Culture Viande, la fédération de l’abattage-découpe, alerte dans un communiqué du 5 octobre, sur « l’effondrement des prix des coproduits animaux qui vient mettre à mal notre équilibre économique ». Des baisses de prix « imposées » au troisième trimestre par « les équarrisseurs et transformateurs ». « Aujourd’hui, pour plus de deux tiers des coproduits, nous devons payer pour nous les faire enlever, alors que nous les vendions auparavant », précise Paul Rouche, le directeur de Culture Viande. Et d’expliquer que « les équarrisseurs vendaient une grande partie des PAT (protéines animales transformées, NDLR) au Vietnam, qui est une plaque tournante pour l’Asie. Or, ce marché a été fermé en raison de fraudes ». Un « véritable coup de massue », selon le président de Culture Viande Yves Fantou, qui survient dans un contexte déjà dégradé pour le secteur : décapitalisation et baisse des abattages, coût de l’énergie, pression incessante des distributeurs sur les prix, etc. Dans son communiqué, Culture Viande demande aux pouvoirs publics « un plan adéquat et renforcé d’aide sur les dépenses énergétiques », ainsi que des « mesures fiscales adaptées » pour les outils en difficulté notamment.