Conseil d’administration FDSEA71
Future Pac : rien n’est fait…

Françoise Thomas
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Alors que les annonces sur la future Pac devraient arriver très prochainement, le conseil d’administration du 10 mai a ainsi été l’occasion de balayer les sujets d’actualité et notamment les zones vulnérables et les attaques sur troupeaux. Retour.  

Pac : le Plan stratégique national (PSN) bientôt annoncé

Les négociations autour de la future Pac se déroulent dans un contexte épineux compte-tenu des enjeux forts tant pour les productions végétales qu’animales face aux ambitions françaises et européennes. En préambule, Luc Jeannin, secrétaire général de la FDSEA et administrateur national, rappelait que l’idée de départ du ministre était de mettre la pression sur les filières, en partant d’un constat initial de l’inefficacité de l’aide à la vache pour augmenter le revenu des éleveurs. Sur ce point, les éleveurs se sont fortement mobilisés, notamment via les actions syndicales de Clermont et Dijon. Celles-ci ont permis d’expliquer l’impact des pistes étudiées par le gouvernement, d’une aide à l’UGB répartie sur l’ensemble des UGB françaises, aussi bien allaitantes que laitières. Le ministère a entendu les arguments du Grand massif central, mais reste à voir dans quelle mesure ces arguments seront pris en compte dans le futur PSN que doit annoncer le ministre.
En complément, le conseil d’administration a aussi rappelé la nécessité de disposer d’outils qui envoient un signal clair aux filières pour un retour de valeur aux producteurs. D’où la position des producteurs allaitants par rapport aux programmes opérationnels : « oui, mais avec une obligation de retour de valeur aux producteurs ».
Concernant les éco-régimes, à ce stade les choses ne sont pas calées, notamment pour savoir où on met le curseur : est-ce qu’on choisit de favoriser les bonnes pratiques existantes ? ou bien est-ce qu’on choisit d’encourager une évolution positive ? Au vu de l’enjeu pour les producteurs dans la future Pac, avec des montants de l’ordre de 60 à 80 euros / hectare, le sujet est loin d’être neutre.
Autre sujet majeur pour le département, la prise en compte des Zones intermédiaires. Sur ce point, Christian Bajard indiquait que « le ministre reconnait la problématique, mais dit ne pas avoir les outils à ce stade ». C’est pourquoi les départements de Bourgogne Franche-Comté ont travaillé sur la possibilité d’une MAEC spécifique, mais pour laquelle il y aurait un risque que tous les producteurs ne soient pas éligibles.
Pour conclure sur cette problématique de la Pac, Cédric Tissot, vice-président de la FDSEA pour la Bresse alertait sur la situation d’éleveurs bressans ayant des parcelles sur l’Ain et la Saône-et-Loire et risquant de perdre l’ICHN du fait de la sortie des ZDS de communes dans l’Ain. Il soulignait l’importance d’informer sur les MAEC existant en région Auvergne-Rhône-Alpes pour les sortants ZDS. 

Zones vulnérables des avancées fortes

Concernant les Zones vulnérables, Benoit Regnault, secrétaire général de la FDSEA, soulignait les fortes avancées sur le dossier grâce notamment aux mobilisations syndicales. Le dossier n’est pas encore clos. Mais à ce stade, le principe d’une expérimentation sur le secteur ouest du département visant à comprendre les phénomènes en jeu dans les analyses observées, et notamment l’impact de la sécheresse, a été acté. Très concrètement, dans le projet d’arrêté en consultation publique jusqu’au 10 juin, 32 communes sont proposées au classement (dont 30 qui y étaient déjà en 2017), alors qu’au début du travail en octobre 2020, 158 communes étaient proposées au classement dont 30 nouvelles communes.

Inquiétudes pour les attaques sur troupeaux…

Autre sujet d’actualité, il s’agit des attaques sur troupeaux de ces derniers jours dans le Clunisois. Benoit Regnault rappelait qu’à ce stade il n’y avait pas de preuve que ces attaques soient imputables à un loup. Face à la détresse des éleveurs, une rencontre a eu lieu sur Flagy le matin du 10 mai avec des représentants de la profession et de l’administration. À cette occasion, il a été rappelé la nécessité de rapidement identifier l’animal responsable de ces attaques. Pour cela, la présence des louvetiers doit être maintenue et il faut installer le plus de caméras possible. 

Complémentaire santé : signature officielle de la convention

Lancée à l’automne 2020, l’offre de complémentaire santé proposée par Harmonie Mutuelle aux adhérents FDSEA dans le cadre d’un partenariat a trouvé son public. Malgré la difficulté d’organiser des permanences et des rendez-vous permettant de faire des comparatifs du fait du contexte sanitaire, plus d’une centaine de contrats ont déjà été signés pour plus de 160 bénéficiaires. Et l’offre continue d’évoluer, pour encore mieux coller aux attentes des adhérents, avec des évolutions sur les médecines complémentaires et sur les implants dentaires notamment, qui seront désormais mieux remboursés. Et ce, en conservant des tarifs très compétitifs. De nouvelles permanences seront à nouveau organisées dans les prochains mois. Le conseil d’administration du 10 mai a été l’occasion de procéder de manière officielle à la signature de la convention entre Harmonie Mutuelle et la FDSEA.