L’Union viticole

L’Union viticole pour qui ? Pour quoi ? Accompagner et défendre

Réuni dans la salle de réunion de la Cave de Lugny, le président de l’UV71 était accompagné de Laura Demoulin, animatrice de la FDSEA, mais aussi de Christian Bajard, président de la FDSEA 71, et de Jérôme Volle, vice-président de la FNSEA et vigneron en Ardèche (lire notre article p ?). L’occasion de rappeler le rôle primordial du collectif.

Pour commencer, Laura Demoulin a donc dressé le bilan des principales actions menées par l’UV 71 en 2023. Son rôle est, dans un premier temps, d’accompagner les adhérents au plus près du terrain. Cette présence sur le terrain, aux côtés des viticulteurs, se traduit concrètement par des réunions des syndicats locaux, des CSEA, etc. L’Union viticole anime en outre une assemblée générale, en l’occurrence celle du 5 mars dernier, et cinq conseils d’administration pour faire le point sur les avancées, les inquiétudes, les questionnements des uns et des autres. Pour qu’il y ait des avancées, il faut donc maintenir des relations étroites avec les différents partenaires pour expliquer et défendre, auprès des services de l’État notamment. Le 12 septembre dernier, par exemple, le préfet a été invité durant les vendanges. Une rencontre a également eu lieu avec Benjamin Dirx, député de la première circonscription de Saône-et-Loire, le 24 juillet. « Nous avons également assisté à des tournées grêle sur une partie des secteurs concernés avec la DDT, pour définir et répertorier les parcelles impactées et ce qui peut donner droit à des dégrèvements. Cette participation n’est donc pas anodine, insiste Laura Demoulin. Nous accompagnons en outre les télédéclarations Pac, notamment pour l’assurance récolte des viticulteurs qui donne droit à 70 % d’aide sur la prime d’assurance ». À noter d’ailleurs, une nouveauté sur les assureurs agréés. En 2023, un nouveau système d’assurance récolte a été mis en place. Depuis le 1er mars, les assurés doivent identifier un assureur agréé (liste sur la plateforme du ministère de l’Agriculture). Une démarche qui prévaut pour les viticulteurs, mais aussi les prairies, etc.

L’épineuse question des vendanges

Pour accompagner au mieux les viticulteurs au moment le plus crucial de leur activité, l’Union viticole a sondé ses adhérents sur ce qui est des pratiques afin d’adapter de façon optimale et appréhender le type de recrutement. Cela a donné lieu à une réunion pré-vendanges le 27 juillet pour rappeler les tarifications en vigueur, les modalités, les conditions d’embauche, l’argumentation, très importante. « L’argumentation au moment de l’embauche est très importante », insiste l’animatrice de la FDSEA 71. À l’heure où la main-d’œuvre se fait rare, il est important d’apporter le plus de précisions possibles au futur vendangeur pour le convaincre, mais aussi de lui décrire les tâches, les horaires pour éviter d’éventuelles déconvenues. La transparence est la clé. De même, les méthodes de production, comme la HVE, répandue dans nos vignobles, sont un argument potentiel.

FORMER

Des cycles de formations FDSEA, avec la juriste Aurélie Lucas, sont aussi proposés. Certaines sont dédiées aux viticulteurs fonciers, comme celles proposées en 2023 avec un volet social, justement, sur le recrutement et les ressources humaines en général, mais aussi avec un volet production. Ces sessions se déroulent en matinée, de 9 heures à 13 heures, pour apporter des réponses sur des thèmes très ciblés avec l’intervention de professionnels. À l’instar de formations sur la gestion du foncier agricole, en collaboration avec la Safer. Autre formation, dont la portée est bien plus importante que l’on ne pourrait l’imaginer, la journée de formation consacrée à la communication positive l’année dernière. « Comment expliquer son métier et ses pratiques ? Les agriculteurs, et les vignerons en particulier, souffrent d’agribashing. Il est important de savoir répondre à ces attaques et nous vous apportons des clés avec l’aide d’une consultante en communication » répète Laura Demoulin.