VITICULTURE
Les exportations françaises de vins et spiritueux ralentissent

Les ventes aux États-Unis de vins et spiritueux français ont connu une baisse importante au premier semestre 2023. Ailleurs, les marchés montrent une situation plus équilibrée et dynamique.

Les exportations françaises de vins et spiritueux ralentissent

Les exportations françaises de vins et spiritueux ont connu un coup de frein au premier semestre 2023 après avoir atteint des niveaux records en 2022, a indiqué la fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS). Sur six mois, les expéditions à l’étranger se sont repliées de 1,9 % en valeur avec 8,1 milliards d’euros, mais ont surtout connu un recul de 10,6 % en volume. Ce sont les spiritueux qui ont été les plus affectés par ce renversement de tendance. Les ventes de la catégorie ont reculé de 12 % en valeur à 2,3 milliards d’euros et de 18 % en volume, avec 23 millions de caisses expédiées. Si les vins reculent également en volume (‐8 %), le chiffre d’affaires s’inscrit en hausse de 3 %, à 5,7 Mds€. Le phénomène marquant de ces derniers mois est le ralentissement spectaculaire des ventes aux États-Unis, le premier marché d’exportation – et de loin pour les vins et spiritueux français. Les ventes y sont en net recul sur les six premiers mois de 2023, en volume (‐28 %) comme en valeur (‐23 %). La FEVS attribue cette tendance à des facteurs conjoncturels, « une base de comparaison élevée » et « un niveau de stock chez les distributeurs » abondant.

L’Asie et l’UE restent bien orientées

« Nous restons confiants dans la dynamique de croissance structurelle des États‐Unis, tant au niveau du consommateur américain que sur le plan macroéconomique », a cependant souligné Gabriel Picard, le président de la FEVS. Ailleurs, les marchés montrent une situation plus équilibrée et dynamique. C’est particulièrement le cas de l’Asie, avec des exportations proches de deux milliards d’euros (+14 %) pour des volumes en léger retrait (‐4 %). L’Union européenne reste également bien orientée, avec un chiffre d’affaires de 2,1 milliards d’euros (+5 %), pour 36,1 millions de caisses (‐6 %). Le Royaume‐Uni s’inscrit dans la même tendance (+3 % en valeur, ‐3 % en volume). Pour Gabriel Picard, « s’il faut rester prudent compte tenu des incertitudes environnantes, ces chiffres n’altèrent pas notre confiance pour le reste de l’année, avec la réduction progressive des stocks chez les distributeurs ».