Pour accompagner les choix stratégiques
Penser formation !

Faut-il s’engager dans la MAEC Système ? Y a-t-il des opportunités pour mon exploitation ? Retour sur les éléments partagés pendant l’évaluation de la formation mise en place par la chambre d’agriculture de Côte-d’Or) en mai dernier.
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S’engager ou pas dans une MAEC (mesure agro-environnementale et climatique) Systèmes ? Pourquoi pas, mais pas sans connaître le cahier des charges et sans avoir mesuré l’ampleur des changements à effectuer sur l’exploitation ! C’était la réflexion à laquelle devaient répondre les formations mises en place par la chambre d’Agriculture de Côte-d’Or et auxquelles quatre-vingt-dix-sept agriculteurs ont participé. Ils ont ainsi pu prendre conscience des changements à opérer en cinq ans et ont pris leur décision en maîtrisant mieux les conséquences de leur engagement. Ces formations s’inscrivaient dans un dispositif souhaité par les élus de Vivéa de Bourgogne, qui vise à accompagner les agriculteurs dans l’amélioration des performances économiques, environnementales et sociales de leur exploitation.

Des approches concrètes


Après un point sur le contenu réglementaire du cahier des charges, les agriculteurs ont travaillé sur les indicateurs liés aux MAEC : ils ont notamment pu se positionner sur leur IFT (indice de fréquence de traitement) et sur la balance globale azotée. Un travail a ensuite été engagé pour identifier les leviers visant à améliorer ces indicateurs, tout en évaluant l’impact économique pour l’exploitation (investissements nécessaires, évolution des rendements…). Les impacts sociaux ont également été abordés au regard de l’évolution de la charge de travail, du stress lié aux contrôles supplémentaires, mais aussi des compétences nécessaires pour maîtriser la production avec moins d’intrants.

Des enseignements pratiques


D’après les stagiaires, la formation a permis de prendre conscience de façon très claire des contraintes supplémentaires que les MAEC imposent, mais également de se remettre en cause et de progresser en échangeant entre exploitants sur leurs pratiques. Les MAEC apparaissaient pour plusieurs d’entre eux, en fin de formation, comme un challenge intéressant à relever.
A l’issue des huit formations réalisées, les formateurs ont constaté que les objectifs semblaient atteignables pour certains systèmes en polyculture-élevage. Par contre, pour les systèmes de grandes cultures pur, les objectifs apparaissent éloignés des pratiques actuelles et exigeraient des bouleversements trop importants pour que les exploitants tentent l’expérience.
Pour ceux qui s’engageront, un accompagnement sera nécessaire pour progresser techniquement, au fil des cinq années à venir, et respecter les objectifs fixés.