CAPRINS LAIT
Une conjoncture favorable aux éleveurs caprins

Comme la fabrication et la consommation de fromages de chèvre baissent, les importations françaises de lait diminuent. La filière laitière se concentre sur le lait collecté en France.

Une conjoncture favorable aux éleveurs caprins

Selon l’Institut de l’élevage (Idele), le prix moyen pondéré des fromages de chèvre vendus au premier semestre 2023 s’est apprécié de 14 % en un an, à 13,90 €/kg. Aussi, les consommateurs se détournent de ces fromages trop chers à l’achat. « Le cumul semestriel des volumes vendus en libre-service indique un recul de 3,2 % par rapport à 2022, à environ 23 100 tonnes », mentionne l’Idele. À l’export, la demande extérieure en fromages de chèvre souffre aussi de la hausse des prix au détail et de la baisse du pouvoir d’achat des ménages. Aussi, la fabrication française de fromages décline. 27 300 t de bûchettes ont été fabriquées (- 1 %) et la production de fromage affiné s’est repliée de 3 %. Pour autant, la collecte de lait ne s’est pas effondrée. En fait, la filière lait de chèvre se recentre sur le marché français. La collecte cumulée sur les sept premiers mois s’établit à 324 millions de litres, soit une progression de 1 % d’une année sur l’autre, tandis que les importations cumulées ont chuté de 27 % sur un an à 32 000 t. En conséquence, la conjoncture reste favorable aux éleveurs. À 921 € les 1 000 litres au 2e trimestre (+ 15 % par rapport à 2022), le prix moyen des 1 000 litres payé aux producteurs de lait a augmenté de 105 € par rapport à 2022, et de 128 € sur deux ans. Au 2e trimestre, la MILC (moyenne trimestrielle) s’élève à 185 €/1 000 litres, soit 2,5 fois son niveau de 2022 à la même période de l’année.
 

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