité alimentaire mondiale et des systèmes alimentaires durables. Selon le Pam, 349 millions de personnes dans 79 pays souffrent aujourd’hui d’insécurité alimentaire aiguë.

 

Engrais : Timac Agro renforce sa position au Brésil avec une 4e unité de granulation

Le spécialiste de la nutrition des plantes Timac Agro (groupe Roullier) a annoncé dans un communiqué de presse du 9 février poursuivre son expansion internationale avec l’acquisition auprès du groupe Bauminas d’un nouveau site industriel au Brésil, où l’entreprise compte désormais treize unités industrielles. Situé à Camaçari, dans l’État de Bahia, le site qui emploie 89 personnes se compose d’une unité de granulation d’engrais d’une capacité de 100 000 t par an. Il devient la quatrième usine de granulation de l’entreprise française, « dans un marché en forte croissance avec des besoins importants sur des cultures diversifiées comme le soja, le coton, le maïs, la canne à sucre, le café ou encore les fruits et légumes », précise le communiqué de presse. « L’acquisition de l’usine de Camaçari est une étape majeure de notre stratégie de croissance au Brésil, qui représente notre premier marché. Dans cet état-continent, nous sommes déjà un acteur-clef de la fertilisation technologique », souligne Karina Kuzmak, d.g. monde de Timac Agro. Après les États-Unis, le Kenya, la Turquie, le Chili, la Roumanie et l’Argentine, il s’agit de la septième implantation industrielle de l’entreprise française en un an.

 

Cabinet de Marc Fesneau : Valérie Hatsch pressentie comme directrice (presse)

Actuellement préfète de l’Allier, depuis le printemps 2022, Valérie Hatsch va être nommée directrice de cabinet de Marc Fesneau, selon un article du média Acteurs publics paru le 8 février. Selon le journal régional La Montagne, Valérie Hatsch, 53 ans, a effectué le début de sa carrière au ministère de l’Intérieur (police, renseignement intérieur), avant de rejoindre le corps préfectoral en 2012. Elle remplacerait Fabrice Rigoulet-Roze, nommé préfet de la région Pays de la Loire, depuis le 30 janvier.