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Association des jeunes chasseurs

L'association des jeunes chasseurs donne des idées pour la ruralité de demain

Les jeunes chasseurs de Saône-et-Loire ont une association : l’ADJC 71. Relancée au printemps dernier par une équipe de jeunes gens forts sympathiques, elle a déjà plein d’idées y compris pour des projets aux côtés des agriculteurs.

L'association des jeunes chasseurs donne des idées pour la ruralité de demain

L’association départementale des jeunes chasseurs de Saône-et-Loire (ADJC 71) compte 23 adhérents âgés de moins de 35 ans. Créée en 2007, cette association était en sommeil depuis dix ans lorsqu’un groupe de jeunes chasseurs a eu envie de refaire quelque chose pour les moins de 35 ans. « En 2018, nous avons rencontré la fédération départementale des chasseurs qui nous a soutenus puis nous avons repris contact avec d’anciens membres de l’association de 2007-2009. Ils nous ont transmis les statuts et nous avons organisé notre première assemblée générale extraordinaire en nommant un nouveau bureau », présente Etienne Thereau de Lugny-les-Charolles, président de l’ADJC 71 depuis le printemps dernier.

Les membres de ce nouveau bureau sont âgés de 18 à 30 ans. Une jeunesse comme pour contrecarrer une population de chasseurs plutôt vieillissante. Sur les 12.500 chasseurs que compte la Saône-et-Loire seulement 2.000 auraient moins de 35 ans, révèle Etienne Thereau. Ce sont donc sur ces jeunes qu’il faut s’appuyer pour assurer la relève. Pour sa première année d’existence, l’ADJC 71 entend « se développer au maximum en se faisant connaitre ; en faisant adhérer des jeunes puis en organisant un premier conseil d’administration », détaille le président.

Des modes de chasse à découvrir

Le prix de l’adhésion est de 20 € par an. Une somme modique contre laquelle le jeune adhérent se voit proposer une invitation dans une autre chasse du département. « En Saône-et-Loire, tout le monde chasse le sanglier, mais il existe d’autres modes de chasse qu’il faut découvrir comme l’affût, la chasse à l’arc, le gibier d’eau, le petit gibier, la chasse à courre… », argumentent les jeunes de l’ADJC 71. Les membres du bureau ont eux-mêmes des pratiques de chasse diversifiées (chiens courants, déterrage, petits gibier…) et pour eux, cette découverte mutuelle est importante.

L’association donne droit à d’autres avantages comme l’accès à des croquettes pour chiens à prix avantageux ou encore des munitions et équipements à prix réduits… Pour ce faire, l’ADJC 71 se fait aider par de partenaires généreux : fournisseurs, enseignes, association nationale des jeunes et nouveaux chasseurs… L’adhésion permet également des réductions sur des entrées à des salons de chasse.

Diverses manifestations

L’ADJC 71 est présente sur diverses manifestations de chasse du département. Au mois d’août dernier, elle participait à la grande fête de la chasse à Bresse-sur-Grosne. Elle a également pris part à une journée chasse organisée par une enseigne de distribution spécialisée du Mâconnais. Le 26 octobre prochain, les jeunes chasseurs participeront aux « Rencontres Saint-Hubert » à Saint-Christophe-en-Brionnais. Les inscriptions des moins de 30 ans sont prises en charge par la fédération départementale des chasseurs, indique Etienne Thereau. L’ADJC 71 prendra part à l’opération « Saône-et-Loire propre » le premier dimanche de mars où les jeunes se mobiliseront pour l’entretien des cours d’eau et autres milieux humides. Au mois de mai 2020, l’association participera à un concours de meutes au Domaine des Roquelins à Saint-Eugène.

Des jeunes femmes aussi !

« Notre but, c’est de défendre la ruralité. Faire la promotion de tous les modes de chasse ; être ensemble ; montrer que nous faisons des choses bien et faire voir que nous partageons une certaine éthique », argumente Etienne Thereau. Car l’attitude des jeunes gens qui composent le bureau de l’ADJC 71 n’a pas grand-chose à voir avec l’image que les mauvaises langues aimeraient véhiculer sur la chasse. Sympathiques, chaleureux, ouverts aux autres, ces jeunes chasseurs avec la tête bien sur les épaules donnent un autre visage au monde de la chasse. Pour preuve, deux jeunes femmes siègent au bureau, ce qui illustre une féminisation de ce sport autrefois très masculin. Et les deux intéressées ne sont pas là pour les armes à feu. Au contraire, toutes deux confient être guidées par leur passion pour les chiens et l’une d’entre elle pratique le tir à l’arc.

Faire des choses avec les agriculteurs…

Volontaires et motivés, les jeunes de l’ADJC 71 sont prêts à accomplir les missions que lui confiera la fédération départementale des chasseurs. Deux projets seraient notamment liés au monde agricole dont la régulation des corvidés. Un rapprochement avec les jeunes agriculteurs n’est pas exclu. Pour Etienne Thereau, « il faut réussir à s’entendre et à faire des choses ensemble le plus tôt possible ». Le jeune président estime « qu’il ne faut pas attendre les dégâts, mais instaurer en amont une entente entre les piliers de la biodiversité que sont les agriculteurs, les chasseurs, les forestiers, etc… Si les agriculteurs ont des idées d’actions à mener avec nous, nous sommes ouverts », lance avec enthousiasme Etienne Thereau.