Festival du Boeuf

Les métiers de la viande en lumière au Festival du Boeuf

Le dernier Festival du Bœuf a donné lieu à une nouvelle édition du réputé concours de vitrines des apprentis bouchers. 26 centres de formations ont participé cette année : un record ! Durant toute la matinée du dimanche, dans un hall d’exposition digne d’une fourmilière, les 52 apprentis venus de toute la France et même de Suisse ont désossé, paré, épluché, découpé une pièce de bœuf et une épaule d’agneau. L’épreuve incluait cette année de l’agneau de race charollaise en plus du bœuf. Pour le président du jury Romain Leboeuf, l’objectif était de « se diversifier et d’être dans l’air du temps. La viande d’agneau exige également plus de finesse de la part des candidats. D’habitude, c’est pour des professionnels avertis », expliquait le meilleur ouvrier de France. Cette nouvelle épreuve ardue n’a pas déstabilisé les futurs bouchers dont le niveau a encore progressé cette année. « Ils se sont entraînés. Les centres de formation s’y préparent à l’avance. Charolles devient incontournable ! », s’enthousiasmait Romain Leboeuf.

Nombreux trophées

Lors de la remise des prix, de nouveau trophées ont vu le jour. Pour le président du jury, c’était une nécessité au regard du nombre croissant de participants. En effet, parmi les 26 binômes d’apprentis, le niveau était très homogène et beaucoup méritaient des encouragements. C’est pour cette raison que le jury a décerné un prix coup de cœur pour la plus jolie vitrine, un trophée pour la plus belle côte de bœuf, un autre pour la plus belle épaule d’agneau… Un trophée « des Garçons Bouchers » récompensait même des apprentis au parcours contrarié. Une façon de mettre en lumière le caractère extrêmement courageux et remarquable de tous ces jeunes qui, dans un monde qui aime marcher sur la tête, continuent de se passionner pour un vrai métier et de vrais produits. Un trophée a également été remis pour le jugement des animaux vivants.

Bouchers et éleveurs « main dans la main »

« Tous ces jeunes finiront dans l’artisanat que nous aimons », se réjouissait Christophe Ip Yan Fat, meilleur ouvrier de France 2023 et capitaine de l’équipe de France de boucherie. À l’instar des autres MOF et nombreux professionnels présents au Festival, Christophe Ip Yan Fat conçoit le métier ainsi. À commencer par l’achat des bêtes sur pied en ferme, indispensable lien entre le boucher et l’élevage. Le meilleur ouvrier de France loue aussi les vertus « d’un modèle d’apprentissage unique au monde avec des apprentis qui n’hésitent pas à cumuler les diplômes ». Pour ce concours dominical, « les jeunes sont prêts à s’entraîner sur leur temps de repos. Depuis trois ou quatre ans, on les retrouve classés dans la finale de meilleurs apprentis de France », confiait Christophe Ip Yan Fat.

Le Festival du Bœuf accueillait cette année la quatrième édition du concours des viandes d’excellence. Organisé par l’Institut Charolais en partenariat avec l’OS Charolais France, ce concours de pièces de bœuf met à l’honneur tous les maillons de la filière : éleveur, abatteur, boucher. Trois signes de qualité participaient cette année pour 17 boucheries en compétition.

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