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Objectif Véto rural : un module pour créer de nouvelles vocations

Face à une attractivité du métier de vétérinaire rural en déclin, l’école VetAgro Sup Lyon a noué un partenariat avec le lycée agricole de Roanne Chervé Noirétable (Loire) pour encourager les élèves à s’intéresser de plus près aux soins ruraux.

Objectif Véto rural : un module pour créer de nouvelles vocations
Lors du module Objectif Véto, les lycéens découvrent la santé animale en élevage. ©EPLEFPA Roanne Chervé

Depuis 2021, le lycée agricole de Roanne Chervé Noirétable, dans la Loire, propose aux classes de seconde, première et terminale, un module optionnel intitulé « Objectif Véto rural ». « Ce module est né d’une réflexion de l’équipe avec VetAgroSup Lyon autour d’un double constat : le manque de vétérinaires en milieu rural qui se profile dans les prochaines années et le manque de connaissances sur la réalité de ce métier des aspirants vétérinaires intégrant l’école. Ce dispositif d’enseignement complémentaire de découverte des métiers vétérinaires vise un développement de l’appétence des candidats, sélectionnés au préalable sur dossier, pour aller vers le métier de vétérinaire rural », présente Amandine Masson, directrice adjointe de l’EPLEFPA* Roanne Chervé. « En classe de seconde, l’objectif du module est de faire découvrir aux élèves le métier de vétérinaire et du monde de l’élevage. Nous poursuivons un but bien précis, essayer d’engager les jeunes vers le rural. Durant cette année de formation, nous effectuons plusieurs visites : clinique vétérinaire mixte (canine et rurale), exploitation de vaches laitières, école VetAgro Sup de Marcy-l’Étoile… De plus, j’accueille les élèves sur la ferme du lycée pour leur faire découvrir les différentes approches, en termes de santé, des animaux de rente », souligne Jennifer Lassene, directrice de l’exploitation agricole et enseignante en production animale au sein de l’EPLEFPA.

Premiers contacts avec le monde de l’élevage

En classe de première, les lycéens s’intéressent davantage aux différents métiers qui gravitent autour de la santé animale (technicien de santé animale, infirmier vétérinaire, soigneur animalier, auxiliaire spécialisé, assistant vétérinaire…). En terminale, le contenu du module est davantage tourné vers la filière équine, avec des visites dans un centre d’entraînement de chevaux de course, un suivi de soins spécifique, etc. « Par ailleurs, nous ouvrons le champ des possibles avec la découverte des thérapies alternatives comme l’ostéopathie. Aussi, les élèves vont à la rencontre d’un vétérinaire de la direction départementale de la protection des populations (DDPP) pour entrevoir une autre facette du métier », poursuit l’enseignante. En parallèle, les jeunes reçoivent une formation scientifique avec des cours sur la dissection du cœur, sur la circulation sanguine, sur l’appareil reproducteur, etc. Des travaux pratiques leur sont également proposés au sein de la ferme du lycée (manipulation, prise de température, vaccination…). À terme, cette approche permet aux élèves d’appréhender le métier de vétérinaire en amont du concours d’entrée aux écoles nationales, grâce aux connaissances acquises durant les trois ans de formation. « VetAgro Sup espère ainsi toucher un public rural, donc plus attaché à se diriger vers la médecine vétérinaire rurale, pour lutter contre les déserts vétérinaires », conclut Jennifer Lassene.

Amandine Priolet

*établissement public local d’enseignement et de formation professionnelle agricole